Un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) sur la crise en Centrafrique a été convoqué "d'urgence" vendredi 30 novembre à Libreville, a-t-on appris mardi de source proche du ministère gabonais des Affaires étrangères.

Le président gabonais Omar Bongo a accepté d'accueillir ce sommet en sa qualité de doyen des chefs d'Etat de la sous-région, "à la demande de certains de ses pairs", a-t-on précisé de même source.

Il s'agira en quelque sorte d'un avant-sommet à la réunion des chefs d'Etat prévue lundi à Khartoum (Soudan), à laquelle ont été conviés par le président soudanais Omar el Bechir les chefs d'Etat centrafricain Ange-Félix Patassé, tchadien Idriss Deby, libyen Mouammar Kadhafi et gabonais Omar Bongo.

Le sommet de Khartoum s'inscrit dans le cadre de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (COMESSA), "mais la Centrafrique et le Tchad appartiennent aussi à la CEMAC et il est normal que celle-ci tente d'apporter sa contribution au règlement des tensions dans la sous-région", a-t-on expliqué de même source.

Des combats ont opposé la semaine dernière et lundi à l'extrême nord de la République centrafricaine (RCA) l'armée régulière aux partisans armés de l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, François Bozizé.

Lundi, plusieurs dizaines de partisans du général Bozizé ont fui la zone des combats pour se réfugier au sud du Tchad voisin, où ils ont été désarmés selon N'Djamena.

Le général Bozizé est réfugié à Sahr (sud du Tchad) depuis qu'il a fui Bangui il y a environ trois semaines avec ses partisans.

Les autorités centrafricaines l'accusent d'avoir fomenté un coup d'Etat et souhaitent qu'il soit jugé à Bangui, tandis que le Tchad, le considérant comme un réfugié politique, refuse de l'extrader et prône une solution négociée entre Centrafricains.

La CEMAC regroupe six pays: Cameroun, Congo-Brazzaville, Centrafrique, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad.

Actualité Centrafrique - Dossier 8