LE COUP D'ETAT DE LA SAINT SYLVESTRE 1965: FILM DES EVENEMENTS
Devenu président grâce à une légitimité de second degré, le président Dacko mit fin à l'expérience de l'exercice démocratique en 1963; en faisant du MESAN un parti unique. L'ère démocratique venait d'être enterrer; le pouvoir était désormais concentré entre les mains d'un seul homme et d'une seule structure politique.
C'est dans ce contexte, que le colonel Bokassa va réaliser son forfait du 31/12/65 au 01/01/66.
Le coup d'état de la saint sylvestre 65 a été le premier d'une longue série de mouvement kaki qui a réussi ou pas. Le bilan des différents coup d'état que le Centrafrique a connu est désastreux, sur six régimes en quarante trois années d'indépendance juridique ou nominative; le Centrafrique a connu vingt six années de règne Kaki.
La question que l'on est en droit de se poser est: lorsqu'un fils du pays entre dans l'armée; tout droit d'exercice politique doit il lui être ôter? Le militaire est il un citoyen au dessus de la mêlée? Pourquoi les armes achetées avec l'argent de la république sont elles devenues des instruments pour brimer le même peuple?
Le film des événements de la nuit du 31/12/65 au 01/01/66 est fait pour servir de leçon d'histoire dans un premier temps; et ensuite pour rappeler à l'ensemble du peuple que si nous avons opté pour un système démocratique; nous devrons à jamais bannir les coup d'états; mais aussi ne plus jamais accepter une république bananière du style villa Adrienne ex siège social du Centrafrique.
Le quitus démocratique d'un régime ne peut pas à lui seul autoriser un régime à bafouer les droits élémentaires du peuple; mais ne doit pas non plus pousser des compatriotes en kaki à prendre les armes pour arrêter l'expression souveraine du peuple. Chaque composante de la nation se doit de respecter les règles de la république. Les gouvernants doivent créer le cadre de prospérité, le peuple participer à cette uvre et veiller à ce que ses intérêts soient respectés, en retour celui-ci doit respecter les lois de la république établie par le législateur.
Le 31 décembre 1965:
01er Janvier 1966: au réveil de ce jour de l'an; les Banguissois qui n'étaient pas au courant du mouvement de la veille s'aperçurent de l'augmentation du nombre des hommes en tenue dans la ville de Bangui. la nouvelle du changement de régime se répand comme une traînée de poudre au travers de la ville de Bangui et dans l'ensemble du pays.
Le colonel Bokassa venait de passer sa première nuit de maître du Centrafrique, et monsieur Dacko venait de goûter à l'inconfort des prisons centrafricaines.
Le mouvement de la saint sylvestre a vu l'arrivée sur la scène politique des éléments de l'armée Centrafricaine. Après 65, il y'a eu 79,81, 82, 96, 2001, 2002 et 2003.
Tous ces mouvements de troupe ont contribué chacun à sa manière à la descente aux enfers du Centrafrique. cependant cette descente aux enfers du pays n'est pas seulement le fait de l'armée. tant que subsistera une société injuste chez nous, des personnes trouveront toujours des lits sur lesquels fondés leurs objets de la quête du pouvoir; ainsi certains sont venus pour le nettoyage, d'autres pour le changement, d'autres pour la libération et d'autres pour
Pour espérer ne plus revoir surgir tous les dix ans ce genre de situation; il faudra qu'une société juste soit bâtie.
Mais pour que cette société juste se bâtisse, il faudrait d'abord que le peuple dans cette période de turbulence électorale dans laquelle nous entrons, puisse avoir le droit de faire librement son choix, dans un débat politique où les protagonistes devront répondre à certaines interrogations urgentes qui sont:
1) quel type d'homme à la présidence de la république?
2)quel type de constitution et de réformes pour la république?
3)quel programme de sortie de crise?
4)que faire face à la récolonisation du Centrafrique?
5)quel type de justice appliquée pour les tribulations et les
souffrances connues en Centrafrique?
6)quelle place pour la RCA dans le concert des nations?
Pour ne plus revivre les événements de la saint sylvestre 65, il est de notre devoir à nous tous, de contribuer pour que naisse une nation nouvelle aux ambitions nouvelles, le débat d'idée est la première étape pour réaliser cet objectif.
Clément BOUTE MBAMBA (Villeneuve St-Georges,
France)
(29 janvier 2004)
Une réaction : Récit fait du coup d'Etat de Bokassa... "Tout est faux de A à Z"
Bonjour,
Je suis stupéfait voir outré par le récit qui a été fait du coup d'Etat de Bokassa. Tout est faux de A à Z. La République Centrafricaine a une très belle histoire où s'entremêlent intrigue mafieuse et véritable ingérence de puissances étrangères. Si quelqu'un veut restituer un pan de cette histoire, il faudrait qu'il le fasse avec honnête et professionnalisme pour ne pas induire nos enfants en erreur. Ce récit du push de Bokassa est truffé de mensonges. C'est une honte que de raconter de telles inexactitudes.
Merci !
Denis Mballa
Fri, 13 Feb 2004 18:30:54 +0100 (CET)
Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 18 | Histoire de la République Centrafricaine