BANGUI, 10 fév2004 (AFP) - 20h57 - La dernière mission conjointe du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale (BM) en Centrafrique, du 18 janvier au 1er février, a édicté une série d'actions prioritaires que le pays devra mettre en oeuvre d'ici fin avril, a annoncé mardi la télévision centrafricaine.
Concernant les recettes, le document du FMI enjoint notamment le gouvernement de prendre, dès février une série de mesures concernant le contrôle fiscal et la TVA.
Il lui faudra aussi, "établir deux couloirs douaniers sur les axes routiers en provenance du Cameroun", d'ici le 15 mars, "renforcer les postes de douanes à la frontière, et les antennes douanières à Douala et Pointe-Noire pour l'acquittement des droits de douanes".
D'ici fin avril, il va devoir supprimer "toutes les exonérations fiscales et douanières non prévues dans le cadre de la Cémac" (Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale).
Côté dépenses, tous les nouveaux recrutements dans la fonction publique devront être suspendus dès février, excepté dans les secteurs de l'éducation et de la santé où ils seront limités aux départs, demande notamment le Fonds.
D'ici la fin de ce mois, le gouvernement devra "inscrire dans la loi de finances 2004, des crédits réalistes pour les consommations d'électricité et de téléphone".
Certaines indemnités devront être supprimées d'ici la fin mars, indique également le FMI, qui attend que Bangui s'engage dans le même délai à "exécuter le contrôle physique des fonctionnaires".
Le gouvernement centrafricain devra également cesser d'ici fin février "le paiement des arriérés intérieurs", sauf les salaires de novembre et décembre 2003, jusqu'à un accord sur le sujet.
Le FMI réclame également dans ce délai la suppression "de tous les comptes d'affectation spéciale" et de s'assurer que toutes les recettes qui le doivent soient effectivement versées au Trésor.
"Toutes les demandes de permis dans les secteurs forestier et minier" devront être publiées d'ici la fin du mois, selon le FMI.