Préparé en prévision de la réunion du G-8 au Canada, le rapport précise que bon nombre des huit principaux objectifs définis par les dirigeants du monde réunis à New York, comme la réduction de moitié de la pauvreté d'ici à 2015, l'accès universel à l'enseignement élémentaire et l'égalité des sexes ne pourront pas être achevés en Afrique.
En effet, affirme l'étude, le continent compte à l'heure actuelle la majorité des personnes pauvres de la planète, avec 300 millions d'habitants qui vivent avec un dollar par jour ou moins. "Si la situation actuelle se poursuit, l'Afrique sera le seul continent qui comptera plus de pauvres en 2015 qu'en 1990", dit le rapport.
En même temps, la part du continent dans le commerce international est en baisse, alors même que les niveaux de l'aide publique au développement diminuent. "C'est pourquoi les discussions qui auront lieu au Sommet du G-8 sur le Nouveau Partenariat de l'Afrique pour le développement représentent une occasion unique pour le continent de commencer à réaliser certains des objectifs qui figurent dans la Déclaration du Millénaire", conclut le rapport.
Objectifs de développement de l'ONU pour le Millénaire
1 - Assurer l'éducation primaire pour tous | Donner à tous les enfants, garçons et filles, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires |
2 - Assurer l'éducation primaire pour tous | Donner à tous les enfants, garçons et filles, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires |
3 - Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes | Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l'enseignement en 2015, au plus tard |
4 - Réduire la mortalité infantile | Réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans |
5 - Améliorer la santé maternelle | Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle |
6 - Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies | Stopper
la propagation du VIH/sida et commencer à inverser la tendance actuelle Maîtriser le paludisme et d'autres grandes maladies, et commencer à inverser la tendance actuelle |
8 - Mettre en place un partenariat mondial pour le développement | -
Poursuivre la mise en place d'un système commercial et financier multilatéral ouvert,
fondé sur des règles, prévisible et non discriminatoire. - Cela suppose un engagement
en faveur d'une bonne gouvernance, du développement et de la lutte contre la pauvreté,
aux niveaux tant national qu'international - S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés. La réalisation de cet objectif suppose l'admission en franchise et hors contingents de leurs exportations, l'application du programme renforcé d'allégement de la dette des pays pauvres très endettés, l'annulation des dettes bilatérales envers les créanciers officiels, et l'octroi d'une aide publique au développement plus généreuse aux pays qui démontrent leur volonté de lutter contre la pauvreté - Répondre aux besoins particuliers des Etats enclavés et des petits Etats insulaires en développement - Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement par des mesures d'ordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme - En coopération avec les pays en développement, créer des emplois décents et productifs pour les jeunes - En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement - En coopération avec le secteur privé, mettre les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l'information et de la communication, à la portée de tous |
Les 189 Etats Membres de l'ONU se sont engagés à réaliser, d'ici à 2015, ces objectifs |
(
http://www.un.org/french/)Résolution adoptée par lAssemblée générale
[sans renvoi à une grande commission (A/55/L.2)]
55/2. Déclaration du Millénaire
LAssemblée générale
la Déclaration suivante:Adopte
Déclaration du Millénaire
I. Valeurs et principes
Nous, chefs dÉtat et de gouvernement, nous sommes rassemblés au Siège de lOrganisation des Nations Unies à New York, du 6 au 8 septembre 2000, à laube dun nouveau millénaire, pour réaffirmer notre foi dans lOrganisation et dans sa Charte, fondements indispensables dun monde plus pacifique, plus prospère et plus juste.
Nous reconnaissons que, en plus des responsabilités propres que nous devons assumer à légard de nos sociétés respectives, nous sommes collectivement tenus de défendre, au niveau mondial, les principes de la dignité humaine, de légalité et de léquité. En tant que dirigeants, nous avons donc des devoirs à légard de tous les citoyens du monde, en particulier les personnes les plus vulnérables, et tout spécialement les enfants, à qui lavenir appartient.
Nous réaffirmons notre attachement aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, qui ont une valeur éternelle et universelle. En fait, leur pertinence et leur importance en tant que source dinspiration se sont accrues avec la multiplication des liens et le renforcement de linterdépendance entre les nations et les peuples.
Nous sommes résolus à instaurer une paix juste et durable dans le monde entier conformément aux buts et aux principes inscrits dans la Charte. Nous réaffirmons notre volonté de tout faire pour assurer légalité souveraine de tous les États, le respect de leur intégrité territoriale et de leur indépendance politique, le règlement des différends par des voies pacifiques et conformément aux principes de la justice et du droit international, le droit à lautodétermination des peuples qui sont encore sous domination coloniale ou sous occupation étrangère, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, le respect des droits de lhomme et des libertés fondamentales, le respect de légalité des droits de tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion et une coopération internationale en vue du règlement des problèmes internationaux à caractère économique, social, culturel ou humanitaire.
Nous sommes convaincus que le principal défi que nous devons relever aujourdhui est de faire en sorte que la mondialisation devienne une force positive pour lhumanité tout entière. Car, si elle offre des possibilités immenses, à lheure actuelle ses bienfaits sont très inégalement répartis, de même que les charges quelle impose. Nous reconnaissons que les pays en développement et les pays en transition doivent surmonter des difficultés particulières pour faire face à ce défi majeur. La mondialisation ne sera donc profitable à tous, de façon équitable, que si un effort important et soutenu est consenti pour bâtir un avenir commun fondé sur la condition que nous partageons en tant quêtres humains, dans toute sa diversité. Cet effort doit produire des politiques et des mesures, à léchelon mondial, qui correspondent aux besoins des pays en développement et des pays en transition et sont formulées et appliquées avec leur participation effective.
Nous estimons que certaines valeurs fondamentales doivent sous-tendre les relations internationales au XXIe siècle, à savoir:
La liberté. Les hommes et les femmes ont le droit de vivre et délever leurs enfants dans la dignité, à labri de la faim et sans craindre la violence, loppression ou linjustice. Cest un mode de gouvernance démocratique des affaires publiques, fondé sur la volonté et la participation des populations, qui permet le mieux de garantir ces droits.
Légalité. Aucune personne, aucune nation ne doit être privée des bienfaits du développement. Légalité des droits et des chances des femmes et des hommes doit être assurée.
La solidarité. Les problèmes mondiaux doivent être gérés multilatéralement et de telle façon que les coûts et les charges soient justement répartis conformément aux principes fondamentaux de léquité et de la justice sociale. Ceux qui souffrent ou qui sont particulièrement défavorisés méritent une aide de la part des privilégiés.
La tolérance. Les êtres humains doivent se respecter mutuellement dans toute la diversité de leurs croyances, de leurs cultures et de leurs langues. Les différences qui existent au sein des sociétés et entre les sociétés ne devraient pas être redoutées ni réprimées, mais vénérées en tant que bien précieux de lhumanité. Il faudrait promouvoir activement une culture de paix et le dialogue entre toutes les civilisations.
Le respect de la nature. Il convient de faire preuve de prudence dans la gestion de toutes les espèces vivantes et de toutes les ressources naturelles, conformément aux préceptes du développement durable. Cest à cette condition que les richesses incommensurables que la nature nous offre pourront être préservées et léguées à nos descendants. Les modes de production et de consommation qui ne sont pas viables à lheure actuelle doivent être modifiés, dans lintérêt de notre bien-être futur et dans celui de nos descendants.
Le partage des responsabilités. La responsabilité de la gestion, à léchelle mondiale, du développement économique et social, ainsi que des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales, doit être partagée entre toutes les nations du monde et devrait être exercée dans un cadre multilatéral. Étant lorganisation la plus universelle et la plus représentative qui existe dans le monde, l'Organisation des Nations Unies a un rôle central à jouer à cet égard.
Pour traduire ces valeurs communes en actes, nous avons défini des objectifs auxquels nous attachons une importance particulière.
II. Paix, sécurité et désarmement
Nous népargnerons aucun effort pour délivrer nos peuples du fléau de la guerre, quil sagisse des guerres civiles ou des guerres entre États, qui ont coûté la vie à plus de cinq millions de personnes au cours de la dernière décennie. Nous nous efforcerons également déliminer les dangers posés par les armes de destruction massive.
Nous décidons par conséquent:
De mieux faire respecter la primauté du droit dans les affaires tant internationales que nationales, et en particulier de veiller à ce que les États Membres appliquent les règles et les décisions de la Cour internationale de Justice, conformément à la Charte des Nations Unies, dans les litiges auxquels ils sont parties.
Daccroître lefficacité de l'Organisation des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité, en lui donnant les moyens et les outils dont elle a besoin pour mieux assurer la prévention des conflits, le règlement pacifique des différends, le maintien de la paix, la consolidation de la paix et la reconstruction après les conflits. À ce sujet, nous prenons acte du rapport du Groupe détude sur les opérations de paix de l'Organisation des Nations Unies, dont nous prions lAssemblée générale dexaminer promptement les recommandations.
De renforcer la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et les organisations régionales conformément aux dispositions du Chapitre VIII de la Charte.
De faire appliquer par les États parties les traités conclus dans des domaines tels que la maîtrise des armements et le désarmement, ainsi que le droit international humanitaire et le droit relatif aux droits de lhomme, et de demander à tous les États denvisager de signer et de ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
De prendre des mesures concertées pour lutter contre le terrorisme international et dadhérer dès que possible à toutes les conventions internationales pertinentes.
De redoubler defforts dans laccomplissement de notre engagement à lutter contre le problème mondial de la drogue.
Dintensifier la lutte que nous menons contre la criminalité transnationale dans toutes ses dimensions, y compris la traite des êtres humains, leur acheminement clandestin à travers les frontières et le blanchiment de largent sale.
De réduire autant que possible les effets néfastes que les sanctions économiques imposées par l'Organisation des Nations Unies peuvent avoir sur les populations innocentes, de soumettre les régimes de sanctions à des examens périodiques et déliminer les effets préjudiciables des sanctions sur les tiers.
De travailler à lélimination des armes de destruction massive, notamment les armes nucléaires, et de nécarter aucune solution possible pour parvenir à cet objectif, notamment en ce qui concerne la convocation éventuelle dune conférence internationale pour définir les moyens déliminer les dangers nucléaires.
De prendre des mesures concertées pour mettre fin au trafic darmes légères, notamment en rendant les transferts darmes plus transparents et en encourageant ladoption de mesures de désarmement au niveau régional, compte tenu de toutes les recommandations de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères.
Dinviter tous les États à envisager dadhérer à la Convention sur linterdiction de lemploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, ainsi quau Protocole modifié relatif aux mines se rapportant à la Convention sur les armes classiques.
Nous demandons instamment à tous les États Membres dobserver la trêve olympique, individuellement et collectivement, dans le présent et à lavenir, et de soutenir les efforts que le Comité international olympique déploie pour promouvoir la paix et la compréhension entre les hommes par le sport et lidéal olympique.
III. Développement et élimination de la pauvreté
Nous ne ménagerons aucun effort pour délivrer nos semblables hommes, femmes et enfants de la misère, phénomène abject et déshumanisant qui touche actuellement plus dun milliard de personnes. Nous sommes résolus à faire du droit au développement une réalité pour tous et à mettre lhumanité entière à labri du besoin.
En conséquence, nous décidons de créer aux niveaux tant national que mondial un climat propice au développement et à lélimination de la pauvreté.
La réalisation de ces objectifs suppose, entre autres, une bonne gouvernance dans chaque pays. Elle suppose aussi une bonne gouvernance sur le plan international, et la transparence des systèmes financier, monétaire et commercial. Nous sommes résolus à mettre en place un système commercial et financier multilatéral ouvert, équitable, fondé sur le droit, prévisible et non discriminatoire.
Nous sommes préoccupés par les obstacles auxquels se heurtent les pays en développement dans la mobilisation des ressources nécessaires pour financer leur développement durable. Nous ferons donc tout pour assurer le succès de la Réunion intergouvernementale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental, qui doit se tenir en 2001.
Nous nous engageons également à prendre en compte les besoins particuliers des pays les moins avancés. À cet égard, nous nous félicitons de la convocation en mai 2001 de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés et nous nous efforcerons den assurer le succès. Nous demandons aux pays industrialisés:
Dadopter, de préférence avant la Conférence, une politique dadmission en franchise et hors quota pour la quasi-totalité des produits exportés par les pays les moins avancés.
Dappliquer sans plus de retard le programme renforcé dallégement de la dette des pays pauvres très endettés et de convenir dannuler toutes les dettes publiques bilatérales contractées par ces pays sils démontrent en contrepartie leur volonté de lutter contre la pauvreté.
Daccorder une aide au développement plus généreuse, notamment aux pays qui font un effort sincère pour appliquer leurs ressources à la réduction de la pauvreté.
Nous sommes également résolus à appréhender de façon globale et effective le problème de la dette des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, grâce à diverses mesures dordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme.
Nous décidons également de répondre aux besoins particuliers des petits États insulaires en développement en appliquant, rapidement et intégralement le Programme daction de la Barbade et les conclusions de la vingt-deuxième session extraordinaire de lAssemblée générale. Nous demandons instamment à la communauté internationale de veiller à ce que, dans la mise au point dun indice de vulnérabilité, les besoins particuliers des petits États insulaires en développement soient pris en compte.
Nous sommes conscients des besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral, et demandons instamment aux donateurs tant bilatéraux que multilatéraux daccroître leur aide financière et technique à ce groupe de pays pour les aider à satisfaire leurs besoins particuliers de développement et à surmonter les obstacles géographiques en améliorant leurs systèmes de transport en transit.
Nous décidons également:
De réduire de moitié, dici à 2015, la proportion de la population mondiale dont le revenu est inférieur à un dollar par jour et celle des personnes qui souffrent de la faim et de réduire de moitié, dici à la même date, la proportion des personnes qui nont pas accès à leau potable ou qui nont pas les moyens de sen procurer.
Que, dici à la même date, les enfants partout dans le monde, garçons et filles, seront en mesure dachever un cycle complet détudes primaires et que les filles et les garçons auront à égalité accès à tous les niveaux déducation.
Que, à ce moment, nous aurons réduit de trois quarts la mortalité maternelle et de deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans par rapport aux taux actuels.
Que, dici là, nous aurons arrêté la propagation du VIH/sida, et commencé à inverser la tendance actuelle, et que nous aurons maîtrisé le fléau du paludisme et des autres grandes maladies qui affligent lhumanité.
Dapporter une assistance spéciale aux orphelins du VIH/sida.
Que, dici à 2020, nous aurons réussi à améliorer sensiblement la vie dau moins 100 millions dhabitants de taudis, conformément à linitiative "Villes sans taudis ni bidonvilles".
Nous décidons en outre:
De promouvoir légalité des sexes et lautonomisation des femmes, en tant que moyen efficace de combattre la pauvreté, la faim et la maladie, et de promouvoir un développement réellement durable.
De formuler et dappliquer des stratégies qui donnent aux jeunes partout dans le monde une chance réelle de trouver un travail décent et utile.
Dencourager lindustrie pharmaceutique à rendre les médicaments essentiels plus largement disponibles et abordables pour tous ceux qui en ont besoin dans les pays en développement.
Détablir des partenariats solides avec le secteur privé et les organisations de la société civile en vue de promouvoir le développement et déliminer la pauvreté.
De faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de linformation et de la communication, soient accordés à tous, conformément aux recommandations contenues dans la Déclaration ministérielle du Conseil économique et social de 2000.
IV. Protéger notre environnement commun
Nous ne devons épargner aucun effort pour éviter à lensemble de lhumanité, et surtout à nos enfants et petits-enfants, davoir à vivre sur une planète irrémédiablement dégradée par les activités humaines et dont les ressources ne peuvent plus répondre à leurs besoins.
Nous réaffirmons notre soutien aux principes du développement durable énoncés dans Action 21, qui ont été adoptés lors de la Conférence des Nations Unies sur lenvironnement et le développement.
Nous décidons, par conséquent, dadopter dans toutes nos actions ayant trait à lenvironnement une nouvelle éthique de conservation et de sauvegarde, et convenons de commencer par prendre les mesures suivantes:
Ne ménager aucun effort pour que le Protocole de Kyoto entre en vigueur de préférence avant le dixième anniversaire de la Conférence des Nations Unies sur lenvironnement et le développement en 2002, et commencer à appliquer les réductions prescrites des émissions des gaz à effet de serre.
Intensifier notre action commune pour la gestion, la préservation et le développement durable de tous les types de forêt.
Insister sur lapplication intégrale de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique.
Mettre fin à lexploitation irrationnelle des ressources en eau, en formulant des stratégies de gestion de leau aux niveaux régional, national et local, permettant notamment dassurer aussi bien un accès équitable quun approvisionnement adéquat.
Intensifier la coopération en vue de réduire le nombre et les effets des catastrophes naturelles et des catastrophes dues à lhomme.
Assurer le libre accès à linformation relative au génome humain.
V. Droits de lhomme, démocratie et bonne gouvernance
Nous népargnerons aucun effort pour promouvoir la démocratie et renforcer létat de droit, ainsi que le respect de tous les droits de lhomme et libertés fondamentales reconnus sur le plan international, y compris le droit au développement.
Nous décidons par conséquent:
De respecter et de faire appliquer intégralement la Déclaration universelle des droits de lhomme.
De chercher à assurer, dans tous les pays, la promotion et la protection intégrale des droits civils et des droits politiques, économiques, sociaux et culturels de chacun.
De renforcer, dans tous les pays, les capacités nécessaires pour appliquer les principes et pratiques de la démocratie et du respect des droits de lhomme, y compris les droits des minorités.
De lutter contre toutes les formes de violence contre les femmes et dappliquer la Convention pour lélimination de toutes les formes de discrimination à légard des femmes.
De prendre des mesures pour assurer le respect et la protection des droits fondamentaux des migrants, des travailleurs migrants et de leur famille, pour mettre fin aux actes de racisme et de xénophobie dont le nombre ne cesse de croître dans de nombreuses sociétés et pour promouvoir une plus grande harmonie et une plus grande tolérance dans toutes les sociétés.
De travailler ensemble à ladoption dans tous les pays de processus politiques plus égalitaires, qui permettent la participation effective de tous les citoyens à la vie politique.
Dassurer le droit des médias de jouer leur rôle essentiel et le droit du public à linformation.
VI. Protéger les groupes vulnérables
Nous népargnerons aucun effort pour faire en sorte que les enfants et toutes les populations civiles qui souffrent de façon disproportionnée des conséquences des catastrophes naturelles, dactes de génocide, des conflits armés et autres situations durgence humanitaire bénéficient de lassistance et de la protection requises pour pouvoir reprendre au plus vite une vie normale.
Nous décidons par conséquent:
Délargir et de renforcer la protection des civils dans les situations durgence complexes, conformément au droit international humanitaire.
De renforcer la coopération internationale, y compris en partageant le fardeau des pays qui accueillent des réfugiés et en coordonnant lassistance humanitaire, daider tous les réfugiés et toutes les personnes déplacées à rentrer volontairement chez eux, en toute sécurité et dignité, et à se réinsérer harmonieusement dans la société à laquelle ils appartiennent.
Dencourager la ratification et la mise en uvre intégrale de la Convention relative aux droits de lenfant, ainsi que de ses protocoles facultatifs concernant l'implication denfants dans les conflits armés et la vente denfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.
VII. Répondre aux besoins spéciaux de lAfrique
Nous soutiendrons la consolidation de la démocratie en Afrique et aiderons les Africains dans la lutte quils mènent pour instaurer une paix et un développement durables et éliminer la pauvreté, afin dintégrer le continent africain dans léconomie mondiale.
Nous décidons par conséquent:
Dappuyer pleinement les structures politiques et institutionnelles des démocraties naissantes en Afrique.
Dencourager et de soutenir les mécanismes régionaux et sous-régionaux de prévention des conflits et de promotion de la stabilité politique, et dassurer un financement régulier aux opérations de maintien de la paix menées sur le continent.
De prendre des mesures spéciales pour relever les défis que sont lélimination de la pauvreté et la réalisation du développement durable en Afrique, y compris lannulation de la dette, lamélioration de laccès aux marchés, laccroissement de laide publique au développement et des flux dinvestissement étrangers directs, ainsi que des transferts de technologie.
Daider lAfrique à se doter des capacités voulues pour freiner la propagation de la pandémie du VIH/sida et dautres maladies infectieuses.
VIII. Renforcer lOrganisation des Nations Unies
Nous népargnerons aucun effort pour faire de lOrganisation des Nations Unies un instrument plus efficace aux fins de la réalisation des objectifs prioritaires suivants: la lutte pour le développement de tous les peuples du monde, la lutte contre la pauvreté, lignorance et la maladie, la lutte contre linjustice, la lutte contre la violence, la terreur et la criminalité et la lutte contre la dégradation et la destruction de notre planète.
Nous décidons par conséquent:
De réaffirmer le rôle central de lAssemblée générale en tant que principal organe délibérant et représentatif de lOrganisation des Nations Unies, et de lui permettre de sen acquitter efficacement.
De redoubler defforts pour réformer les procédures du Conseil de sécurité sous tous leurs aspects.
De renforcer encore le Conseil économique et social, en faisant fond sur ses récents succès, afin quil puisse être en mesure de remplir le rôle qui lui est confié dans la Charte.
De renforcer la Cour internationale de Justice, afin dassurer la justice et le régime du droit dans les affaires internationales.
Dencourager des consultations et une coordination régulières entre les principaux organes des Nations Unies dans lexercice de leurs fonctions.
De faire en sorte que lOrganisation dispose, en temps voulu et de façon prévisible, des ressources nécessaires pour sacquitter de ses mandats.
Dinviter instamment le Secrétariat à utiliser au mieux ces ressources, conformément aux règles et procédures clairement établies par lAssemblée générale, dans lintérêt de tous les États Membres, en adoptant les meilleures méthodes de gestion, en utilisant les meilleures technologies disponibles et en concentrant ses efforts sur les activités qui reflètent les priorités dont sont convenus les États Membres.
De favoriser le respect de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.
De garantir une plus grande cohérence des politiques et daméliorer la coopération entre lOrganisation des Nations Unies, ses organismes, les institutions de Bretton Woods et lOrganisation mondiale du commerce, ainsi que dautres organismes multilatéraux, afin de suivre une démarche pleinement coordonnée vis-à-vis des problèmes de paix et de développement.
De renforcer davantage la coopération entre lOrganisation des Nations Unies et les parlements nationaux, représentés par leur organisation mondiale, lUnion interparlementaire, dans divers domaines, notamment la paix et la sécurité, le développement économique et social, le droit international et les droits de lhomme, la démocratie et la parité entre les sexes.
De donner au secteur privé, aux organisations non gouvernementales et à la société civile en général la possibilité de contribuer davantage à la réalisation des objectifs et programmes de lOrganisation.
Nous demandons à lAssemblée générale dexaminer de façon régulière les progrès accomplis dans la mise en uvre des dispositions de la présente Déclaration et prions le Secrétaire général de faire publier des rapports périodiques, pour examen par lAssemblée générale et suite à donner.
Nous réaffirmons solennellement, en cette occasion historique, que lOrganisation des Nations Unies est le lieu de rassemblement indispensable de lhumanité tout entière où nous nous efforçons de concrétiser nos aspirations universelles à la paix, à la coopération et au développement. Nous nous engageons donc à accorder un soutien indéfectible à la réalisation de ces objectifs communs et nous nous déclarons résolus à les atteindre.
8e séance plénière
8 septembre 2000