"Nous avons abordé tous les problèmes existant entre nos deux pays et je suis fier de vous dire que s'il y a quelques nuages, ils sont dissipés", a déclaré le président de la République centrafricaine (RCA).
Le président tchadien a pour sa part déploré "ce qui est arrivé entre le Tchad et la RCA", ajoutant qu'"à partir de cette rencontre, tout malentendu est dissipé".
Les deux chefs d'Etat ont fait ces déclarations à l'issue d'un entretien qui s'est déroulé en présence du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RCA, le général sénégalais Lamine Cissé, et du ministre libyen de l'Unité africaine, Ali Abdel Salam Triki.
La frontière tchado-centrafricaine a été le théâtre de vives tensions en novembre et décembre 2001, après la fuite dans le sud du Tchad de l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé, et de ses partisans armés, accusés par Bangui d'avoir fomenté un coup d'Etat.
De son côté, la Centrafrique abrite depuis le coup d'Etat manqué du 28 mai 2001, un contingent militaire dépêché par la Libye, pays voisin avec lequel le Tchad entretient de complexes relations historiques.
Les deux chefs d'Etat ont indiqué avoir évoqué au cours de leur rencontre "les tueries, les exactions et les incursions" à leur frontière commune.
"Nous avons pris des engagements pour que cela ne se reproduise plus. Pour matérialiser cet engagement, une commission ministérielle, appuyée de parlementaires des deux pays, se réunira dans 15 jours régler les détails", a précisé le président Deby.
MM. Deby et Patassé ont également annoncé "l'ouverture de la frontière", fermée de fait à la suite des différents affrontements survenus depuis novembre 2001.
"Les opposants doivent être éloignés de la frontière", a souligné Idriss Deby. "Nous ne pouvons accepter que des opposants restent et créent des problèmes entre les deux pays", a-t-il dit.
"Si les uns et les autres refusent de rentrer dans leurs pays respectifs, chacun doit quitter le territoire pour ne pas gêner les bonnes relations entre les deux pays", a souligné M. Deby.
Ces déclarations semblaient à la fois concerner le général Bozizé, et Abdulaye Miskine, un ancien rebelle tchadien accusé par N'Djamena d'être à l'origine d'exactions perpétrées ces derniers mois au nord de la Centrafrique contre des ressortissants tchadiens.
Tension Centrafrique-Tchad: le président
Patassé mercredi à N'Djamena
AFP, N'Djamena, 9 avril 2002 - 20h52 - Le président centrafricain Ange-Félix
Patassé se rendra mercredi à N'Djamena pour y rencontrer son homologue tchadien, Idriss
Deby, a-t-on appris mardi de source officielle tchadienne.
Les deux chefs d'Etat auront des entretiens portant notamment sur la sécurité à la frontière commune des deux pays, a-t-on précisé.
La frontière tchado-centrafricaine a été le théâtre de vives tensions en novembre et décembre 2001, après la fuite dans le sud du Tchad de l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé, et de ses partisans armés, accusés par Bangui d'avoir fomenté un coup d'Etat.
Actualité Centrafrique - Dossier 9