Le Collectif des centrafricains en France en question
Soit transmis du message du CCF
Collectif des centrafricains en France (point de vue)
Communiqué de presse du CCF: Jounée B. Boganda
Soit transmis du message du CCF
A Ita ti Kodro,
En vérifiant la liste des destinataires du message de notre ami Jean-Bosco, il m'a semble que tous les membres de cette liste ne l'aurait pas reçu. Je me permets donc de vous le transférer, en espérant que le débat puisse effectivement avoir lieu.
Toutefois, avec votre permission, je ferais remarquer que pour l'année en cours, la commémoration de la disparition tragique de notre héros national connaîtra un succés annoncé, si toutefois les rendez-vous gagnent en qualité.
En dehors du CCF, des "Journées Boganda" seraient animées par plusieurs associations [1 à Bordeaux, 1 asso domicilié au Mans (si je dois croire les animateurs qui viennent de m'accuser de leur avoir pompé l'idée afin de la refiler à OUANGO), 1 autre qui serait aussi en réflexion...] et peut Ítre le MDI-France (à son habitude).
La multiplicité des initiatives est à encourager dans la mesure où les Centrafricains se réveillent pour se souvenir.
Henri GROTHE
COLLECTIF DES CENTRAFRICAINS EN FRANCE (point de vue)
A ita,
J'avais sous le coude une interpellation du Collectif des Centrafricains en France. Le message n'a pas été diffusé pour des raisons techniques, informatiques précisement. La proposition de commémoration de B .BOGANDA, notre président inégalé est tombée entre temps. J'ai hésité quelque peu, je vous l'adresse néanmoins car B. BOGANDA qui a été contestataire toute sa vie pour défendre les intérêts des Oubanguiens-Centrafricains n'aurait pas compris la censure.
Le Collectif des Centrafricains en France (CCF) n'a jamais été aussi inactif que depuis l'avènement des deux derniers bureaux. Cependant celui en place actuellement semble avoir battu tous les records d'immobilisme, de léthargie.
Les mauvaises langues disent que le CCF, tel qu'il est depuis six ans ne peut que faire le jeu du pouvoir Patassé-MLPC, du moins en être la courroie de transmission. Elles rappellent, à qui veut leur prêter l'oreille - les manuvres dilatoires, les tentatives des dirigeants du CCF de museler la communauté lors des mutineries et crimes politiques de 1996-1997 à Bangui,
- les conditions dans lesquelles le renouvellement du dernier bureau s'est effectué,
- la pression de l'ambassade de la RCA à Paris qui n'avait pas lésiné sur les moyens, en battant notamment le rappel des Mlpécistes, crypto et autres individus jamais rencontrés dans des réunions de travail et de lutte de patriotes en France.
Je dis pour ma part que le CCF est à l'image de notre communauté :
- peu habituée à lutter en grande masse et sur de longues périodes. Les coups de gueule ou de sang, les réactions épidermiques et émotionnelles ne changent jamais rien au fond.
- désarticulée par la politique tribaliste de Patassé,
- cramponnée à un individualisme forcené, un "rentrisme" romantique ou un kobè ti yanga alors même que ya ti dâ ni a yèké kpolélé.
La maison centrafricaine a été pillée par les présidents et leurs collaborateurs successifs (a munzu vuko, ou les intellectuels adeptes du "rentrisme") en 40 ans d'indépendance.
En misant systématiquement sur le tribalisme, des milices armées et le clientélisme pour asseoir durablement son pouvoir, le président Patassé a conduit la RCA au bord de l'explosion. Lo yé ti bi wa na ya ti dâ ti Bê Afrika biani.
Mais ce constat ne saurait faire abdiquer, faire baisser définitivement les bras aux koli (terme à prendre dans le sens générique c'est à dire, d'être humain digne de ce nom). "Un koli ne baisse pas la tête devant un gnama fut-il le plus grand, le plus gros et le plus fort de la brousse".
Evidemment ce serait illusoire de vouloir ou de prétendre faire adhérer tous les Centrafricains à une solidarité nationale forte, à une conscience politique élevée.
Cependant ne jamais essayer de secouer le cocotier, d'appeler les gens à une prise de conscience des réalités de ce monde serait tout aussi irresponsable.
Le président du CCF est rentré à Bangui depuis longtemps. Le mouvement ne s'est pas réuni en assemblée générale depuis des lustres (à moins que ce fut une assemblée clandestine, de copains et de coquins).
Le Secrétaire Général du mouvement aime souvent parler de la constitution, du droit des citoyens. Il a raison. Mais il doit donner l'exemple par sa pratique, quitte à afficher son désaccord avec les autres membres du bureau exécutif du CCF ou à démissionner.
Une organisation agit normalement selon son statut et la volonté de ceux qui la régissent. Sous peine d'être épinglée par la réglementation en vigueur en France, une organisation régit par la loi 1901 comme le CCF ne saurait ignorer longtemps les règles qui la définissent (*).
Comment Oscar Ouango, secrétaire général du CCF explique t-il son silence et sa réclusion depuis des mois et des mois alors que des événements importants voire dramatiques ont émaillé la vie des centrafricains au pays, affecté la diaspora, entaché les droits humains et la démocratie ?
Le Bureau Exécutif ou ce qu'il en reste en est-il encore paradoxalement, à la conception alimentaire des responsables de mouvements centrafricains selon laquelle les mouvements sont des propriétés privées au mieux des rampes de lancement ?
Quel centrafricain de la diaspora conscient des enjeux peut-il tolérer encore longtemps de si graves manquements ?
Je souhaite par ce billet, ouvrir un débat et uvrer, avec des hommes et des femmes libres à une assemblée générale du CCF, pour ramener le collectif au strict respect de son statut, pour contribuer à relancer une association plus dynamique, plus solidaire, plus citoyenne, parfaitement indépendante du pouvoir Patassé-MLPC et de tous les partis politiques centrafricains.
Paris le 4 février 2000
Jean-Bosco PELEKET
Communiqué de presse du Collectif des Centrafricains en France: Journée B. Boganda
Communiqué de Presse :
A loccasion du 41ème Anniversaire de la disparition de Barthélémy BOGANDA, Président-fondateur de la République centrafricaine, le Collectif des Centrafricains en France organise, le 25 mars 2000, une "Journée Boganda ".
A cet effet, le CCF a animé, samedi 05 février 2000, à Montreuil, la première réunion du Comité Préparatoire. Lequel a eu à réfléchir sur lorganisation de ladite journée.
Deux décisions ont été retenues, après un long débat :
Premièrement :
le Comité Préparatoire propose comme fil rouge de la "Journée Boganda ", le thème suivant :
" Boganda, lHomme, sa pensée, son action, son actualité "
Le Comité propose quil soit débattu selon les quatre (04) axes suivants :
Deuxièmement :
La célébration dune Messe de requiem, à la date anniversaire de la disparition de Boganda.
Par ailleurs, les membres du Comité Préparatoire déclarent que le Comité Préparatoire est ouvert à toutes les personnes de bonne volonté et que le Comité sollicite des intervenants Centrafricains sur les différents axes du thème.
Pour la réussite de cette "Journée Boganda ", le Comité Préparatoire sollicite également la participation financière et matérielle de la Diaspora centrafricaine. Les compatriotes peuvent adresser leurs participations à la Trésorière du Comité Préparatoire :
Comité Préparatoire de la "Journée Boganda "
C/O M. Alphonse Oscar OUANGO
2, Square Alain
77 186 Noisiel
Espérant une présence active et massive à cette rencontre centrafricaine, le Comité Préparatoire vous adresse ses meilleures salutations.
Fait à Montreuil, le 05 février 2000
Pour Le Comité Préparatoire, le Secrétaire général du CCF
M. Alphonse Oscar Ouango.
Regards et points de vue des partis politiques et mouvements centrafricains