La plate forme des ONG remise à la conférence de Durban
Le forum des ONG réuni la veille, puis parallèlement à la conférence de Durban, a recommandé mercredi soir aux Etats, de "tout faire pour consigner dans leurs décisions finales, le droit des victimes des crimes du passé à une réparation sous toutes ses formes".
Ce forum dont les résultats ont été boudés par la plupart des ONG d'Europe occidentale, celles de l'Est et des associations juives, a été rebaptisé pour la circonstance, "déclaration des peuples victimes" du racisme, de la discrimination et de la xénophobie qui y est associée.
Passant outre le souhait des ONG du nord d'éluder la question israélienne dans leurs recommandations, cette déclaration réaffirme "le droit des Palestiniens à l'autodétermination et au retour dans leurs foyers, conformément aux résolutions des Nations Unies".
La déclaration met également l'accent sur "les violations des droits de l'Homme et la discrimination dont sont victimes les groupes cibles au nombre desquels les Juifs et les Roms".
Elle réitère que "les peuples autochtones sont détenteurs de droits individuels et collectifs au premier rang desquels le droit à l'autodétermination, le droit d'exercer un contrôle sur leurs ressources ainsi que le droit de transmettre aux futures générations leurs territoires et identités ancestraux".
Les ONG en appellent en particulier à "l'autodétermination des peuples des territoires non indépendants des Amériques telsque Porto Rico, sous domination des Etats Unis, de la Martiniqueet la Guadeloupe sous administration française".
Les ONG qui souhaitent que leur document "soit intégré tel quel parmi les décisions de la conférence", assimilent "le trafic des être humains à une forme contemporaine d'esclavage".
Elles désignent nommément "la Mauritanie, le Soudan, le Cameroun et le Niger au nombre des pays africains au sein desquels ce trafic persiste encore impunément".
PANA, Durban, Afrique du Sud, 06 septembre 2001 -