BANGUI, 4 nov (AFP) - 12h10 - Les locaux d'une société française de travaux publics installée en Centrafrique ont été attaqués vendredi par des éléments rebelles centrafricains, à 57 km au nord de la capitale Bangui, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Des éléments de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, ont attaqué à plusieurs reprises des locaux de la Générale d'entreprise de travaux publics (GER) pour y dérober du carburant et de l'argent, a indiqué à l'AFP un responsable de la société à Bangui.
Selon un employé de la GER qui a réussi dimanche à rejoindre à pied la capitale centrafricaine, les rebelles se rendent chaque jour dans les locaux de cette entreprise situés au PK 57, au nord de Bangui, en direction de la localité de Damara, pour s'y servir.
Ils auraient molesté le chef mécanicien français présent sur place et dérobé la radio avec laquelle il était en contact avec sa direction à Bangui, a ajouté cet employé.
Selon une source ministérielle centrafricaine ayant requis l'anonymat, un cadre français de cette société serait otage des rebelles, qui se sont repliés au nord de la capitale centrafricaine, après en avoir été chassés le 30 octobre par les forces loyalistes.
La direction de la GER, interrogée par l'AFP depuis Libreville, a indiqué n'avoir plus aucun contact avec ses employés du PK 57, où elle entrepose du matériel d'une valeur d'au moins 200 millions de francs CFA (environ 305.000 euros).
Les forces loyalistes au président Ange-Félix Patassé avaient attaqué les 1er et 2 novembre des positions rebelles à 22 km au nord de Bangui, chassant les partisans de M. Bozizé plus au nord, a indiqué lundi à l'AFP une source militaire centrafricaine.