Pas de guerre avec le Tchad même si la paix est menacée, selon le MLPC
BANGUI, 3 sept (AFP) - 17h42 - Le parti du président centrafricain Ange-Félix Patassé, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), a estimé mardi qu'il n'y aurait "pas de guerre" entre la RCA et le Tchad, même si la paix est actuellement "gravement menacée".
"Il n'y aura pas de guerre entre la RCA et la République du Tchad, mais plutôt la paix, paix aujourd'hui gravement menacée", a indiqué le MLPC dans une déclaration publiée mardi à l'issue de la session extraordinaire de son conseil politique national tenu entre les 27 et 31 août.
Le MLPC a appelé "les institutions républicaines et les forces vives des deux pays au dialogue et à la concertation, et ce, "sans délai", en demandant "qu'une rencontre entre les élus du peuple des deux pays ait lieu le plus tôt possible".
Les accrochages militaires du mois d'août à la frontière des deux pays, "et surtout l'occupation d'une partie du territoire centrafricain sur une distance de 7 km, sont un fait grave, sans précédent, de nature à mettre en péril les excellentes relations fraternelles et séculaires qui ont toujours existé entre la RCA et la république du Tchad", est-il encore écrit dans le communiqué.
Le parti majoritaire en RCA a également recommandé au gouvernement de Bangui de "prendre toutes les mesures en vue de sécuriser les populations de nos frontières et de veiller à la préservation de l'intégrité du territoire national".
Bangui et N'Djamena se sont mutuellement accusées d'être responsables d'un accrochage meurtrier, le 6 août à Sido, une ville frontalière du Tchad, puis d'une attaque le 10 août de la ville centrafricaine de Kabo (65 km au sud de la frontière).
Le Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, a accusé le 27 août l'armée tchadienne de se trouver "à l'intérieur du territoire de la RCA", tout en affirmant refuser l'affrontement.