AFP, Bangui, 15 mai 2002 - 17h16 - Le Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, a déclaré mercredi que la recrudescence des braquages à Bangui inquiétait les autorités et que des mesures pratiques allaient être prises pour mettre fin à cette insécurité grandissante, a annoncé la radio nationale.
M. Ziguélé a fait cette déclaration à l'issue d'une visite des unités spécialisées de la police et des commissariats de la capitale, "sur instruction" du président Ange-Félix Patassé.
"Suite aux braquages et attaques à main armée de certains de nos compatriotes qui tendent à devenir récurrents depuis deux à trois mois, le chef de l'Etat m'a instruit de voir rapidement avec les forces de sécurité des mesures pratiques à prendre pour mettre fin à cet état de choses", a déclaré le Premier ministre.
"La recrudescence ou la multiplication des braquages ces derniers temps, a poursuivi M. Ziguélé, inquiète au plus haut niveau, et le chef de l'Etat, et l'ensemble du gouvernement, parce que nous voulons créer un environnement propice au déroulement normal des activités".
"Le gouvernement, malgré les temps difficiles, a-t-il assuré, est en train de prendre des mesures pour assurer un minimum de sécurité à nos compatriotes".
La multiplication des braquages dans la capitale centrafricaine à amené la population à mettre à l'index les militaires chargés de l'application du couvre-feu, levé le 9 mai dernier, car plusieurs hommes en uniforme ont été repérés parmi les braqueurs.
L'Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) a même interpellé un militaire lors de ces opérations de lutte contre les braquages qui ont fait, en quatre mois, au moins cinq morts et de nombreux blessés.