BANGUI, 13 sept 2003 (AFP) - 12h57 - Les fonctionnaires centrafricains attendent toujours leur salaire du mois d'août devant les guichets du Trésor public, tandis que ceux disposant d'un compte en banque ont déjà perçu leur revenu, a constaté samedi un journaliste de l'AFP à Bangui.
Cette situation a amené les Premier ministre, également ministre des l'Economie et des Finances, Abel Goumba, a réunir vendredi les responsables des régies financières (douanes, impôts, Trésor public) pour "déterminer les causes du retard", a-t-on appris auprès du Trésor public.
Le gouvernement centrafricain, qui a connu des difficultés à verser les salaires du mois de juillet à tous les fonctionnaires, a justifié ce nouveau retard par le non-versement de la totalité de l'aide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Cémac) qui s'élève à 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros).
Réuni en Conseil des ministres à la fin du mois de juillet, le gouvernement avait préconisé l'envoi d'une mission auprès des gouvernements camerounais et équato-guinéen pour le versement de leur part.
Le président François Bozizé avait durant ce Conseil mis en cause les régies financières de ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants.
Avec des recettes mensuelles s'élevant de 5 à 7 mds de FCFA, elles devraient pouvoir débourser chaque mois 2,5 mds FCFA pour payer les 19.000 fonctionnaires centrafricains.
Arrivées au pouvoir par un coup d'Etat le 15 mars dernier, les nouvelles autorités centrafricaines avaient fait du versement des salaires à terme échu une priorité. Avant le coup d'Etat, certaines catégories de fonctionnaires
accumulaient jusqu'à 36 mois d'arriérés de salaire.