Bakari Lesage et signes du temps
Le Roi GHEZO d'Abomey a dit.
Beau : termes désignant la beauté chez les Mbochi
Maximadage :
- Conte proverbe
- La jarre percée
Raconte-moi une histoire :
- La tour haute
"Si tous les fils du Royaume venaient par leurs mains assemblées boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé."
Beau : termes désignant la beauté chez les Mbochi*
La fête est permanente en pays mbochi pour rythmer les travaux et les jours. La communauté villageoise se réalise aussi par et dans la danse, qui est alors << une manière totale de vivre le monde>>.
Ainsi, danses récréatives, poèmes-chants, élégance du corp, esthétique des ensemble, célébration des, cou et bras longs, visage brillant, sourire merveilleux, etc.);
- ilongo : beauté qui inspire la sensualité (ardeur et vivacité de la femme aux blandices irrésistibles);
- lekieri : beauté qui inspire le charme, l'enchantement, l'envoûtement (femme d'une grande sensibilité);
- ledingisa : beauté qui inspire le charme, mais un charme tendre, séducteur (femme d'une grande tendresse);
- obve : joliesse (femme agréable à voir, piquante);
- oswala : beauté masculine (taille grande, virilité, gentillesse : le moral compte autant que le physique).
L'auteur note :
lekieri et ledingisa sont deux catégories synonymes, mais ledingisa insiste sur les yeux, le regard, et lekieri sur la couleur éclatante de la peau, l'éclat au soleil du corps féminin.
La catégorie ongondo met l'accent sur la proportion des parties du corps féminin, leur convenance et leur rapport.
La catégorie ilongo, c'est bien l'élégance plastique d'une femme sensuelle qui impressionne.
* Théophile Obenga, Littérature traditionnele des Mbochi, 1970
"Deux béliers se battent tout en contournant la maison."
"La panthère a chassé la biche dans une lama."
Sagesse Obamba (haut-Ogooué) - groupe teke (Afrique Centrale
) :"La brousse ne refuse rien au mauvais" - Le soleil brille pour tout le monde (Cwaha giliha obi ni)
"Si le chef de quartier tombe, à plus forte raison son adjoint" - si les chefs sont dégommés à plus forte raison les inférieurs (Ngo-olebe obvi ombege nkusa na mvandi)
"Une racine qui sort de terre, ne retourne plus dans le sol" - Une mauvaise habitude ne se corrige plus (Okana hotuha, gimabvudaha ntsye ni)
"L'eau ne revient plus en amont" Le passé est passé (Andja gibvudaha ntana ni)
"Les oiseaux qui s'envolent le matin sur promesse, se sont entendus le soir" - Pour partir de bonne heure, il faut se préparer la veille (Anywï ma dümaha ne entsyele ndagi, a yanigi ne ekikolo)
(in Muntu Revue CICIBA, 1987)
Gue na sîrîrî: (Le grand voyage du Vieux*)
Lâsô ayeke kötä längö. "Âmôlengê na mamâ tî âla ayeke sêngê ?"
" Sîrîrî ague na mo. Lâsô, lâyenga, längö balë-ôko. |
Aujourd'hui, c'est le grand jour. "Les enfants et leur mère se portent bien ?" Que la paix t'accompagne. Aujourd'hui, dimanche, le dix. |
Dans ce but, ils entassèrent les uns sur les autres tous les mortiers à maïs qui existaient dans le pays. Quand ils furent tous superposés, il en manquait encore un pour toucher au but. Ne pouvant trouver ailleurs le mortier manquant, les hommes s'avisèrent de retirer le premier de dessous pour le porter au sommet. Mais, dès qu'on y toucha, toute la colonne s'effondra, ôtant la vie à tous ceux qui ne prirent pas la fuite à temps.
Ceux qui s'étaient sauvés, dans leur frayeur, se mirent à parler des langues nouvelles et incompréhensibles.
C'est pourquoi il y a tant d'idiomes aujourd'hui, au lieu du seul qui existait autrefois. [C. M-Z]
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