Le cri du peuple centrafricain désemparé, apeuré, rongé par la maladie et la famine sera-t-il entendu ? Le président Patassé lance un appel à Bozizé pour le retour au bercail, l'ONU sensibilise à la pacification et Massi entend déclencher une rébellion. A l'allure où vont les affaires, c'est le risque d'embrasement total du territoire. Il faut le reconnaître, Bangui semble bien loin du rendez-vous avec la raison qu'on peut espérer. Le sera-t-il encore ?
- L'ONU sensibilise les militaires centrafricains à la loyauté
- CENTRAFRIQUE_CRISE/MASSI: VERS UN FRONT OUEST ?
- RFI Info - a) 12/03/2002 (Bulletin de 8h30 TU) - Invité Afrique : Ange-Félix Patassé, le président de la Centrafrique. Il répond aux questions de Boniface Vignon. - b) 13/03/2002 (Bulletin de 6h30 TU) - Invité Afrique : Idriss Déby, président du Tchad, "Réponse du berger à la bergère"
- RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: L'ONU lance une campagne de ''culture de la paix''
L'ONU sensibilise les militaires centrafricains à la loyauté
AFP, Bangui, 12 mars 2002 -
17h50 - Le bureau de l'Organisation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA), a ouvert mardi à Bangui un séminaire de quatre jours destiné à sensibiliser gendarmes et militaires centrafricains au principe de loyauté républicaine.Cette réunion intitulée "Culture de la paix", se situe "dans le droit fil de la politique du gouvernement dont le leitmotiv est la mise en place d'une armée nationale et républicaine", a indiqué le conseiller politique du représentant du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, Mamadou Dagra.
Elle vise à promouvoir le concept d'"une armée soumise au pouvoir politique, c'est à dire loyale aux institutions démocratiquement établies", a ajouté le responsable onusien à l'ouverture des travaux.
Le ministre centrafricain de la Défense, Pierre Angoi, s'est pour sa part dit "persuadé que la notion de la paix qui sera inculquée au cours de ce séminaire à nos forces de défense et de sécurité constitue une semence qui ne tombera pas sur un sol stérile".
Confrontée à trois mutineries militaires en 1996-97, la Centrafrique s'était engagée fin 1999 dans un vaste programme de restructuration d'une armée notoirement indisciplinée et parcourue par des clivages ethniques.
Le pays a néanmoins replongé en 2001 dans un cycle de violence qui s'est traduit par une tentative de coup d'Etat militaire, le 28 mai, puis, début novembre, par la résistance armée de l'ancien chef d'état-major des armées, le général François Bozizé, et de ses partisans, à une tentative d'arrestation pour complot.
CENTRAFRIQUE_CRISE/MASSI: VERS UN FRONT OUEST ?
Dans une brève analyse géopolitique sur la République centrafricaine publiée le 25 février 2002 par "Oxford Analityca", un cabinet de conseil anglais, le leader du Fodem, le député Charles MASSI, organiserait une rebéllion dans la partie ouest du pays entre le Cameroun et les deux Congo.
Aucune information ne filtrerait cependant sur le nombre des combattants et des armes qu'ils pourraient disposer.
Mais les obvervateurs imaginent bien les conséquences du déclenchement d'un front ouest en République centrafricaine, dans l'état actuelle de la crise politique centrafricaine: déstabilisé davantage le régime de Patassé en bloquant l'importante l'axe commerciale Douala/Bangui et prendre position sur le terrain afin de peser sur l'issue armée de la crise.
Fondé en 1975, Oxford Analytica est un cabinet de conseil international qui fournit aux décideurs économiques et politiques des analyses sur les événements politiques, économiques et sociaux mondiaux.
Henri GROTHE, animateur Kodro.
Tue, 12 Mar 2002 15:34:43 GMT
RFI Info - 12/03/2002 (Bulletin de 8h30 TU) - Invité Afrique : Ange-Félix Patassé, le président de la Centrafrique. Il répond aux questions de Boniface Vignon.
RFI Info - 13/03/2002 (Bulletin de 6h30 TU) - Invité Afrique : Idriss Déby, président du Tchad. : "Réponse du berger à la bergère"
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: L'ONU lance une campagne de ''culture de la paix''
NAIROBI, 11 mars (IRIN)
- Une campagne nationale de trois mois destinée à promouvoir une "culture de la paix" sera lancée mardi en République centrafricaine (RCA), a annoncé l'ONU."Au vu des différentes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies en matière de culture de la citoyenneté, de culture de la paix, de la démocratie et de la bonne gouvernance, on est amené à penser qu'il s'agit là d'une priorité parmi les priorités," a déclaré lundi dans un communiqué la mission de l'ONU en RCA, connue sous son acronyme français, BONUCA.
La campagne débutera dans la capitale Bangui, avec un séminaire de quatre jours pour les militaires centrafricains qui abordera des sujets tels que la nature républicaine et apolitique de l'armée, la primauté du pouvoir politique sur le pouvoir militaire, le rôle des forces armées dans la restauration de la paix et de la confiance, les normes humanitaires internationales et le respect des droits de l'homme, la paix comme condition préalable aux investissements étrangers et à un développement humain durable.
Samedi 16 mars, une conférence se tiendra sur le thème de "La tolérance et la relance de la vie sociale à Bangui", en association avec le Centre de documentation, d'information et de formation pour le développement. Dimanche 24 mars débuteront "Les journées régionales d'information pour la sensibilisation sur la culture de la paix, la consolidation des acquis démocratiques et de l'unité nationale", prévues de se dérouler à Sibut, Bambari et Bouar, avec la coopération du ministère des relations parlementaires.
"Les Centrafricains veulent la paix... Il est devenu impératif de mettre en place une stratégie nationale et un plan d'action en matière de culture civique et de culture de la paix", précise le communiqué de l'ONU. Il ajoute qu'une campagne similaire sera lancée au cours de la seconde moitié de l'année.
A la suite de trois mutineries de l'armée en 1996 et de la signature d'un accord de paix - les accords de Bangui - l'année suivante, une mission de maintien de la paix de l'ONU, connue sous son acronyme français, MINURCA, a été déployée en RCA en avril 1998. La mission s'étant achevée en février 2000, elle a été remplacée par la BONUCA, sans que cela empêche une nouvelle tentative de coup d'Etat en mai 2001, fomentée par l'ancien chef d'Etat, le général André Kolingba.
Le général François Bozize, ancien chef d'Etat major des forces armées centrafricaines, a été plus tard impliqué dans le putsch avorté. Suite à des affrontements avec les forces du gouvernement, il s'est enfui avec ses partisans dans le pays voisin, le Tchad. Des affrontements ultérieurs ont eu lieu le long de la frontière. Malgré l'amnistie qui lui a été offerte à lui et à ses partisans, M. Bozize est toujours en exil; le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime que 20 000 civils et 1000 soldats sont aujourd'hui en exil dans les pays voisins.
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