Le rallye Dakar-Le Caire a repris, lundi 17 janvier 2000, son cours normal après une interruption forcée de cinq jours(quatre étapes et une journée de repos.
Alertée par les services de renseignements américains, ensuite du Quai d'Orsay, l'Organisation (TSO) du rallye Paris-Dakar-Le Caire décide dès mardi 11 janvier, en raison d'une "menace terroriste avérée", la suppression de quatre étapes qui devaient conduire les participants à travers le Niger. Il s'agit des étapes : Niamey-Zinder, Zinder-Agadez, Agadez-Dirkou, Dirkou-Alwyg (Libye).
Un pont aérien formé de trois avions Antonov 124 a été mis en place pour acheminer de Niamey (Niger) sur Sabha (Libye), équipements, véhicules, hélicoptères, hommes, soit au total : dix-neuf rotations des trois Antonov 124, 155 voitures, 76 camions, 147 motos, huit hélicoptères et 1 635 personnes.
L'opération, baptisée "reine de Sabha" par TSO, aura coûté quelque 30 millions de FF, somme que stigmatisait dimanche Radio-Sahel, la station publique nigérienne, rappelant que le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde.
Les autorités nigériennes ont nié la réalité des menaces. Elles ont tenté en vain de sauver l'épreuve dans leur pays; l'annulation étant vécue par les nigériens comme une catastrophe.