Le HCR prépare une aide d'urgence pour 25.000 réfugiés centrafricains en RDCongo
Quelque 25.000 réfugiés centrafricains ont fui leur pays à la suite de la tentative de coup d'Etat du 28 mai vers le nord de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui prépare une aide d'urgence.
Selon Ron Redmond, porte-parole du HCR, une équipe du HCR qui s'est rendue la semaine dernière dans la région de Zongo (province de l'Equateur), de l'autre côté du fleuve Oubangi, quelque 25.000 réfugiés centrafricains y sont disséminés dans une vingtaine de villages. Certains continuaient à arriver en fin de semaine, ont constaté les membres du HCR.
"Ces réfugiés qui sont en relativement bonne condition physique ont été recensés par la Croix-Rouge congolaise", a rapporté Ron Redmond. Selon Médecins sans frontières, beaucoup sont des pêcheurs ou des petits commerçants et ne présentent pas de signes de malnuritition", a ajouté M. Redmond.
"La plupart ont fui avec peu d'effets personnels et vivent chez les villageois autour de Zongo, souvent sous des abris rudimentaires. Nous avons peur que l'arrivée de la saison des pluies aggrave leur situation", a-t-il ajouté. Selon lui, les ressources locales en eau et les équipements sanitaires ont été soumis à dure épreuve par ces arrivées.
Le HCR s'apprête à envoyer notamment des bâches en plastique et des ustensiles de cuisine.
Les rebelles du Front de libération du Congo (FLC) ont demandé lundi "une aide humanitaire d'urgence" pour faire face à l'afflux de réfugiés centrafricains dans les territoires contrôlés par ce mouvement au nord de la RDC qui seraient selon eux plus de 100.000.
L'attaque contre la résidence du président centrafricain Félix Patasse, le 28 mai, a fait des dizaines de morts. Au cours des semaines suivantes, les troupes gouvernementales ont commencé à réprimer les membres de l'ethnie Yakoma à laquelle appartient André Kolingba.
Outre les réfugiés, quelque 60 à 70.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur de la République centrafricaine, en raison des troubles.
(AFP, GENEVE, 3 juillet 2001 - 14h51)