Sam Nujoma élu pour la troisième fois président de la Namibie pour un mandat de cinq ans

Lors des cérémonies marquant le 10ème anniversaire de l'indépendance du pays, Sam Nujoma, 70 ans, qui préside la Namibie depuis 1990, a prêté serment devant le principal magistrat du pays, le juge Johan Strydom, au Stade de l'Indépendance à Windhoek, capitale du pays, en présence de milliers de Namibiens et de neuf chefs d'Etat africains.

Le président namibien a ensuite investi officiellement son Premier ministre, Hage Geingob et son gouvernement, comprenant 22 membres.

Il a aussi décoré à cette occasion quatre soldats namibiens ayant combattu en République démocratique du Congo (RDC) aux côtés des forces gouvernementales de Laurent Kabila, ainsi qu'à titre posthume à un cinquième soldat, un capitaine dont l'avion avait été abattu par les rebelles.

La Namibie a envoyé 2.000 soldats en RDC pour soutenir Kabila, absent des cérémonies en dépit de la présence de deux autres de ses alliés, Robert Mugabe du Zimbabwe et Jose Eduardo dos Santos d'Angola.

Parmi les chefs d'Etat présents à la cérémonie figuraient également les présidents Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Joaquim Chissano (Mozambique), Daniel Arap Moi (Kenya), Benjamin Mkapa (Tanzanie), Festus Mogae (Botswana), Frederick Chiluba (Zambie), ainsi que le roi du Swaziland Mswati III et l'ancien président

sud-africain Nelson Mandela.

Dans son discours inaugural, Nujoma a souligné que la Namibie avait envoyé des troupes en RDC "dans un esprit de recherche de la paix et de maintien de la paix".

"C'est dans l'esprit d'assurer la paix mondiale et la stabilité que les membres des Forces armées namibiennes sont déployées en République démocratique du Congo pour mettre fin au conflit et restaurer la paix dans ce pays", a dit le président namibien.

Sur le plan intérieur, Nujoma a souligné que le principal objectif de son nouveau mandat était de créer 50.000 emplois, en favorisant les petites et moyennes

entreprises.

Il a souligné les progrès fait par la Namibie depuis l'indépendance dans le domaine de l'éducation, avec 90% pour cent des enfants scolarisés, contre 70% en 1990.

Il a aussi mis en avant les progrès dans l'électrification du pays et l'infrastructure hospitalière.

Mais il a aussi souligné que les efforts dans le domaine de la santé "ont été sérieusement contrecarrés par l'émergence du VIH-SIDA. Dans un pays où environ de 10% de la population est séropositive, le gouvernement entend affronter le fléau par une campagne de "changement social et de comportement".

(Source : AFP, mardi 21 mars 2000)

Actualité internationale