Analyses, critiques, hommages: ciné, vidéo, écran
Sembène Ousmane : les films africains à Cannes, le
problème de l'excision à l'écran
Cinéma,
Télévision, FESPACO, et, réflexion sur la position du CSA et du CNC en France
Hommage
exceptionnel à Germaine Dieterlen (1903-1999), le samedi 18 mars
LUMUMBA - La mort du
Prophète
Radio
RSR - Assassinats politiques (Patrice Lumumba, Roberto Calvi, Anouar Sadate,...)
C'est toujours la même rengaine.
Je ne comprend pas pourquoi les acteurs et comédiens africains, antillais, maghrébins et
asiatiques se plaignent d'autres discriminés. A chaque fois je ris d'entendre ces
lamentations.
Ils oublient que l'image est un instrument de pouvoir et aussi que cela rapporte beaucoup
d'argent; ni l'un ni l'autre ne se partage avec des gens qui sont en position de faiblesse
et de quémandeurs.
Si les minorités nationales d'origine non européenne veulent s'en sortir elles doivent
d'abord se regrouper sous forme de syndicat et demander au gouvernement d'imposer des
cotas.
En plus s'ils désirent être encore plus efficaces il feront pression sur les
responsables des télévisions et du cinéma africains, asiatiques, sud-américains et
arabes pour qu'ils ne diffusent que des films français où les premiers rôles sont tenus
par des artistes issus des minorités.
Pour ce qui concerne l'Afrique avec sa télévision et son cinéma elle n'a pas d'autres
solutions que de diffuser et d'acheter uniquement des films et des produits fabriqués par
les africains avec les africains et pour les Africains.
Ces derniers n'ont pas besoin des images venant d'un autre continent. Leur culture est
beaucoup trop riche pour qu'ils continuent à regarder des images d'ailleurs qui pour la
plupart sont médiocres.
De toute façon l'Afrique n'a pas le choix : c'est soit continuer à rester un esclave
audiovisuel et continuer à regarder les productions externes ou devenir libre et
interdire l'importation et la diffusion des productions étrangères pour permettre enfin
aux artistes , comédiens, réalisateurs de pouvoir enfin vivre dignement de leur métier
afin de contribuer efficacement au prestige de la nouvelle Afrique.
Si les décideurs, les comédiens et les techniciens ne s'organisent pas de la sorte, il
est grand temps pour eux de penser à changer de métier car il n'y a pas d'autre
alternative.
Nous sommes en pleine bataille du multimédia. Des milliards sont en jeu.
Mais le marché africain doit être protégé sinon le cinéma et les séries africaines
n'existeront jamais. Et j'aimerais savoir qui souhaiterait endosser une telle
responsabilité ?
Il est certain que si cette action se fait en moins de deux ans la situation va
complètement changer et c'est la seule solution.
Les femmes s'organisent en France pour être représentées avec parité, elles font
pression sur la loi et les politiques. Les artistes français d'origine non européenne
doivent faire la même chose car ils représentent 15% des Français.
Les femmes n'ont pas eu besoin de réclamer un cota car leur nombre est de 52% de la
population globale.
Alors nous demandons à tous les responsables de France de prendre leur responsabilité
dans le domaine du scénario, de la production, de la formation et surtout aux
administrateurs du CSA et du CNC de prendre des mesures draconiennes pour que l'image soit
proportionnellement représentative de la population sinon inéluctablement nous nous
dirigeons directement vers des créations de télévisions et de plateaux de tournages
strictement communautaires.
Mais si c'est ce que veut le pouvoir politique qu'il le dise clairement et qu'il aide les
minorités à monter ces structures sinon elles le feront elles-mêmes quand bien même
cela prendra plus de temps.
M.C. (mars 1999)