LIGUE CENTRAFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme a appris avec stupeur le
8 mars 2002 le retrait de tous les avocats devant assurer la défense des présumés
putschistes au cours de la session de la Cour Criminelle, à la suite de la
" déconstitution " de Maître ZARAMBAUD par ladite Cour.
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme exprime :
- Son indignation face aux injures et aux humiliations dont sont victimes les avocats qui
sont les défenseurs des Droits de l'Homme, et qui assument avec dignité leur ministère
devant la Cour Criminelle.
- Sa réprobation face aux violations des droits de la Défense.
- Sa solidarité agissante avec le Barreau de Centrafrique pour l'exigence d'une justice
indépendante, socle d'un Etat de droit.
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme dénonce la
tragi-comédie judiciaire qui se joue devant la Cour Criminelle.
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme appelle les pouvoirs
publics et particulièrement le " pouvoir judiciaire " à respecter
les prescriptions de :
- l'article 3 de la Constitution
: " Les droits de la Défense
s'exercent librement devant toutes les juridictions de la République ".
- l'article 7 de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples :
" Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue. Ce droit
comprend : le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par un
défenseur de son choix ".
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme :
- exhorte le " pouvoir judiciaire " et le Barreau à trouver un
compromis afin de permettre la reprise du procès dans les meilleurs délais.
- Exige que le procès soit équitable et impartial.
Pour le Conseil Exécutif
réuni le 12 mars 2002
Le Président
Nicolas TIANGAYE
Actualité Centrafrique - Dossier 9