BANGUI, 6 fév (AFP) - 16h58 - Les secrétaires généraux des cinq fédérations syndicales d'enseignants centrafricaines actuellement en grève ont été interrogés mercredi à Bangui par la police judiciaire et laissés en liberté, a-t-on appris jeudi de source syndicale.
"Nous avons été interrogés sur un certain nombre de sujets, tels que nos appartenances politiques et syndicales, ainsi que sur notre mouvement (de grève: ndlr) +l'école noire+", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la Fédération syndicale des enseignants de Centrafrique (FSEC), Noël Ramadane.
"Personne n'a été retenu à la police. Mais nous pensons qu'il s'agit là de manoeuvres tendant à nous intimider et à nous détourner de nos revendications qui restent les mêmes", a ajouté ce responsable syndical.
Selon une source policière ayant requis l'anonymat, "c'est à la suite d'une plainte déposée par les responsables du ministère de l'Education nationale que les dirigeants syndicaux ont été convoqués par la police pour être entendus".
A l'appel des fédérations syndicales affiliées à cinq centrales sur six, les enseignants centrafricains observent depuis le 20 janvier une grève illimitée pour exiger le versement d'au moins neuf mois d'arriérés de salaires avant toute reprise des cours.
Les syndicats enseignants ont appelé leurs adhérents à participer nombreux à une assemblée générale samedi à Bangui.