Pour le malheur de leurs peuples : Calamité 1 . Ange-Félix Patassé
(L'Autre Afrique N°8, 14-20 novembre 2001, pp 8-12)
Pour le malheur de leurs peuples
Cela faisait déjà quelques semaines que l'on n'avait pas entendu de coups de feu à Bangui. Situation anormale, surtout sous le régime du "président démocratiquement élu" Ange-Félix Patassé. Il a donc fallu remettre un peu d'ambiance. Le président à la barbe généreuse et aux coquets noeuds papillon, expert en déclenchement de mutineries et autres grèves, a donc, le 2 novembre, sorti quelques-uns des explosifs qu'il tient en permanence en réserve dans son tiroir. Et les Banguissois ont eu droit à un joli petit feu d'artifice. En s'en prenant à son vieil ami François Bozize, Patassé a de nouveau semé la panique dans Bangui, ville meurtrie. Pour le peuple centrafricain, si peu gâté en matière de dirigeants politiques depuis la disparition de Barthélémy Boganda, le calvaire continue. La démocratie, telle que la conçoit le président Patassé, n'a, pour le moment, apporté que destruction et désolation à la République centrafricaine.
A Conakry, capitale de la Guinée que dirige le général Lansana Conté depuis dix-sept ans, les jeux sont faits : rien n'a pu empêcher la tenue du référendum constitutionnel dont avait besoin le général pour continuer à faire le bonheur de son peuple. Ici aussi, on peut difficilement dire que ce peuple peut se réjouir de ses responsables politiques. En Centrafrique comme en Guinée, les populations sont littéralement prises en otage par un pouvoir politique égoïste, par des clans pour qui le seul moyen de perdurer est de ne reculer devant rien. Ange-Félix Patassé est la première de ces calamités, à Bangui, et Lansana Conté, à Conakry, la deuxième.
Calamité 1
Ange-Félix Patassé.
Un problème centrafricain
Avec la nouvelle tempête que vient de traverser son pays, Ange-Félix Patassé, au pouvoir depuis 1993, fait une nouvelle fois la démonstration de son incapacité à surmonter les difficultés auxquelles il est sans cesse confronté, et dont on a peine à croire qu'il n'est pas le premier responsable. Mutineries, revendications sociales, tentatives de putsch... Ces crises à répétition accentuent le ras-le-bol des Centrafricains.
Cet homme au parcours tortueux leur semble être le véritable problème de leur pays.
Cinq mois après la tentative de putsch du 28 mai, attribuée à l'ancien président André Kolingba, aujourd'hui en fuite, et la répression sanglante dont les membres de son ethnie, les Yakoma, ont été les victimes, la République centrafricaine est loin d'avoir retrouvé la paix et la stabilité. Les derniers événements en date en sont une parfaite illustration. Tout a commencé, le 2 novembre, avec le mandat d'amener lancé contre le général François Bozizé, ancien chef d'état-major de l'armée, limogé parce que soupçonné d'avoir trempé dans le complot ourdi par Kolingba et ses amis. Mais Bozize, pourtant proche, avant sa disgrâce, du président Ange-Félix Patassé, craint pour sa sécurité, paraît-il, et refuse de répondre à la convocation si aucune garantie ne lui est donnée. Des échanges de tirs ont lieu entre sa garde personnelle et les soldats de l'armée régulière venus le chercher.
Entre-temps, pour calmer les esprits, le général Lamine Cissé, représentant du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (Onu). en Centrafrique, tente une médiation entre les autorités centrafricaines et le général Bozizé. Elle échoue. Le 6 novembre, le général Bozizé, dont la résidence est prise d'as- saut, parvient à quitter Bangui en direction du Nord, sa région d'origine. Deux jours plus tard, il franchit la frontière et se rend à l'armée tchadienne. Si, après toutes ces tensions, le calme est revenu dans la capitale, rien n'est pourtant réglé. Le pouvoir d'Ange-Félix Patassé est plus que jamais chancelant. Dans son camp, certains n'hésitent pas à dire : "C'est trop tard, il ne peut plus rien faire maintenant. Il n'a plus l'autorité nécessaire pour gouverner ce pays."
Pourtant, à 64 ans, Ange-Félix Patassé n'est pas un novice. C'est même l'un des vieux routiers de la scène politique centrafricaine. Diplômé en agronomie, il a commencé son ascension comme ministre du Développement dans le premier gouvernement formé, en janvier 1966, par le nouveau maître de Bangui, le colonel Jean Bedel Bokassa, tombeur, dans 1a nuit de la Saint-Sylvestre, de David Dacko. Au bout de treize ans, il accède à la primature, qu'il occupe de 1976 à 1978. Comme tous les Centrafricains, il subit, la tête basse, les outrances de Bokassa, et se montre obséquieux. C'est lui qui, Premier ministre, est chargé d'entonner devant le chef de l'Etat le fameux "Happy, Birthday", à l'occasion de l'anniversaire de Catherine, la future impératrice. Et puis, lorsque, en 1976, contre un gros chèque du colonel Kadhafi, Bokassa se convertit à l'islam, Patassé suit son patron dans ses errements et se choisit un prénom : Mustapha. Mais cette conversion, comme celle de Bokassa d'ailleurs, ne durera que l'espace d'un matin.
En 1977, Ange-Félix Patassé, en sa qualité de chef du gouvernement, a le privilège d'organiser les cérémonies du sacre de celui qui a décidé de transformer la Centrafrique en empire. Emporté par le zèle, il n'hésite pas à dire que le couronnement de Bokassa "figurera en bonne place parmi les grands événements du XXe siècle". A cet effet, il travaille étroitement avec David Dacko, devenu conseiller de Bokassa, avec rang de ministre. Dacko se rend à Paris, où il commande les objets du sacre à une entreprise parisienne, l'Internationale de courtage (ICC). Paris, lassé par la politique étrangère de Bokassa, et. notamment par ses fréquentations libyennes qui menacent la présence française au Tchad, choisit d'accéder à toutes les demandes du "numéro un" centrafricain.
Pour le chef de l'Etat français, Valéry Giscard d'Estaing, si Bokassa est empereur, il sera plus facile à neutraliser n'aura qu'un titre honorifique, alors que le vrai pouvoir sera détenu par quelqu'un d'autre. Ange-Félix Patassé, par exemple. Le couronnement a lieu. L'empereur s'installe à Berengo, laissant Bangui à son Premier ministre. En réalité, Patassé n'a que le pouvoir d'accueillir les hôtes de marque pour les accompagner à Berengo. Mais s'attend-il à voir le vent tourner en sa faveur Certainement.
L'appel du 7 juin
L'empereur, qui a plus d'un tour dans son sac, demande à son Premier ministre, malade, d'aller se faire soigner en France. C'est à Paris qu'Ange-Félix Patassé apprend, en juillet 1978, son limogeage et son remplacement par Henri Maïdou. L'homme accuse le coup. Curieusement, il ne décide pas, sur-le-champ, de rompre avec Bokassa. Il va attendre onze mois avant de se déterminer. Le 7 juin 1979, au cours d'une conférence de presse, à Paris, il déclare: "Peuple centrafricain, tiens-toi prêt pour mettre rapidement hors d'état de nuire davantage Bokassa {sic), celui qui est devenu ton bourreau." Et il annonce la formation imminente d'un comité d'union nationale. Pourquoi ce changement radical ? Opportuniste, Patassé sait que les jours de Bokassa, impliqué personnellement dans l'affaire du massacre des élèves et étudiants à la prison de Ngaragba, sont comptés.
Ambitieux, Patassé se positionne déjà comme le successeur de l'empereur, à Villiers-sur-Marne, près de Paris. Il y a l'habitude de parler politique avec le premier noyau de ses partisans. "Il était serein, espérant devenir un jour président" confie l'un d'eux.
Communiste ?
Pendant ce temps, la situation en Centrafrique préoccupe Giscard d'Estaing. Une intervention militaire est décidée au cours d'une réunion spéciale présidée par le chef de l'Etat lui-même et à laquelle participent notamment le ministre de la Défense, Yvon Bourges, le ministre des Affaires étrangères, Jean François-Poncet, le général Guy Méry, commandant en chef de l'armée, Alexandre de Marenches, patron des services secrets, et l'ambassadeur de France à Bangui, Robert Picquet. Le principe de l'opération Barracuda, qui va mettre un terme au règne de Bokassa 1er, est arrêté. Une question demeure cependant: une fois l'empereur renversé, qui donc lui succédera ? Abel Goumba, l'ancien dauphin malheureux de Barthélemy Boganda, père de l'Indépendance ? Non seulement, il n'est pas suffisamment connu en Centrafrique, mais encore on le soupçonne d'être communiste. Ange-Félix Patassé ? On le dit ancien membre du Parti communiste oubanguien, très marqué à gauche, "pas digne de confiance", car "trop nationaliste". Les Français lui reprochent surtout d'avoir, à l'époque où il était ministre, accordé l'exploitation de la mine d'uranium de Bakouma à un groupe suisse. D'autres noms sont évoqués : Henri Maïdou et David Dacko. Finalement, c'est Dacko, auréolé du prestige d'avoir été élu président - il était le seul candidat du parti unique - qui est choisi, contre sa volonté, par la France. Le 20 septembre 1979, il débarque à Bangui, à bord d'un avion français, et récupère le pouvoir. La République est restaurée.
Le choix de la France rend furieux Ange-Félix Patassé. Il se sent trahi et décide de rentrer en Centrafrique pour en découdre avec Dacko, dont il refuse de reconnaître la qualité de chef de l'Etat. Le 26 septembre 1979, alors qu'il s'apprête à prendre à l'aéroport de Roissy un vol en partance pour Bangui, il est refoulé par la police des frontières. Motif : son passeport porte la mention Empire centrafricain, un pays qui n'existe plus. On lui reproche aussi d'avoir sur lui deux pistolets. Le lendemain, libre de ses mouvements, Patassé se réfugie à l'ambassade de Libye où il sollicite et obtient l'asile politique. Vingt-quatre heures plus tard, il arrive à Tripoli. C'est là qu'il annonce son programme d'action: instauration du socialisme en Centrafrique, boom économique grâce à l'aide libyenne, coopération avec les Français non-colonialistes... Il appelle également les Centrafricains à se soulever contre Dacko et ses protecteurs français. Mais il ne s'arrête pas là : il demande l'extermination des Ngbaka (l'ethnie de Bokassa), coupables d'avoir soutenu l'empereur déchu. Si ce discours radical et populiste ravit quelques Centrafricains, en particulier les Sara, ethnie du Nord à laquelle appartient Patassé, il en inquiète plus d'un.
Quand il arrive à Bangui le 4 octobre 1979, l'ancien Premier ministre ne reçoit pas l'accueil triomphal qu'il espérait, même si sa popularité dans certains milieux, parmi les étudiants, notamment, est indéniable. Tout en mettant en place les structures de son parti, le Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), Patassé veut saper l'autorité de David Dacko, connu pour son manque de fermeté. Des affrontements ont lieu, de manière régulière, entre ses partisans et les forces de l'ordre. Excédé, Dacko le fait arrêter le 3 novembre. Il ne retrouvera la liberté qu'un an plus tard.
La libération de Patassé, désormais principal leader de l'opposition, coïncide avec la volonté de Dacko d'organiser des élections générales. En mars 1981, la présidentielle est remportée par Dacko avec 50,23 % des voix. Patassé, qui a recueilli 38,11. % des suffrages, accuse le vainqueur de fraude. Affirmation gratuite ? En tout cas, le leader du MLPC conteste de plus belle l'autorité du président. Cette nouvelle crise politique conduit à la suspension du MLPC. Une fois de plus, Dacko se montre incapable de redresser la barre. C'est dans ce climat tendu que le général André Kolingba prend le pouvoir le 1er septembre 1981.
Et Patassé ? Ce putsch ne l'arrange pas, dans la mesure où il voit s'éloigner la perspective d'accéder à la magistrature suprême. En outre, il a des ennuis personnels : ses amis étrangers qui l'avaient soutenu financièrement veulent récupérer leur dû. Patassé s'exile quelque temps à Paris et dénonce le régime de Kolingba, le qualificatif d'illégitime. Il exige un retour a une vie constitutionnelle normale et la tenue d'élections. Mais les exigences du chef du MLPC ne trouvent aucun écho à Bangui. Las, Patassé, qui a ses entrées chez les socialistes français, même si ces derniers le trouvent "imprévisible" et "erratique", décide de forcer le destin et regagne Bangui le 28 février 1982. Le 3 mars, le général François Bozizé, tente un coup de force pour le porter au pouvoir. Le putsch échoue. Activement recherché, Patassé se cache pendant plusieurs jours avant de trouver refuge à l'ambassade de France, où il arrive, selon les uns, dans le coffre d'une voiture; sur une motocyclette, déguisé en femme, d'après les autres. La France refuse de le livrer à Kolingba, avant de négocier avec le président togolais Gnassingbé Eyadema, qui lui accorde l'asile politique à Lomé.
Durant son exil togolais, Ange-Félix Patassé se transforme en homme d'affaires. Il investit notamment dans les transports en commun, grâce à des minibus que lui ont offert certains membres de sa famille. Mais il est loin d'être un homme d'affaires avisé, comme vont s'en rendre compte beaucoup de ses partenaires. Il nourrit des projets mégalomaniaques, demande, en vain, cinq milliards de francs CFA (non dévalués) pour... élever des cailles ! En tout cas, il ne s'enrichit pas. Cette période est aussi celle où l'ex-Premier ministre ne fait plus de politique. Conséquence, il est écarté par ses amis de la présidence du MLPC. En 1991, Patassé obtient, grâce à l'action de quelques amis, un visa de trois mois qui lui permet de venir se faire soigner en France. Antoine Wanzala, l'actuel chef de son cabinet particulier, prend particulièrement soin de lui, en lavant même son linge. Quand son visa expire, les Renseignements généraux le prient de choisir : soit demander l'asile politique pour rester en France, soit rentrer au Togo. Menacé d'expulsion, Patassé demande l'asile politique.
Enfin au pouvoir
C'est à partir de ce moment, alors qu'il vit difficilement, que Patassé relance son combat politique. Il emménage dans un trois-pièces près de la gare de Lyon et fait venir sa femme togolaise. Des réunions se tiennent à son domicile avec les membres de son parti. A Bangui le généraI Kolingba n'a d'autre choix que d'ouvrir son pays au multipartisme. Le 15 octobre 1992, Patassé rentre à Bangui. Cette fois, l'accueil est triomphal.
Le terrain a été bien préparé par le numéro deux du MLPC, Hugues Dobozendi. Il reste maintenant à l'ex-Premier ministre à se lancer dans la campagne pour la présidentielle du 28 août 1993. Lors de la bataille électorale, son discours change selon les circonstances. Il démontre, en tout cas, un grand talent d'orateur et, surtout, de démagogue. Le 27 septembre 1993, il est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle au second tour, avec 52,45 % des suffrages exprimés. Il tient enfin sa revanche sur tous ses adversaires, qu'ils s'appellent Dacko, Kolingba ou Goumba.
Une fois installé au pouvoir, Ange-Félix Patassé commence par récompenser certains de ses amis des jours difficiles en leur confiant des postes importants. Mais il en oublie d'autres. Quelqu'un qui l'a fréquenté pendant sa traversée du désert témoigne: "II est inconstant dans ses relations. Il ne s'est même pas montré reconnaissant envers ceux qui, en France, l'ont aidé, au point de n'avoir pas songé à les inviter à son investiture." L'un de ses amis français va d'ailleurs le lui rappeler en 1999 : "Sans s'ériger en procureurs, mes amis constatent que les engagements pris et les promesses faites par toi à Jacques Foccart et à Michel Roussin ont été oubliées ou reniées. Plus grave, à plusieurs reprises au cours de tes six années de pouvoir, tu as humilié la France et Jacques Chirac, son président. (...) Etant au pouvoir, tu as oublié que la vie politique est soumise à ce qui est nommé le retour du balancier. "
Affairiste
Dès 1994, le nom du président centrafricain est cité dans un scandale bancaire français. Noël Dogliani, négociant français et vice-président du comité de soutien à la candidature de Patassé en 1993, a versé à ce dernier la somme de 1 170 000 FF. Cet argent provient des détournements réalisés au Crédit mutuel du Sud-Ouest par un de ses employés, le complice de Dogliani. Patassé reconnaît les faits et s'engage à rembourser la somme perçue. Ce n'est pas la première fois qu'il a affaire à des gens peu recommandables. En décembre 1984, par exemple, il s'était retrouvé dans une situation inconfortable à Milan, en Italie, face à des associés pour le moins mafieux. Patassé n'a pas perdu son côté affairiste. Depuis son accession au pouvoir, il a monté plusieurs entreprises dans des domaines aussi divers que les diamants, le bois, le ciment... Pour certains, la Centrafrique est dirigée par des prédateurs corrompus et particulièrement voraces.
Réélu en 1999, Ange-Félix Patassé s'est montré incapable de résoudre les crises survenues depuis son arrivée au pouvoir, et qui sont le résultat d'un manque de vision politique. Les différentes mutineries de l'armée centrafricaine sont la conséquence de frustrations nées d'une gestion hasardeuse des problèmes. Le plus grave dans tout cela, c'est cette incapacité à payer les salaires des fonctionnaires et cette propension à rendre les autres (pays étrangers, FMI, etc.) responsables du pourrissement de la situation. Qu'un pays, si pauvre soit-il, ne puisse trouver 15 milliards de francs pour payer quelque 20 000 fonctionnaires, dépasse tout entendement, surtout lorsque l'on sait que ce pays dispose de richesses, dont les fameux diamants qui ont fait le malheur de l'ancien chef de l'Etat français, Valéry Giscard d'Estaing.
Quant aux événements de mai dernier, des proches du pouvoir estiment que le président centrafricain aurait dû faire un geste à l'endroit des Yakoma, victimes de la répression, alors qu'ils ne sont pas tous des complices du général Kolingba. Il aurait dû mettre en place des structures de médiation et penser à indemniser les opérateurs économiques yakoma qui ont tout perdu. Mais Patassé est rancunier. Depuis deux ans, il est en froid avec l'un de ses neveux, ambassadeur à Berlin, qu'il avait rappelé à Bangui pour le nommer ministre délégué à la Restructuration de l'armée. Nullement intéressé par ce poste, le neveu parvient à regagner son ambassade. Patassé jure qu'il l'a trahi.
Que lui reste-t-il à faire, maintenant que ses compatriotes, déçus par sa politique, regrettent Bokassa qui, selon eux, avait de la poigne et investissait au pays même ? "II faut qu'il remette son mandat au peuple", répond un député de son bord.
Tshitenge Lubabu Muitubile K.
(Source : L'Autre Afrique N°8, 14 -20 novembre 2001, pp. 8-12)
NB : A lire dans le même numéro "Calamité 2 - Lansana Conté " , pp. 13-15
Actualité Centrafrique - Dossier 8