Les autorités centrafricaines ont suspendu "jusqu'à nouvel ordre" les exportations de bovins sur pied ainsi que des carcasses de viande sans préciser les motifs de cette décision, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Il semblerait cependant que cette mesure vise à préserver l'approvisionnement du marché national, estiment les observateurs.

"En attendant les enquêtes du service de l'élevage sur les transactions commerciales de bovins de boucherie à l'intérieur du pays, les exportations de bovins sur pied et de carcasses de viande sont suspendues jusqu'à nouvel ordre", indique un arrêté inter-ministériel des ministres de la Promotion du monde rural et du Commerce.

Si le texte ne précise pas les motifs de cette suspension, les bouchers avouent que les transactions commerciales de bovins sont actuellement l'objet d'une surenchère pratiquée par les éleveurs en raison de l'entrée dans le circuit, selon eux, de "commerçants véreux".

Ces derniers n'hésitent pas à acheter aux éleveurs des bovins à un cours beaucoup plus élevé que le cours habituel en vue de les revendre au Congo-Brazzaville où ils réalisent de substantiels bénéfices.

Cette situation pénalise la marché local qui se retrouve sous-approvisionné en viande du boeuf alors que le cheptel centrafricain est estimé à au moins 3 millions de têtes.