Voyage au coeur du néo-colonialisme français

Analyse de Jean-Paul Pigasse (Les Dépêches de Brazzaville)


Descente au cœur du néo-colonialisme français

Il est désormais patent que la France n'accorde plus aux pays africains de sa mouvance traditionnelle l'importance qu'ils avaient dans les décennies précédentes. Le signe le plus visible de ce changement est le fait que, tout en ne cessant d'affirmer son attachement à ses anciennes colonies, elle s'efforce maintenant d'élargir son champ d'influence en direction des pays du continent où sa présence était jusqu'à présent marginale. C'est ce que l'on vient de voir avec le voyage de son Premier ministre, Lionel Jospin, en Afrique du sud.

La justification officielle de ce mouvement est la mondialisation qui impose, dit-on à Paris, que la France regarde bien au delà de son pré-carré. Mais cette explication planétaire ne résiste pas à l'analyse, car la cause réelle du changement réside dans la désaffection des pays africains eux-mêmes qui se voient contraints de prendre du champ pour ne pas se trouver contaminés par le " virus " français : un virus qui, dans la lignée du discours de La Baule et à la faveur du désordre institutionnel créé par la " cohabitation ", cherche à imposer aux anciennes colonies africaines le modèle de l'ancienne métropole et que diffusent depuis Paris, avec une science certaine de la manipulation, de petits groupes de pression très actifs.

Les dirigeants des pays concernés récusent, naturellement, cette prétention de l'ancienne puissance tutrice à leur dicter une politique conforme aux vœux de ces groupuscules dépourvus de toute légitimité. Estimant qu'ils n'ont pas de leçons à recevoir d'un pays qui défraie chaque jour la chronique internationale par l'étalage complaisant de ses turpitudes et des démêlés de sa classe politique avec la justice, ils se détournent lentement mais sûrement de la France, recherchent de nouvelles alliances politiques, ouvrent leur marché intérieur à d'autre entreprises, envoient leurs cadres et leurs étudiants se former ailleurs que dans les universités françaises. Un mouvement qui profite à des puissances extérieures - les États-Unis, la Chine, le Japon - jusqu'ici tenues à l'écart du continent et pour qui la démission de la France constitue une véritable aubaine.

Le néo-colonialisme français, qui suscite ce mouvement de rejet et qui met en péril tout l'édifice de la Francophone, apparaît d'autant plus dangereux pour les pays visés qu'il n'agit jamais à visage découvert, mais s'abrite derrière les causes les plus nobles: défense des droits de l'Homme, protection des faibles et des opprimés, défense de l'environnement, etc. Il a pour but, non avoué mais bien réel, de déstabiliser les régimes en place en recourant de façon systématique à la calomnie et à la désinformation qui abusent l'opinion publique, engendrent la méfiance entre États, exacerbent les tensions politiques et sociales dans les pays concernés, ralentissent l'aide internationale au développement. Érigé en doctrine par des idéologues aux tendances gauchistes affirmées, il utilise comme vecteur privilégié le secteur audiovisuel public, censé diffuser la voix de la France à l'étranger mais qui est devenu, au fil du temps, une véritable entreprise de subversion dont le contrôle échappe aux autorités françaises.

Le problème atteint aujourd'hui une telle acuité que Les Dépêches de Brazzaville ont résolu de plonger au cœur du système pour tenter de comprendre et de démonter le mécanisme qui menace d'exclure la France du jeu africain. Les quatre dépêches qui suivent résument les résultats de cette enquête menée patiemment depuis des mois, simultanément en France et en Afrique.

Jean-Paul Pigasse

[Analyse - Samedi 16 juin 2001 (DB1468)]

(à suivre)


Voyage au cœur du néo-colonialisme français

I - La nostalgie de l'époque coloniale

Le point de départ du mouvement peut être situé avec exactitude à la date du 19 juin 1990. C'est ce jour là, en effet, que François Mitterrand, loin probablement de se douter de l'usage pervers qui allait être fait de son propos, prononça à La Baule, devant un parterre de chefs d'État son célèbre discours liant le maintien de l'aide française à la " démocratisation " des régimes africains en place. S'en suivit, partout sur le continent, une vague de " conférences nationales " et d' " élections libres " qui, faute de préparation, aggravèrent plus souvent le mal qu'elles ne le guérirent. Et c'est ainsi que des pays comme le Congo-Brazzaville, qui vivaient jusqu'alors en paix, sombrèrent dans l'anarchie, les autorités françaises s'en tenant à un légalisme apparent qui autorisait en sous-main tous les excès.

Mais tandis que la France officielle se lavait les mains des conséquences tragiques de la tornade politique ainsi déclenchée, les idéologues qui rodaient autour d'elle s'accordaient pour ériger en doctrine le principe énoncé à La Baule. Ils profitèrent, dans les années qui suivirent la grand-messe de La Baule, d'un concours de circonstances exceptionnel - la disparition de François Mitterrand puis la mort de Jacques Foccart, la dévaluation du franc CFA et l'effondrement consécutif des économies africaines, l'échec de Jacques Chirac aux élections législatives de 1997 suivi de la paralysie de l'exécutif par la " cohabitation ", la disparition du ministère de la Coopération ... - qui fit sauter les uns après les autres tous les garde-fous institutionnels protégeant les relations franco-africaines.

Pour ces quadragénaires issus du mouvement anarchiste de 1968 qui parvenaient à l'âge où l'on commence à exercer de hautes responsabilités dans la société, l'équation africaine apparaissait simple : la France étant par définition le pays des lumières, il convenait que ses partenaires calquent leurs institutions, leurs lois, leurs méthodes de gouvernement sur les siennes. Et s'ils rechignaient tant soit peu à l'imiter tout devait être fait pour les y contraindre. Peu importait aux yeux de ces théoriciens que les sociétés africaines ne ressemblent en rien à la société française, que leurs traditions soient radicalement différentes, que le mot de démocratie ne puisse évidemment pas y prendre le même sens : l'essentiel était que le modèle français fut reconnu comme le seul digne d'être imité.

C'est ainsi que l'on vit apparaître dans différents cercles - la justice, la presse, les associations, les partis politiques - une génération de Robespierre et de Saint Just prêts à tout pour soumettre l'Afrique à sa vision déformée du pouvoir : des idéologues sans scrupules qui, faute de rallier les Français à leurs utopies destructrices, prétendaient l'imposer à des Africains jugés comme aux plus belles heures de la colonisation incapables de se gouverner par eux-mêmes.

De ce mouvement, qui mûrit lentement pendant une décennie, est né le groupe de pression qui rassemble aujourd'hui dans une même entreprise de subversion des universitaires, des juges, des écologistes, des militants des droits de l'homme, des journalistes et même des hommes de religion visiblement oublieux de leurs responsabilités passées dans les drame rwandais ou congolais. De son sein, aussi, a surgi plus récemment encore cette catégorie d'écrivains particulièrement perverse dont François-Xavier Verschave, l'auteur de " Noir silence ", est le prototype, qui méprise l'Afrique au point d'en parler sans jamais y mettre les pieds et qui a fait de la déstabilisation des jeunes démocraties africaines un juteux fonds de commerce.

Incapables apparemment de s'opposer à la montée en puissance de ce lobby, les responsables politiques français ont cru habile de faire le dos rond et, tout en dénonçant à voix basse ses excès, de lui laisser le champ libre. Ils ont commis ce faisant une erreur qui risque, à terme, de coûter cher à la France. Car les attaques portées contre les dirigeants africains ont eu l'effet inverse de celui recherché : non seulement elles ne les ont pas dissuadé d'explorer les voies d'une démocratie " à l'africaine " sans se préoccuper de l'opinion de l'ancienne puissance coloniale, mais encore elle les a poussé à chercher en Europe et hors d'Europe des partenaires plus sûrs que la France.

Jean-Paul Pigasse

[Analyse - Samedi 16 juin 2001 (DB1469)]

(à suivre)


Voyage au cœur du néo-colonialisme français (suite)

II - Les errances de l'audiovisuel public

Le lobby anti-africain qui s'agite à Paris n'aurait jamais acquis l'influence qu'il a aujourd'hui si, avec une habileté consommée, il ne s'était pas très tôt préoccupé de se doter d'un relais médiatique puissant. Mais, en même temps qu'il s'organisait sur le plan politique et commençait son opération de déstabilisation des pays africains, il parvenait à noyauter l'instrument même qui devait en principe assurer la permanence de la présence française sur tous les continents après l'accession des anciennes colonies à l'indépendance : l'audiovisuel extérieur.

La manœuvre s'est révélée d'autant plus payante que les autorités françaises, au lendemain desdites indépendances, avaient réussi à vendre à leurs alliés africains l'idée que l'audiovisuel extérieur serait un partenaire utile, voire indispensable, dans le domaine culturel. Si bien que dans nombre de pays trop pauvres pour assurer à leurs propres médias publics une couverture nationale c'est " la voix extérieure " de la France, entendez Radio France Internationale, qui détient de facto le monopole de la communication.

Or les journalistes de RFI ont une conception bien à eux de l'information, qui peut se résumer ainsi:

1) Les dirigeants africains sont par définition suspects. Quoi qu'ils fassent et quoi qu'ils disent, ils incarnent des régimes, au mieux incapables, au pire corrompus, qui n'œuvrent jamais pour le bien général, mais pour la seule satisfaction d'intérêts particuliers. A en croire les bulletins d'information de la station, qui rappelons le se veut " la radio du monde ", il ne se passe jamais rien de positif au nord comme au sud du Sahara ; seules ont droit à l'antenne les informations qui donnent de l'Afrique un visage tragique, ridicule, ou misérabiliste : crises politiques, guerres, scandales, maladies et autres misères humaines. Avec, bien entendu, en toile de fond, le rappel constant, lancinant, de la responsabilité des régimes en place qui n'ont aux yeux de la rédaction aucune légitimité.

2) A cette sélection très orientée de l'information s'ajoute le choix tout aussi orienté des commentateurs chargés de livrer aux auditeurs leur opinion sur les faits rapportés. Qu'il s'agisse de responsables politiques, de journalistes ou de simples citoyens c'est toujours à des hommes ou à des femmes qui dénigrent, en termes souvent violents, les pouvoirs en place que la parole est donnée. Les haut-fonctionnaires, les techniciens, les ministres et a fortiori les chefs d'État n'ont accès à l'antenne que lorsque, la rédaction ayant passé les bornes, la direction de la station juge nécessaire de jeter un peu de lest pour éviter une éventuelle interdiction de diffusion dans le pays concerné ou une réaction trop vive du quai d'Orsay.

3) En cas de crise - on l'a vu tout au long des guerres civiles du Congo-Brazzaville - la radio se meut volontiers en instrument de désinformation, quand ce n'est pas de manipulation pure et simple. Elle énonce des contre-vérités flagrantes, ne reconnaît jamais avoir eu tort dans la relation d'un événement, jette de l'huile sur le feu en relayant les insinuations et les calomnies, assène des jugements à l'emporte-pièce sans se soucier de l'effet que ceux-ci pourront avoir sur ses auditeurs. Bref, elle joue délibérément l'aggravation des tensions en se positionnant comme l'alliée objective des fauteurs de troubles ou en conférant aux opposants une audience qu'ils sont loin d'avoir.

Tout ceci fait que l'audiovisuel extérieur public apparaît aujourd'hui comme l'un des moyens d'expression préférés du néo-colonialisme français. Avec cette conséquence que les dirigeants africains, attaqués de façon systématique par les journalistes de RFI et ne pouvant croire que ceux-ci sont des électrons libres, soupçonnent de plus en plus les autorités françaises de pratiquer un double langage. Ce qui n'est évidemment pas fait pour apaiser les malentendus et les tensions.

Jean-Paul Pigasse

[Analyse - Dimanche 17 juin 2001 (DB1470)]

(à suivre)


Voyage au cœur du néo-colonialisme français

III - La justice à deux vitesses

Aussitôt après l'audiovisuel public, le secteur dans lequel le néocolonialisme s'exprime avec le plus de force, en France, est la justice comme l'ont montré récemment des affaires telles que l' " Angolagate " et le procès Verschave. Sous le couvert de la protection des droits de l'Homme, les juges français n'hésitent pas, en effet, à s'immiscer dans les affaires intérieures des États, à s'opposer au principe de souveraineté qui constitue la base de l'indépendance des États, ou, ce qui est tout aussi dommageable pour les relations franco-africaine, à refuser aux responsables politiques étrangers diffamés par les médias français le droit de se défendre. Alors qu'ils sont censés être le rempart du droit et de la justice, on les voit refuser d'appliquer la loi, s'ériger en censeurs d'un pouvoir législatif déclaré incompétent et mettre en question du même coup le fondement même de la démocratie : la séparation des pouvoirs.

- L'affaire de l' " Angolagate " (terme faisant abusivement référence au scandale du Watergate qui coûta sa présidence à Richard Nixon), a ceci d'exemplaire qu'elle conduit des magistrats français à traiter comme un " trafic d'armes " des opérations parfaitement régulières menées par un Etat souverain dans le cadre de sa politique de défense et qui ne concernent la France ni de près, ni de loin ; le tout sous le fallacieux prétexte de traquer la corruption - qui n'est hélas plus à démontrer - de la classe politique française. Elle est d'autant plus scandaleuse que les matériels achetés en toute légalité par le gouvernement angolais étaient destinés à combattre une rébellion financée, rappelons le, par la vente illicite de diamants sur les marchés parallèles mondiaux, dont les attaques répétées se sont soldées au cours des dix dernières années par des dizaines de milliers de morts, le déplacement forcé de centaines de milliers de familles, la dissémination sur un territoire immense de plusieurs millions de mines antipersonnel avec son cortège de drames personnels. L'intrusion des juges dans une affaire purement intérieure est à ce point inacceptable que, fait rarissime dans les annales internationales, le président de l'Angola s'est vu contraint de prendre la plume pour prévenir son homologue français, Jacques Chirac, des conséquences dommageables qu'elle ne manquerait pas d'avoir pour les relations entre les deux pays : menace aussitôt suivie d'effet puisque le président du groupe TotalFinaElf, de passage à Luanda, n'a pas été reçu par le chef de l'État angolais et que ce dernier, habitué de la Côte d'Azur, a décidé d'aller passer ses prochaines vacances aux États-Unis

- Le procès Verschave, lui, révèle un autre aspect, tout aussi inquiétant à vrai dire, de l'emprise croissante du néo-colonialisme sur la justice française. Il fait apparaître, en effet, que les juges français, dans leur lente dérive vers l'excès de pouvoir, en arrivent à corriger les lois votées par le parlement de leur pays dès lors qu'elles ne correspondent pas à leurs convictions personnelles. Commentaire avisé d'un des plus célèbres avocats du barreau de Paris, M° Jacques Vergès : " Le dernier jour des débats, comme ceux-ci avaient tourné au désavantage des insulteurs, une députée, membre de la majorité gouvernementale, demandait au tribunal de ne pas appliquer la loi : tout simplement ! Et par un jugement en date du 25 avril 2001, le tribunal, suivant ce conseil, déclarait la loi proposée par le gouvernement au vote des parlementaires il n'y a pas un an, incompatible avec la Convention européenne des droits de l'Homme et déboutait les trois chefs d'État de leurs demandes. Les conséquences de ce jugement exceptionnel privent ainsi les chefs d'État africains de tout recours contre les nostalgiques de la colonisation qui pourraient désormais, à loisir, les insulter impunément. " On ne saurait dénoncer plus clairement l'instauration d'une justice aux forts relents coloniaux qui ne craint pas de donner raison aux agresseurs dès lors qu'ils sont Français et " de gauche ".

Que conclure de ce qui précède sinon qu'il existe entre les juges, les médias publics et le lobby néo-colonialiste français une connivence, voire une collusion, dont la finalité est la déstabilisation des régimes africains jugés incapables d'instaurer dans leur pays la seule forme de démocratie qui vaille, " la démocratie à la française. " Un mouvement qui, si l'on réfléchit bien, n'est pas sans rapport avec l'intrusion en force des " trotskistes " dans le monde politique, médiatique et judiciaire que le débat sur le passé du Premier ministre, Lionel Jospin, vient de révéler au grand jour.

Jean-Paul Pigasse

[Analyse - Dimanche 17 juin 2001 (DB1471)]

(à suivre)


Voyage au cœur du néo-colonialisme français

Conclusion en forme d'avertissement

Aussi actif qu'il soit, le lobby néo-colonial qui s'agite à Paris n'a aucune chance de réussir dans son entreprise de déstabilisation des pays africains. Pour deux raisons complémentaires : la première est que les intellectuels français, s'étant fourvoyés à maintes reprises dans des voies sans issue au cours du dernier demi-siècle, ne sont plus écoutés comme des oracles au sud du Sahara, mais plutôt considérés comme des charlatans ; la seconde est que quarante années d'indépendance, marquées par des épreuves de toutes sortes, ont appris aux Africains à se défier des bonnes âmes qui, sous prétexte de les aider, contribuent à aggraver les difficultés auxquelles ils font face.

L'offensive que mènent en France les nostalgiques de l'Empire n'a donc aucune chance d'atteindre ses objectifs. Mais elle peut, en revanche, provoquer chez ses partenaires africains un réflexe de rejet dont la conséquence serait l'effritement des positions françaises sur l'échiquier international. Pour dire les choses crûment, ce n'est donc pas l'Afrique qui risque de pâtir des attaques du lobby néo-colonial, mais la France.

Ne nous leurrons pas, en effet : dans les décennies à venir, les peuples africains seront les plus courtisés de la planète ; ceci pour toutes sortes de raisons démographiques, économiques et politiques qu'il serait trop long d'énumérer ici, mais qui tombent sous le sens et qui expliquent l'attention que des puissances comme la Chine et les Etats-Unis portent dès à présent au continent noir en dépit des maux terribles qui le frappent.

Sollicités de toutes parts après avoir été longtemps tenus pour quantités négligeables et délivrés des liens d'allégeance qui entravaient leurs mouvements, les dirigeants africains donneront bien évidemment la préférence à ceux qui, ne confondant pas commerce et idéologie, s'abstiendront de leur asséner quotidiennement des leçons de bonne gouvernance. Et tout indique que, tirant profit de la sagesse des siècles passés, que la colonisation avait occultée, ils inventeront des formes de démocratie plus authentiques et plus équilibrées que celles inventées dans l'ancien monde.

Si, dans ce contexte nouveau, la France, poursuivant sur la voie funeste où elle s'est engagée, continue d'exiger de ses partenaires qu'ils adoptent le modèle politique et social vermoulu dont elle se réclame, il ne se trouvera bientôt plus aucune nation pour rechercher son appui. Se posera alors cette question simple mais essentielle: que pèse-t-elle encore dans les affaires du monde ?

De son attitude face au lobby néo-colonial qui tente de la fourvoyer dépend la réponse.

Jean-Paul Pigasse

[Analyse - Dimanche 17 juin 2001 (DB1472)]

Source : Les Dépêches de Brazzaville

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