Démission de deux députés du parti de l'ex-président centrafricain  David Dacko

BANGUI, 2 jan (AFP) - 15h16 - Deux députés ont démissionné du Mouvement pour la démocratie et le développement (MDD, opposition) de l'ex-président centrafricain David Dacko, pour dénoncer selon eux "le mutisme" de leur président, dans deux courriers transmis jeudi à l'AFP.

"Votre indifférence notoire (...) face aux exactions ignobles perpétrées par les forces non conventionnelles sur les femmes, suite aux évènements du 25 octobre, m'ont profondément choquée et ne me permettent plus (...) de rester dans le parti", écrit l'ex-députée du MDD, Anne Marie Moningué.

De nombreuses femmes et adolescentes avaient été violées, selon l'Organisation des femmes centrafricaines (OFCA), lors de la tentative du coup d'Etat du 25 octobre dans les quartiers nord de Bangui par des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, alliés du régime du président Ange-Félix Patassé.

De son côté, le député Jean-Marie Mokolé, dénonce le "mutisme" du président Dacko face la crise que traverse la Centrafrique.

Evoquant la crise de leadership qui mine le CDD, il dénonce également "l'apathie" du président de son parti qui "me révolte et m'autorise à partir", écrit-t-il dans sa lettre de démission.

Deuxième parti de l'opposition, le CDD dispose de 8 sièges au parlement centrafricain. Son président M. Dacko, est miné aujourd'hui par la maladie.


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