Gam#Gam
Gam
, de son vrai nom d’artiste, cet autodidacte auteur compositeur musicien et interprète, âme d’un perfectionniste, par ailleurs, toujours fidèle apôtre du wadaha, une danse féminine traditionnelle exécutée autour du pilon, lors des grandes manifestations de décorticage du riz. Danses animées, en principe, par des instruments traditionnels dont le " Gambusi " imité à merveille, pour l’occasion, par la guitare acoustique aux sonorités sourdes, pratiquée avec un doigté spécifique et des harmonies inédites, sorties tout droit de l’imagination fertile de cet artiste-né.Sacré meilleur espoir de la musique Comorienne, il monte pour la 1ère fois sur scène à l’âge de 6 ans, autant dire qu’il est tombé dans la marmite tout petit.
GAM#GAM chante en 6 langues : français, Anglais, Swahili, Comorien, Malgache et Créole, avec le désir de soulever des montagnes pour que la musique des Iles Comores soit enfin reconnue sur le plan international.
Après un Maxi 45 sorti en 1985 " Ndami Nawe " (resté plusieurs semaines au classement de la playliste de Radio France Internationale en 1986), " Fikiri " en 1996 le premier CD de toute l’histoire musicale comorienne, GAM#GAM revient cette fois avec un CD " Tchiki tchi spirit " où il réalise l’œuvre la plus accomplie de toute sa carrière musicale.
Avec le recul, on mesure aujourd’hui, à travers les morceaux du CD " Tchiki tchi spirit " la performance réalisée par le groupe GAM#GAM, s’agissant des thèmes, des arrangements, des accompagnements musicaux, des voix et de l’architecture des morceaux.
Y trouveront leur compte :
Les amateurs du zouk-raga, agrémenté des envolées du sax soprano de René Lemoine dans " HEWE HEWE "
Les inconditionnels des rythmes sud-africains, aux intonations malgaches, bien rendues par l’accordéon de Philippe Monange dans " ALAHALELE "
Les aficionados du " SHOREYA " (rythmes binaires très prisés dans les danses féminines) revu et corrigé à travers les notes d’une pureté cristalline, égrenées par la guitare acoustique de Doudou Nadhir dans " MASIWA "
Les friands du raga qui se reconnaîtront dans l’interprétation magistrale de Hachim Said Ankile et, apprécieront avec quelle maestria il sait faire danser les mots, dans " MWANA " sur le tempo du " KANDZA " (danse à caractère religieux exécutée dans l’île comorienne de NDZUWANI).
En quête d’une vérité qu’il sait ne pas être absolue, GAM vient de franchir avec son 2ème album un palier supplémentaire : la Philosophie est à l’honneur sur de nombreux fronts musicaux.