Les chefs d'Etat de la CEMAC pour la paix par le dialogue en Centrafrique
YAOUNDE, 8 déc (AFP) - 21h39
- Le troisième sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC), qui s'est achevé samedi soir à Yaoundé, s'est prononcé pour "qu'une solution pacifique soit trouvée par les voies du dialogue" aux problèmes centrafricains."Les chefs d'Etat se sont réjouis des résultats auxquels sont parvenus les sommets de Khartoum et de Libreville sur la Centrafrique et ont lancé un appel aux partis politiques et au peuple centrafricain pour qu'une solution pacifique soit rapidement trouvée par les voies du dialogue dans le strict respect de la Constitution centrafricaine, afin de ramener la paix et la sécurité dans le pays", précise le communiqué final.
Cette question centrafricaine n'a été évoquée que dans ce communiqué, à la suite de longues heures de travaux à huis clos, par les chefs d'Etat du Cameroun, de Centrafrique, du Congo, de Guinée Equatoriale et du Tchad et le représentant du chef de l'Etat gabonais Omar Bongo, resté à Libreville pour cause d'élections législatives.
Les participants ont condamné par ailleurs "les actes de terrorisme sous toutes ses formes dans le monde, conformément aux résolutions de l'OUA".
Les chefs d'Etat et de délégation ont arrêté les orientations de l'organisation pour l'année 2002, notamment pour ce qui est de son financement. Ils ont décidé le prélèvement dans chacun des pays d'une taxe communautaire pour l'intégration (TCI), au taux de 1% des recettes d'importation, hors zone CEMAC, à compter de janvier 2002.
Le secrétariat exécutif de la CEMAC devra par ailleurs mettre en oeuvre, dans les meilleurs délais, le Fonds de développement de la communauté chargé de financer les projets intégrateurs de la zone.
La conférence a fait d'autres recommandations pour la lutte contre le blanchiment d'argent dans la sous-région, la restructuration de la BDEAC (Banque des Etats de l'Afrique centrale), l'élargissement de la sous-région à Sao-tomé et Principe, à l'Angola et à la République démocratique du Congo (RDC), en vue de futures négociations avec l'Union européenne (UE).
Le principe de la création d'une compagnie privée sous-régionale de transport aérien a été également arrêté avec comme objectif un démarrage dans les meilleurs délais.
Le prochain sommet aura lieu en décembre 2002 à Bangui.