Mise en place d'un comité de prise en charge des victimes des événements (AFP, Bangui, 11 nov 01 - 11h06)

Les autorités centrafricaines viennent de mettre en place un comité interministériel chargé de la prise en charge des victimes des événements du 2 au 7 novembre dernier, a-t-on appris dimanche de source officielle.

Ce comité, dont les attributions n'ont pas été rendues publiques par la radio nationale qui a annoncé sa création, est présidé par Mme Françoise Ibrahim N'doma, ministre des Affaires sociales. Il regroupe des cadres de différents ministères concernés.

Le comité a rencontré samedi les représentants des organisations des Nations-Unies ainsi que ceux des associations humanitaires présentes en RCA, telles que COOPI (Cooperazione internationale), MSF, le CICR, la Croix-Rouge centrafricaine, en vue de procéder au retour des personnes déplacées dans les villages situés au nord et à l'ouest de Bangui.

Entre trois et cinq mille personnes habitant les quartiers nord de la capitale avaient quitté précipitamment leur domicile à cause des échanges de tirs dans le secteur, redoutant des affrontements entre les forces loyalistes et les partisans de l'ancien chef d'Etat-major des forces armées centrafricaines, le général François Bozizé.

Les trois quarts sont revenus dans la capitale centrafricaine dès la fuite du général Bozizé et de ses partisans mercredi. Toutefois, quelques centaines de personnes ont préféré attendre d'être rassurées sur la stabilité de la situation avant de regagner leur domicile, en particulier des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Le HCR (Haut Commissariat pour les Réfugiés) a mis à la disposition du gouvernement un camion pour faciliter le retour de ces personnes déplacées. Selon le délégué du HCR à Bangui, "ce n'est pas une grosse opération et cela ne va pas durer une journée".

Ces déplacements ont été signalés notamment dans les villages de Ggango, Trangué, Kondja, N'guéréngou et Liton, situés entre 20 et 50km au nord-ouest de Bangui.