La campagne électorale pour le premier tour de l'élection présidentielle au Tchad, fixé au 20 mai, va s'ouvrir jeudi, a annoncé mercredi le président tchadien Idriss Deby dans un discours radio-télévisé.

Cette campagne "ne manquera pas d'être intense", a indiqué le chef de l'Etat, précisant qu'au cours de celle-ci, "chacun des candidats démontrera la valeur de son projet de société et ses capacités à gérer pendant les prochaines années le Tchad".

Le président Deby, lui-même candidat à sa propre succession, a néanmoins émis le "souhait" de "voir cette campagne se dérouler dans un climat de confiance entre nous-mêmes, dans la sérénité et la courtoisie".

"La confrontation des idées n'est pas synonyme d'affrontement, et encore moins d'injures", a ajouté M. Deby avant de lancer un "appel fraternel aux candidats et aux électeurs pour que la campagne se déroule dans le calme et le respect mutuel".

Elu en 1996, au terme d'une période de transition de près de six ans, le président Deby brigue un nouveau mandat de cinq ans.

Sa candidature a d'ailleurs reçu mercredi le soutien d'un parti d'opposition, le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP, opposition intérieure) de l'ancien président tchadien Lol Mahamat Choua.

Cette formation dispose d'une forte implantation dans l'ouest et le sud du pays et de trois députés à l'assemblée nationale.

La Coordination des mouvements armés et partis politiques de l'opposition (CMAP), basée à l'extérieur du Tchad, a en revanche accusé ce même jour le président tchadien d'avoir déjà organisé un système de fraudes électorales pour s'assurer la victoire.