Nous filles et fils
de l'Ouham en général et de Bossangoa en particulier, sommes angoissés,
troubles de voir s'abattre sur la terre de nos ancêtres, un déluge d'armes
de tous calibres par les terroristes ZAKAWA de DEBY avec la complicité
de nos propres fils et leur chef incontestable BOZIZE François.
Quel péché avons nous commis pour mériter un tel triste sort ?
Après l'échec cuisant de son coup d'Etat, ses éléments se déguisent
en pillards en saccageant ainsi les villes de KABO, BATANGAFO, KAGA-BANDORO,
SIBUT, DEKOA, DAMARA,BAMBARI, ensuite PAOUA, BOZOUM etc… beaucoup de
compatriotes impuissants ont regagné les brousses.
A BOSSANGOA, ville natale de BOZIZE, Jamais, Jamais, Jamais nous n'avons
pensé un seul instant qu'un fils de cette belle ville ne puisse se retourner
contre elle. Aujourd'hui, BOSSANGOA est une ville moribonde.
- des tombes profanées
;
- les hôpitaux pillés, saccagés ;
- les infrastructures scolaires et administratives pillées, saccagées
;
- l'usine SOCOCA pillée et détruite ; les machines, les camions sont
emportés au TCHAD ;
- les fils et filles de BOSSANGOA, de l'Ouham sans raison aucune sont
froidement assassinés ou brûlés vifs ;
- des personnes âgées, adolescentes, fillettes sont violées ;
- les hommes d'Eglise tués, pourchassés.
Tout cela sur instruction
ferme de BOZIZE, du vrai nom BOZOUISSE YANGOUVONDA, fils de BOSSANGOA,
né à LIBREVILLE.
Le sang de tes parents, BOZOUISSE mérite les sept millions (7.000.000)
promis aux terroristes TCHADIENS et non versés ?
A ce jour, BOZOUISSE, tes frères, sœurs, tantes, oncles vivent désespérément
dans la brousse à plus de 300 à 500 kilomètres de Bossangoa.
Est-ce une manière pour toi de te venger des résultats des Elections
Présidentielles de 1993 ?
Alors que quelques rares voix se sont élevées en signe de protestation
à cause de notre triste sort, une spectaculaire alliance contre nature
s'est tissée pour détourner l'attention de la Communauté Nationale et
Internationale de la part d'autres fils de l'Ouham recherchant leur
bonheur, ce sont LAKOUE DERANT, Léa DOUMTA, NDITIFEI BOYSSEMBE. A vous
tous, GRAND MERCI, GRAND MERCI, GRAND MERCI.
GRAND MERCI, BOZOUISSE depuis ta nouvelle ville de Paris, ville de justice,
ville de PAPA NGOMBE, de PAPA NGAYA, de PAPA BAMARA…
La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme n'a pas réagi. Ne sommes
nous pas des humains ?
Maître TIANGAYE, Maître NGOUNGAYE, n'êtes vous pas tous deux fils de
l'Ouham ? Quelle méchanceté ? GRAND MERCI à vous pour votre silence
complice.
Oh ! Ciel ! Epargne-nous.
Que la Solidarité Internationale se manifeste !
Fait à Bangui, le 03
janvier 2002
Les
Déplacés de Bossangoa à BANGUI,
Patrice DENAMSE OGUERE
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