Esclavage: ''Regarder
l'histoire de France comme elle est''. Jacques Chirac institue la date du
10 mai pour rendre hommage
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Une journée pour oublier la
polémique
Pour mettre un terme à la polémique
sur le passé colonial de
''Regarder
l'histoire de France comme elle est''
Discours solennel. Le
chef de l'Etat a reçu en cette fin de matinée le comité pour la mémoire de
l'esclavage, présidé par l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé. Il a ensuite
prononcé un discours présenté par son entourage comme "important et solennel".
Après la vive polémique sur le passé colonial de
Le 10 mai date de commémoration retenue.
Cette date, qui correspond à l'adoption définitive par le Parlement de la loi
reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité, avait
été proposée par le comité pour la mémoire de l'esclavage, présidé par
l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé. Par ailleurs, "l'esclavage doit trouver sa
juste place dans les programmes de l'Education nationale, de l'école primaire,
du collège et du lycée", a souhaité Jacques Chirac. Un "centre de recherche"
sera aussi créé "pour enrichir notre savoir" et ainsi "sortir de polémiques
inutiles", a-t-il annoncé. Le président a également confié à l'écrivain Edouard
Glissant la présidence d'une mission destinée à travailler à l'élaboration d'un
"centre national consacré à la traite, à l'esclavage et à leurs abolitions". Car
"la mémoire de l'esclavage doit s'incarner dans un lieu ouvert à tous les
chercheurs et au public", a-t-il souhaité. "Le racisme, d'où qu'il vienne, est
un crime du coeur et de l'esprit", a déclaré Jacques Chirac. "Il abaisse, il
salit, il détruit. Le racisme, c'est l'une des raisons pour lesquelles la
mémoire de l'esclavage est une plaie encore vive pour certains de nos
concitoyens". "Au-delà de l'abolition, c'est aujourd'hui l'ensemble de la
mémoire de l'esclavage, longtemps refoulée, qui doit entrer dans notre histoire:
une mémoire qui doit être véritablement partagée", a souhaité le chef de l'Etat.
"Ce travail, nous devons l'accomplir pour honorer la mémoire de toutes les
victimes de ce trafic honteux. Pour leur rendre la dignité".
De la
parole aux actes... Dans son discours, qui sera, selon son entourage, "à
l'opposé de la thèse de la repentance", le Chef de l'Etat devrait prendre acte
de "la montée d'une vraie blessure autour de l'esclavage" et "apporter une
réponse dans l'apaisement et la simplicité à la montée de la question noire".
Mais il devrait surtout présenter des initiatives contre les formes modernes
d'esclavage dans le monde, tels que le travail forcé et la prostitution. Et des
"mesures pour mieux faire connaître la réalité de l'esclavage", notamment dans
les programmes scolaires, et annoncer une mission chargée d'étudier la création
d'un lieu de mémoire.
Comité pour
COMMUNIQUÉ DE
PRESSE
30 janvier
2006
Le Chef de l’État vient d’annoncer
que la journée des « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de
leurs abolitions » sera désormais commémorée chaque 10 mai. C’est
l’aboutissement des luttes contre l’oubli et le silence, luttes commencées par
les esclaves, les premiers abolitionnistes, et poursuivies par les mouvements
anti-esclavagistes. Puis, les populations de
Le Comité pour
Le Comité pour
Le Comité pour
Le Comité pour
Le 31 janvier, à 18 :30, le Comité
pour
Le Comité pour
30 janvier 2006
www.comite-memoire-esclavage.fr
Mémoires de la
traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Préface de Maryse
Condé
PARIS (Reuters), lundi
30 janvier 2006, 13h50 -
Le président de
"Il faut le dire, avec
fierté : depuis l'origine,
Le Comité pour la mémoire
de l'esclavage avait proposé dans un rapport la date du 10 mai, rappel
symbolique de la loi du 10 mai 2001 par laquelle
"Aucune date ne saurait
concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c'est que
cette journée existe", a estimé Jacques Chirac.
Des députés UMP et PS
d'outre-mer, soutenus par les partis communiste et socialiste, faisaient
campagne pour le 23 mai, date d'une marche qui a réuni en 1998 à Paris 40.000
Français originaires des Antilles, de Guyane et de
Le président de l'UDF,
François Bayrou, proposait le 27 avril, anniversaire du 27 avril 1848, abolition
de l'esclavage par Victor Schoelcher.
Les commémorations se
dérouleront dès le 10 mai prochain dans les lieux de mémoire de la traite et de
l'esclavage en métropole, outre-mer et sur le continent africain.
"La grandeur d'un pays,
c'est d'assumer toute son Histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec
sa part d'ombre", a dit Jacques Chirac, parachevant ainsi une démarche
d'apaisement à laquelle l'a contraint la controverse sur la colonisation.
Le chef de l'Etat a demandé
mercredi dernier la saisine du Conseil constitutionnel en vue de la
"suppression" de la mention du "rôle positif" de la colonisation française aux
Antilles et en Afrique du Nord dans l'article IV de la loi du 23 février 2005
sur les rapatriés.
UN CENTRE DE RECHERCHE SUR
L'ESCLAVAGE
Il souhaite que
s'approfondisse un travail de mémoire sur toutes les zones d'ombre de l'Histoire
française au nom de "la cohésion nationale".
"Au-delà de l'abolition,
c'est aujourd'hui l'ensemble de la mémoire de l'esclavage, longtemps refoulée,
qui doit entrer dans notre histoire, une mémoire qui doit être véritablement
partagée", a-t-il déclaré.
Le chef de l'Etat a confié
à l'écrivain martiniquais Edouard Glissant une mission de préfiguration d'un
Centre national consacré à la traite, à l'esclavage et à leurs abolitions. Un
centre de recherche sera également créé afin de favoriser "la connaissance
scientifique de cette tragédie".
Jacques Chirac veut en
outre que l'esclavage trouve "sa juste place" dans les programmes scolaires afin
d'en tirer des leçons pédagogiques et citoyennes pour le présent.
"Le racisme, c'est l'une
des raisons pour lesquelles la mémoire de l'esclavage est une plaie encore vive
pour certains de nos concitoyens", a-t-il expliqué.
"Nous allons commencer à
travailler. Ce n'est pas tout de dire 'il y aura une date de commémoration', il
faut surtout travailler aux programmes scolaires, refaire les livres d'Histoire,
avoir des laboratoires de recherche, avoir des centres d'archives", a déclaré
Maryse Condé à des journalistes.
Pour Christine Taubira,
ancienne candidate du Parti radical de gauche (PRG) à la présidentielle de 2002,
le choix de Jacques Chirac couronne un "combat pour la vérité, pour la
reconnaissance, pour l'égalité des droits".
Le député de Guyane juge
nécessaire que "
A la mémoire, Jacques
Chirac entend associer un nouveau "combat" contre l'asservissement sous toutes
ses formes actuelles. Selon l'Onu, plus de 20 millions de personnes sont
aujourd'hui victimes du travail forcé.
Jacques Chirac a ainsi
annoncé qu'il proposerait "une initiative européenne et internationale" visant à
instaurer des sanctions judiciaires contre les entreprises occidentales ayant
recours au travail forcé dans les pays pauvres et
émergents.
L'abolition de l'esclavage commémorée le 10
mai
PARIS, lundi 30 janvier
2006, Reuters - Jacques Chirac annonce
lundi l'instauration, le 10 mai en France métropolitaine, d'une journée de
commémorationde l'abolition de l'esclavage.
"La grandeur d'un pays,
c'est d'assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec
sa part d'ombre. Notre histoireest celle d'une grande nation. Regardons-la avec
fierté. Regardons-la telle qu'elle a été", a souligné le chef de l'Etat lors
d'un discourssolennel à l'Elysée.
"C'est pourquoi je souhaite
que, dès cette année,
"Ce sera, comme le propose
votre rapport, au terme d'un travail très approfondi, le 10 mai, date
anniversaire de l'adoption àl'unanimité par le Sénat, en deuxième et dernière
lecture, de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime
contrel'humanité", a-t-il précisé.
"Aucune date ne saurait
concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c'est que
cette journée existe. Elle ne sesubstituera pas aux dates qui existent déjà dans
chaque département d'outre-mer", a-t-il poursuivi.
"Dès le 10 mai de cette
année, des commémorations seront organisées dans les lieux de mémoire de la
traite et de l'esclavage enmétropole, outre-mer et, je le souhaite, sur le
continent africain. Votre Comité devra y veiller", a ajouté Jacques
Chirac.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=355312
L'abolition de l'esclavage commémorée le 10
mai
Jacques Chirac a annoncé lundi
qu'il avait retenu la date du 10 mai pour commémorer en France
métropolitaine l'abolition de l'esclavage. L'esclavage a "nourri le
racisme" et le racisme est incompatible avec
Créé le 30
janvier 2006
Mis à jour
le 30 janvier 2006 à 15h24
Jacques Chirac a
instauré le 10 mai, journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage
en France métropolitaine. "La grandeur d'un pays, c'est d'assumer toute
son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d'ombre.
Notre histoire est celle d'une grande nation. Regardons-la avec fierté.
Regardons-la telle qu'elle a été", a souligné le chef de l'Etat lors d'un
discours solennel, après avoir reçu à l'Elysée le comité pour la mémoire
de l'esclavage, présidé par l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé. "C'est
pourquoi je souhaite que, dès cette année,
"Ce qui compte, avant
tout, c'est que cette journée existe"
Jacques Chirac a
reconnu que le choix de la date a fait l'objet d'une polémique, des
associations et des partis préférant notamment celle du 23 mai, date
d'une marche qui avait réuni en 1998 à Paris 40.000 Français originaires
des Antilles, de Guyane et de
"L'esclavage a nourri
le racisme. C'est lorsqu'il s'est agi de justifier l'injustifiable que
l'on a échafaudé des théories racistes", a poursuivi Jacques Chirac.
Qualifiant le racisme de "crime du coeur et de l'esprit", il a jugé qu'il
constituait "l'une des raisons pour lesquelles la mémoire de l'esclavage
est une plaie encore vive pour certains de nos concitoyens". "Il faut le
dire, avec fierté", a-t-il poursuivi : "depuis l'origine,
TF1- Les News (30
janvier 2006)
Esclavage: le
Mouvement républicain et citoyen demande le transfert de Toussaint Louverture au
Panthéon
PARIS (AFP),
lundi 30
janvier 2006, 13h59 - Le premier secrétaire
du Mouvement républicain et citoyen (chevènementiste), Georges Sarre, a réitéré
lundi sa demande de transfert de Toussaint Louverture au Panthéon, à l'occasion
de l'instauration officielle d'une journée de commémoration de l'abolition de
l'esclavage.
Dans un communiqué, le MRC
a salué la décision du président Jacques Chirac de fixer "une date nationale, le
10 mai, pour honorer le souvenir des esclaves et commémorer l'abolition de
l'esclavage".
"Maintenant que cette
commémoration a été décidée, et afin de permettre à chacun de se projeter dans
l'avenir au lieu de se crisper sur le passé et les identités communautaires, il
serait bon que
Esclave noir, François
Dominique Toussaint, dit Toussaint Louverture, fut un des chefs de la révolte
des esclaves en 1791 à Haïti.
Une plaque lui rend hommage
dans la crypte du Panthéon.
Le MRC avait déjà formulé
une demande en décembre dernier en adressant une lettre à Jacques
Chirac.
Colonisation: des chercheurs demandent le
déclassement de tout l'article 4
Le Monde - AFP 29.01.06 | 18h39
Plus de 70 enseignants et chercheurs
en histoire et en droit ont réitéré dimanche à Dominique de Villepin leur
demande de déclassement de tout l'article 4 de la loi du 23 février 2005, et pas
seulement de l'alinéa 2 évoquant "le rôle positif de la présence française
outre-mer".
Dans un communiqué, ces
enseignants et chercheurs, qui avaient saisi le 18 janvier le Premier ministre
d'une demande de voir l'article 4 considéré comme réglementaire et non pas
législatif, soulignent que le premier alinéa de cet article doit être également
concerné par le déclassement. Et donc par une abrogation par
décret.
Cet alinéa stipule que "les
programmes de recherche universitaire accordent à l'histoire de la présence
française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu'elle
mérite".
Les auteurs du communiqué
rappellent qu'en vertu de l'article 34 de
Se référant à la
jurisprudence du Conseil constitutionnel en la matière, ils estiment que le
Premier ministre n'aura pas d'autre choix que d'abroger l'article dans son
ensemble.
Ils préviennent que si
Dominique de Villepin ne saisissait pas le Conseil constitutionnel également de
l'alinéa premier, le conseil d'Etat pourra être saisi par
eux.
Ils affirment en outre que
le chef du gouvernement "est dans l'obligation" d'accéder à leur requête. "Le
conseil d'Etat a estimé dans une jurisprudence de 1999 que le refus du Premier
ministre de répondre favoralement à une demande de déclassement était
susceptible d'être porté devant lui et qu'un tel refus était illégal si la
disposition en cause viole un principe constitutionnel ou un engagement
international de
"Le mouvement civique
contre" la loi du 23 février 2005 "remettant en cause des droits et libertés
fondamentaux (...), qui a abouti à un premier résultat (la saisine du Conseil
constitutionnel sur l'alinéa 2, ndlr) n'est pas éteint. Le combat juridique et
politique continue", concluent-ils.
Parmi les signataires figurent
Patrick Weil (directeur de recherche au CNRS), Denis Woronoff (professeur
émérite d'histoire - Paris I), Isabelle Merle (chargée de recherche CNRS, CREDO,
Marseille), Raphaëlle Branche (maîtresse de conférences en histoire
contemporaine - Paris I), Gérard Noiriel (directeur d'études à l'EHESS), Olivier
Le Cour Grandmaison (maître de conférences en sciences politiques - Université
d'Evry-Val-d'Essonne) et Daniel Hemery (maître de conférence en histoire, Paris
VII)
Histoire et société -
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