GUINEE BISSAU
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L'Hymne |
Située au sud-ouest de l'Afrique Occidentale, la Guinée est limitée au nord par le Sénégal, au nord-ouest par la Guinée Bissau, à l'ouest par l'océan Atlantique, au sud par la Sierra Léone et le Libéria et à l'est par le Mali et la Côte d'Ivoire.
Le pays couvre une superficie de 245 860 km2 (dont 62 300 km2 à vocation agricole) répartis en quatre régions naturelles : la Basse Guinée, la Moyenne Guinée couvrant les massifs du Fouta Djallon, la Haute Guinée constituée par la savane arborée, et la Guinée Forestière.
Le climat de type tropical comprend une saison pluvieuse de mai à octobre, avec des précipitations qui varient de 1 300 mm (Siguiri) à 4 300 mm (Conakry) (voir carte).
La population totale était estimée à 7 360 000 habitants en 1999, 6 699 000 habitants en 1995, dont 70 % de ruraux, contre 88 % en 1965. Le taux moyen de croissance démographique s'établit à 3,37 % par an entre 1988 et 1999, et une bonne partie de la population est concentrée en Moyenne Guinée (voir carte).
Malgré ses importantes ressources potentielles, l'économie guinéenne est restée très fragile et dépendante de la bauxite et de l'agriculture. Le PIB a progressé régulièrement entre 1965 et 1980, avec un taux de croissance de 3,5 %, pour descendre à 0,9 % entre 1980 et 1986, et redémarrer avec un taux de 4,1 % par an entre 1987 et 1990.
Les exportations représentaient, en 1988, 548 millions de US$ dont 93 % pour les produits miniers, et le reste pour les produits agricoles, principalement le café (17 millions de US$). Les importations de produits alimentaires concernent principalement le riz, la farine de blé, l'huile et le sucre (voir aussi les importations céréalières).
Malgré des conditions éco-climatiques très favorables, l'agriculture guinéenne dans sa globalité n'arrête pas de régresser, et sa contribution dans la composition du PIB a subi une chute régulière passant de 62 % en 1971-73 à 46 % en 1988-90, puis à 21 % en 1992-93. Le secteur de la riziculture est cependant en essor.
On estime que 6 millions d'hectares, soit 25 % de la superficie du pays, sont cultivables, dont en moyenne 1,5 million d'ha sont mis en culture chaque année. Le pays compte environ 700 000 petites exploitations individuelles d'une taille moyenne de 2 ha, avec un système d'exploitation traditionnel et extensif. Les principales cultures vivrières sont le riz, le fonio, le maïs, l'arachide et le manioc, tandis que les cultures pérennes sont les bananes, l'ananas, les agrumes, le palmier à huile et le café (voir carte).
Au cours des vingt dernières années, la Guinée est passée d'exportatrice à importatrice de produits agricoles. L'aide alimentaire a considérablement augmenté entre 1983 et 1986 (elle est passée de 20 % à 50 % des importations totales de riz, estimées à 210 000 T en 1989) pour régresser ensuite entre 1987 et 1995, période au cours de laquelle elle représentait 25 000 à 30 000 T annuelles de riz.
Globalement, le pays n'est pas autosuffisant sur le plan alimentaire et les taux d'autosuffisance pour les produits agricoles consommés ont évolué comme suit :
1961-63 | 1971-73 | 1981-83 | 1988-90 | |
Céréales | 91 | 94 | 79 | 72 |
Racines et féculents | 100 | 100 | 100 | 100 |
Légumineuses | 10 | 100 | 100 | 100 |
Les disponibilités caloriques sont passées de 2 388 kcal/pers./jour en 1992 à 2 231 kcal/pers./jour en 1997, tandis que les disponibilités protéiques ont d'abord légèrement augmenté, passant de 48,5 g/pers./jour en 1962 à 53 g/pers./jour en 1992, pour ensuite chuter et atteindre 47,6 g/pers./jour en 1997. La part des céréales, des sucres, des viandes, et des huiles et graisses dans l'apport calorique a augmenté au détriment des racines et féculents (voir aussi la répartition des apports énergétiques).