CAP-VERT
Situé en plein océan Atlantique à 500 km à l'ouest des côtes du Sénégal et de la Mauritanie, l'archipel du Cap Vert se compose d'un ensemble de neuf îles habitées et de quatre îles et îlots secondaires qui occupent une superficie totale de 4 033 km2. Ces îles se répartissent dans deux régions distinctes : une région Nord dite au vent et une région Sud sous le vent.
Le climat est de type subtropical aride avec une saison des pluies qui va de juillet à octobre, et une pluviométrie moyenne annuelle de 230 mm pour l'ensemble des îles (voir carte). Après deux années de sécheresse consécutives, les pluies régulières de 1995 ont aidé à la reconstitution de la réserve en eau.
En 1999, la population était estimée à 442 000 habitants. En 1993, le pays comptait 442 540 habitants (dont 63 % de ruraux), et la densité de population était de 13 hab./km2 pour l'ensemble du pays, cette moyenne masquant une disparité importante entre les régions insulaires (40 hab./km2) et continentales (11 hab./km2) (voir carte).
Le taux de croissance de la population était de 2,74 % entre 1988 et 1999, contre 1,98 % entre 1975 et 1980.
L'économie est basée sur la culture du cacao qui, malgré la forte baisse qualitative et quantitative de la production ayant eu lieu suite à l'expulsion des espagnols (principaux propriétaires et techniciens) lors de l'indépendance, est restée une composante essentielle des exportations. Dans les années 80, d'autres produits se sont ajoutés au cacao et au café, en tant que produits d'exportation importants : le bois (58 % en valeur, en 1989) et le pétrole. Les exportations de produits agricoles connaissent donc une tendance globale à la baisse (3,2 millions US$ en 1994, contre 12 millions US$ en 1980).
Le déficit de la balance des paiements, qui s'élevait à 14,52 millions US$ en 1981, n'était plus que de 2,8 millions de US$ en 1992. A cette date, les exportations et importations commerciales s'élevaient en effet respectivement à 54,2 et 57 millions US$.
La dette extérieure augmente régulièrement : elle était de 100 millions US$ en 1983, de 166 millions US$ en 1987, et de 208 millions US$ en 1991.
Le programme d'ajustement structurel développé par le gouvernement en 1988 visait à augmenter la production des cultures d'exportation (essences forestières rares, cacao et café) et à diversifier la production tant d'exportation que vivrière. Ce programme a permis la hausse du taux de croissance annuel du PIB, qui, de 2,5 % en 1988 (le PIB par habitant était alors de 400 US$), est passé à 15,9 % en 1992, avec une moyenne annuelle de 5,2 % de croissance sur la période 1988-1992.
L'agriculture participe au PIB à concurrence d'environ 57 %.
Les cultures de subsistance sont le manioc et les patates douces (production respective de 54 000 T et 34 000 T en 1983).
Le cacao est resté une culture de rente importante, malgré la baisse de production enregistrée depuis l'indépendance (5 000 T en 1979 et 8 000 T en 1983, contre 38 200 T en 1966). Les autres cultures de rente sont le bois de construction, les bananes, le café (dont la production a chuté de 8 450 T à 700 T entre 1968 et 1983), la canne à sucre et le palmier à huile.
La nutrition de la majeure partie de la population est basée sur les hydrates de carbone, la consommation de protéines d'origine animale étant limitée à quelques petits animaux de maison, du poisson pour les côtiers, et de la viande de chèvre lors des festivités (voir la répartition des apports énergétiques).