UNITÉ ZO KWE ZO
(il n'y a pas de différence entre les hommes, mais égalité)
Par la Grâce et la volonté de Dieu, je suis venu au monde le 28 février 1945 en Oubangui-Chari, à Kaga Bandoro, de père originaire de l'Est et de mère issue de la région Centre de notre vaste pays.
Je suis moi-même aujourd’hui père de quinze enfants vivants issus de mères originaires de différentes régions.
J'ai grandi à Bangui au Kilomètre 5, quartier MAMADOU MBAIKI et à LAKOUANGA.
Aujourd'hui je perçois ces aspects de mon destin comme des signes de Dieu par rapport à mon engagement et à mon ambition à vouloir garantir l’unité nationale en luttant contre toutes formes d'exclusions:
° Exclusion ethnique ou tribale
° Exclusion sociale
° Exclusion économique
° Exclusion politique
° Exclusion sexuelle
JUSTICE ET PAIX
A toutes choses je préfère la JUSTICE et la VÉRITÉ. Je proclame mon engagement pour un État de Droit, une Justice indépendante, accessible à tous et effective pour tous. FORCE demeurera à la Loi.
La recherche constante de la vérité soutient mon engagement pour le droit à la différence, la pluralité démocratique, la transparence et la rigueur dans la gestion de la chose publique. je dis ce que je fais et je fais ce que j'ai dit.
Le dialogue et la concertation sont mes remparts pour l’instauration et la sauvegarde de la paix sans laquelle absolument rien de positif ne peut se faire.
TRAVAIL ET DÉVELOPPEMENT
On nous a menti pendant un demi-siècle., que nous étions riches alors que nous croulons sous la misère et que nous avons tous faim.
Sous la houlette de l'État à travers des structures organisées, je mobiliserai les vraies richesses de Centrafrique qui sont:
° Les jeunes: ils sont nombreux et ne demandent qu’à être formés et à travailler pour sortir de la misère et bâtir un pays prospère.
° Les femmes: elles sont nombreuses et braves. Elles demandent depuis toujours de recevoir la formation et les moyens qui leur font défaut pour s'assumer et bâtir une Nation viable.
° Les retraités dont 80% sont encore valides. Ils ne demandent qu'à être productifs surtout dans le secteur agro-sylvo pastoral car ils ont encore aujourd'hui la charge de leurs femmes, enfants et petits enfants.
° Les Agents de l'État : ils sont nombreux mais sous employés et peu performants, faute de moyens et de motivation. La corruption, les détournements de deniers publics, le clientélisme, et le laxisme dont on taxe les fonctionnaires et les Agents de l'État ne sont pas une fatalité.
COMMUNICATION - ART - CULTURE
Le XXIème siècle et le phénomène de la mondialisation, placent la communication au centre de toute préoccupation. Les mutations qui S'opéreront dans ce domaine comme dans bien d'autres devront s'ancrer solidement sur nos valeurs culturelles que nous devons sauvegarder et mettre en valeur. Si en quarante ans nous ne savons toujours pas où nous allons, il est très important de savoir d'où nous venons.
CONSTITUTION - DÉMOCRATIE
Depuis 1958, chaque Président de Centrafrique a taillé à sa mesure sa constitution au mépris des valeurs républicaines réelles. Celle que nous avons adoptée en 1995 n'échappe pas à la règle, mais la République gagnera à l’améliorer dans des relectures afin de déconcentrer les pouvoirs et déverrouiller les institutions de la République. La règle fondamentale demeure la séparation réelle des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.
CONCLUSION
Promettre Monts et Merveilles dans la situation catastrophique que j'hériterai, ce n'est pas sérieux et le peuple centrafricain n’a été que trop abusé dans le passé.
Pour son futur, à court et moyen terme dans le cadre de mon mandat, mon engagement s'inspirera des convictions ici exprimées.
ENSEMBLE, CONSTRUISONS NOTRE PAYS.