Election présidentielle au Congo : huit candidats - liste définitive (II)
*, Brazzaville le 6 mars 2002Angèle Bandou Jean Félix Demba Ntelo Côme Manckassa Luc Daniel Adamo Mateta |
Joseph Kignoumbi Kia
Mboungou André Milongo * Bonaventure Mizidy Denis Sassou Nguesso |
Des 12 candidatures présentées au départ, il reste en définitive 8 pour le premier tour du dimanche 10 mars 2002.
- Angèle Bandou: Unique femme candidate à l'élection présidentielle, Angèle Bandou est présidente du parti des pauvres. En 1992, elle avait déjà été candidate. A 54 ans, elle entend symboliser par sa candidature la présence des femmes dans la vie politique au Congo. |
- Jean Félix Demba Ntelo: Co-fondateur du Rassemblement pour la démocratie et le progrès socialde l'ancien maire de Pointe-Noire, Jean Pierre Thystère Tchicaya), Jean Félix Demba Ntelo a démissionné de ce parti pour protester contre le soutien apporté par son président à la candidature du général Denis Sassou Nguesso. Agé de 54 ans, M. Demba Ntelo est architecte de formation et a démissionné de la fonction publique pour ouvrir son propre cabinet. En 1991-92, il a été ministre des Travaux publics, de la Construction et de l'Urbanisme dans le gouvernement de transition dirigé par André Milongo, lui-même candidat. Soutenu par un comité composé essentiellement des ressortissants de sa région d'origine, la Bouenza (sud-ouest), M. Demba Ntelo a publié dans la presse locale des articles dénonçant la gestion du régime du général Sassou Nguesso. |
- Côme Manckassa: Universitaire à la retraite, Côme Manckassa est connu essentiellement pour ses critiques du pouvoir congolais. Longtemps journaliste à l'hebdomadaire catholique La Semaine Africaine, M. Manckassa est diplômé de l'école de journalisme de Lille (France). Il a critiqué la gestion du pouvoir du général Sassou Nguesso, après avoir été ministre de la Culture pendant la période de transition (1991-1992) et ambassadeur du Congo au Sénégal sous la présidence de Pascal Lissouba. Il est président de l'Union congolaise des républicains (UCR-centre). |
- Luc Daniel Adamo Mateta: Spécialiste des questions de développement économique formé dans l'ex-URSS, Luc Daniel Adamo Mateta est devenu pasteur d'une Eglise protestante. Originaire de la région de la Bouenza (sud-ouest), il doit sa carrière politique à l'ancien Premier ministre Bernard Kolélas dont il était des proches collaborateurs au sein du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI). Il a été député du MCDDI après les élections législatives de 1992. En 1995, à la faveur du rapprochement entre M. Kolélas et l'ancien président Pascal Lissouba, il avait fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre délégué chargé des Régies financières. |
- Joseph Kignoumbi Kia Mboungou: Originaire de la région de la Lékoumou (sud-ouest), Joseph Kignoumbi Kia Mboungou est né en 1952 à Pointe-Noire, sur le littoral atlantique, où il dirige une société privée de transit. Militant de la première heure à l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS de M.Lissouba), il avait été nommé, à l'issue du premier congrès de l'UPADS en 1995, secrétaire national chargé des Finances et des petites et moyennes entreprises. M. Kignoumbi Kia Mboungou se présente comme le candidat de l'UPADS. Mais la direction de ce parti a écrit au ministère de l'Intérieur pour démentir toute participation au scrutin. |
- André Milongo, candidat à la présidentielle du
10 mars au Congo-Brazzaville, est entré en politique avec l'avènement du pluralisme en
1991, devenant Premier ministre de la transition, puis président de l'Assemblée
nationale sous le mandat du président déchu Pascal Lissouba. Se présentant comme un candidat d'opposition, M. Milongo, 67 ans et père de sept enfants, est originaire de la région du Pool (sud). Il a mené une longue carrière au sein de l'administration des finances. Il a ainsi été le premier trésorier payeur général du Congo après l'indépendance, occupant ce poste jusqu'en 1969. Par la suite directeur du Plan et coordinateur général des services de planification, il a également été conseiller économique et financier des anciens Premiers ministres Henri Lopès et Louis Sylvain Goma. Il passe ensuite quatre ans (86-90) à la Banque mondiale, d'abord comme administrateur suppléant puis administrateur titulaire. |
- Bonaventure Mizidy, 47 ans, est le plus jeune
candidat à l'élection présidentielle. Fonctionnaire et inspecteur des impôts, il
dirige un petit parti politique, la Convention républicaine des libéraux (CRL, proche de
l'opposition). Il n'a aucune expérience politique. Mais sa candidature pourrait symboliser les attentes d'une jeunesse de plus en plus portée vers le désespoir en raison de la montée du chômage et de la dégradation des conditions de vie à cause de la récession. Mizidy est issu d'une famille chrétienne. |
- Denis Sassou Nguesso, président sortant,
candidat au scrutin de dimanche 10 mars 2002 au Congo, est un militaire rompu à la
politique qui a dirigé à deux reprises son pays, de 1979 à 1992 sous le régime du
parti unique et depuis son retour au pouvoir par les armes, en 1997. Agé de 59 ans, le général Sassou Nguesso, originaire du nord du pays, s'est engagé en 1961 dans l'armée congolaise. Dès lors son histoire personnelle va souvent croiser celle, troublée et violente, de son pays. |
Dossier élections sangonet : Congo (Brazzaville), 2002 - liste 2
* BRAZZAVILLE, Reuters, 9 mars 2002 - 0403h :
André Milongo, principal adversaire du chef de
l'Etat sortant du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a annoncé hier, vendredi 8
mars 2002, son retrait de l'élection présidentielle de ce dimanche. La
décision de cet ancien Premier ministre, qui déplore des irrégularités dans
l'organisation du scrutin, assure de fait à Sassou Nguesso, qui a pris le pouvoir lors
d'une guerre civile sanglante en 1997, un nouveau mandat de sept ans.