Deuxième de report du sommet de Libreville sur la RCA à mardi 4 décembre 2001
Le sommet de Libreville sur la RCA reporté à mardi
(AFP, Libreville, 3 déc 2001 - 10h03)Le sommet de chefs d'Etat d'Afrique centrale consacré au litige opposant la Centrafrique et le Tchad à propos de l'affaire Bozizé, qui devait s'ouvrir lundi après-midi à Libreville, a été reporté à mardi, a-t-on appris auprès de la présidence gabonaise.
"Le sommet a été reporté à mardi. C'est une affaire de concordance des calendriers", a-t-on déclaré lundi de source officielle.
"L'essentiel est que tous les chefs d'Etat soient présents" pour le sommet de mardi, a-t-on ajouté.
Certains chefs d'Etat devant participer au sommet de Libreville, en particulier le président centrafricain Ange-Félix Patassé, se sont rendus dimanche soir à Khartoum pour un sommet sur la RCA placé sous l'égide de la COMESSA (Communauté des Etats Sahélo-Sahariens). Le sommet de Khartoum avait été prévu antérieurement à celui de Libreville, convoqué dans le cadre de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale).
Il n'était pas possible lundi matin de savoir si le président tchadien Idriss Deby s'était rendu à Khartoum. Dimanche soir, on indiquait à N'Djamena qu'il se rendrait lundi matin à Libreville.
Sommet sur la RCA à Libreville sur fond d'imboglio
(AFP, Libreville, 3 déc 2001 - 8h36)Un sommet de chefs d'Etat d'Afrique centrale consacré au litige opposant la Centrafrique et le Tchad à propos de l'affaire Bozizé doit s'ouvrir lundi après-midi à Libreville, au terme de plusieurs jours d'imbroglio diplomatique.
Les deux principaux intéressés, les présidents centrafricain Ange-Félix Patassé et tchadien Idriss Deby, sont attendus au cours de la matinée dans la capitale gabonaise, selon leurs entourages respectifs.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le président Patassé a fait un crochet de dernière minute par Khartoum, pour y rencontrer son homologue soudanais Oumar el Béchir et une délégation libyenne, dont on ignorait dimanche soir si elle était conduite ou non par le colonel Mouammar Khadafi.
Un sommet devant réunir à Khartoum les présidents soudanais, centrafricain, tchadien, lybien et gabonais Omar Bongo, avait été initialement annoncé le 24 novembre pour lundi.
Mais la semaine dernière, les autorités gabonaises ont accédé à une demande du président Deby d'organiser à Libreville une rencontre préalable des chefs d'Etats des six pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), programmé à l'origine vendredi dernier.
Des raisons officiellement liées aux agendas des chefs d'Etat tchadien et centrafricain, ont conduit au report de ce sommet pour lundi, le faisant coïncider avec la date du sommet de Khartoum.
Des sources diplomatiques avaient indiqué en fin de semaine dernière à l'AFP que le président Deby était peu désireux de se rendre dans la capitale soudanaise.
MM. Patassé et Déby divergent sur le cas de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, réfugié au sud du Tchad depuis plus de trois semaines, après avoir fui Bangui au terme d'un bras de fer armé de cinq jours avec les autorités.
Bangui l'accuse de préparatifs de coup d'Etat et souhaite le juger, tandis que N'Djamena le considère comme un réfugié politique et estime qu'il s'agit d'une affaire politique et non judiciaire devant être réglée par le dialogue entre Centrafricains.
La situation s'est envenimée lorsque des combats ont éclaté il y a une dizaine de jours et lundi dernier entre partisans de M. Bozizé, dont plusieurs dizaines se sont à leur tour réfugiés au Tchad, et les troupes régulières centrafricaines, à l'extrême nord de la RCA, tout près de la frontière tchadienne.
Le président Patassé soupçonnerait son homologue tchadien de soutenir M. Bozizé, tandis que N'Djamena s'alarmerait de la présence d'un contingent militaire libyen à Bangui depuis le coup d'Etat manqué du 28 mai dernier.
Tiraillé entre des partenaires aux intérêts parfois divergents, le président Patassé a rendu hommage à la France, aux Etats-Unis, au Gabon, au Tchad et à la Libye pour leur aide passée ou actuelle à la Centrafrique, dans un discours prononcé vendredi soir.
Selon le programme élaboré par les autorités gabonaises, le sommet de Libreville pourrait se prolonger jusqu'à mardi, en fonction de l'avancée des discussions.
On ignorait encore dimanche soir si le sommet de Khartoum aurait lieu.