BANGUI, 8 nov (AFP) - 14h53 - La viande de boeuf se fait rare dans la capitale centrafricaine, Bangui, où le marché au bétail et de l'abattoir sont presque paralysés depuis la tentative de coup d'Etat du 25 octobre dernier.
Pour s'en procurer, il faut parcourir aujourd'hui toute la ville, alors qu'en temps normal, chaque quartier dispose d'au moins deux ou trois points de vente, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les Banguissois, très friands de cette viande, se rabattent du coup tant bien que mal sur le poisson fumé ou le gibier de brousse boucané.
Le premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, a rencontré jeudi les représentants des confessions religieuses, pour appeler bouchers et commerçants à "reprendre sans crainte leurs activités"
Les commerçants du marché au bétail et bouchers de l'abattoir, parmi lesquels de nombreux musulmans tchadiens, hésitent à reprendre le travail de peur d'être victimes d'exactions.
Le Tchad a accusé les forces loyalistes centrafricaines d'avoir massacré jusqu'à 150 civils tchadiens au marché à bétail, à la sortie nord de la ville, après en avoir repoussé les rebelles centrafricains lors de violents combats il y a une dizaine de jours.
Les autorités centrafricaines ont démenti ces accusations. Mais la zone du marché au bétail est toujours quadrillée par la garde présidentielle et ses alliés du Mouvement de libération du Congo (MLC, rébellion).