GAMBIE


 

Drapeau

L'Hymne

 


(source : FAO)

Situation et climat

Pays sahélien de l'Afrique de l'Ouest, la République de Gambie est enclavée dans le Sénégal, sauf sur la façade atlantique. Le pays s'étend de part et d'autre du fleuve Gambie sur une longueur de 320 km, et la frontière avec le Sénégal est à 20-50 km de chaque côté du fleuve.

De relief plat avec une altitude maximale d'environ 60 m, la Gambie couvre une superficie totale de 11 300 km2, dont 2 700 km2 à vocation agricole. Le pays bénéficie d'une seule saison pluvieuse entre juin et septembre de chaque année, et les précipitations annuelles varient de 900 à 1 400 mm, avec un gradient croissant d'est en ouest (voir carte).


Population

Avec une population totale estimée à 1 336 000 habitants en 1999, dont 80 % de ruraux, et un taux moyen de croissance démographique estimé à 3,77 % entre 1990 et 1999, le pays a une forte densité de population (en moyenne 80 habitants/km2). L'urbanisation est très forte, avec un taux de croissance annuel de 8 % pour la capitale Banjul et sa banlieue (voir carte).


Economie

L'économie est très dépendante de l'agriculture, qui contribue au PIB à concurrence de 25 à 35 %, et emploie 80 % de la population active. C'est la raison pour laquelle le taux de croissance du PIB fluctue énormément d'année en année, en fonction des productions agricoles obtenues. L'essentiel des devises du pays provient de l'exportation de l'arachide, ainsi que du tourisme.

En 1998, le total des importations se chiffrait à 201 millions US$ et les exportations à 132 millions US$. En 1994, les importations totales de produits agricoles étaient de 78 millions US$ (dont 22 millions US$ de riz), contre 43 millions US$ en 1980 (voir aussi les importations céréalières). Les exportations, en 1994, étaient de 15 millions US$, contre 28 millions US$ en 1980.

La ré-exportation est une caractéristique essentielle de l'économie gambienne. Elle se fait principalement en direction des pays de la sous-région, notamment le Sénégal, et concerne les denrées alimentaires (riz, sucre, tomate...) et les produits manufacturés (tissus, appareils ménagers...).


Agriculture

L'essentiel de la production agricole est le fait de petites exploitations mixtes de céréales et de cultures de rente. Les principales cultures vivrières sont, par ordre d'importance, le riz, le mil, le sorgho, le maïs, le manioc et les fruits et légumes, tandis que la principale culture d'exportation reste l'arachide qui occupe en moyenne la moitié des superficies cultivées (voir carte). La culture du sésame, introduite au cours de ces dernières années, prend de plus en plus d'importance.

Durant la période 1995-99, la production céréalière a été en moyenne de 107 000 T, tandis que les importations et les exportations céréalières ont été, en moyenne, respectivement d'environ 109 000 T et 19 000 T durant la même période.

Le tableau suivant rend compte de l'évolution des superficies et productions des principales cultures, qui disposent d'un potentiel de 555 754 ha, dont 30,5 % sont effectivement cultivés :

Département Superficie totale
arable (ha)
Superficies
cultivées (ha)
Pourcentage
d'utilisation
Western 117 457 26 410 22,5
Lower River 55 778 13 860 24,8
North Bank 124 407 44 296 35,6
MID (Sud) 86 438 23 860 27,6
MID (Nord) 64 486 21 867 33,9
Upper River 105 754 38 150 36,3
Gambie 555 754 168 880 30,5


Source : Dunsmore, J.R. et al., (1976) and Department of Planning, (1990).


Situation alimentaire

La courte saison pluvieuse et l'irrégularité des précipitations empêchent la Gambie d'assurer son autosuffisance alimentaire. Le taux de couverture des besoins alimentaires a évolué comme suit :

1961-63 1971-73 1981-83 1985 1987
Céréales 85 82,6 58,5 52,9 41,9
Racines et féculents 98,1 98,1 95,7 91,5 90,9
Légumineuses 99,7 99,3 100 100 100


Source : ESN (FAO, Economic & Social department, Nutrition division).

Les disponibilités caloriques ont progressé de 2252 kcal/pers./jour en 1962 pour atteindre 2350 kcal/pers./jour en 1997. Les disponibilités en protéines sont restées relativement stables, avec 50 g/pers./jour en 1997, 56 g/pers./jour en 1987 et en 1992, et 52 g/pers./jour en 1972. En 1997, les céréales apportaient 54 % des calories et les huiles et graisses 19 % (voir aussi la répartition des apports énergétiques). Le pays a dû recourir de manière régulière à l'aide alimentaire, surtout pendant les années de sécheresse, pour améliorer ses disponibilités.