GHANA
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D'une superficie totale de 238 540 km2, dont 93 200 km2 à vocation agricole, le Ghana est entouré de la Côte d'Ivoire à l'ouest, du Burkina Faso au nord, du Togo à l'est, et de l'océan Atlantique au sud.
Etant étiré en latitude, le Ghana connaît deux régimes climatiques. Au sud règne un climat de type équatorial, avec deux saisons pluvieuses : la grande saison va de mars à juillet tandis que la petite dure de septembre à octobre, et la pluviométrie annuelle est en moyenne de 600 à 2 000 mm. Au nord règne un climat de type tropical caractérisé par une seule saison pluvieuse allant d'avril à octobre, et par une pluviométrie d'environ 1 250 mm (voir carte).
En 1988, la population était de 13 300 000 habitants, dont 7 000 000 cultivateurs. En 1995, ces nombres avaient atteint respectivement les valeurs de 17 452 000 et 11 119 000, et en 1999, la population totale était estimée à 19 678 000 habitants (voir carte). La taux moyen de croissance démographique entre 1988 et 1999 a été estimé à 3,48 %.
L'économie du Ghana est basée sur l'agriculture (elle représente environ 45 % du PIB), le cacao détenant une place importante du marché (13 % du PIB agricole).
Le taux de croissance du PIB, qui était négatif de 1971 à 1983, a subi en quelques années une remontée spectaculaire : sa valeur annuelle moyenne, sur la période 1985-1991, a été de 4,9 %. En 1994, le PIB par habitant était estimé à 350 US$.
Sur la période 1990-1992, les importations et les exportations totales ont été de, respectivement, 1 297,5 millions US$ et 924 millions US$ (moyennes annuelles). En 1994, les importations agricoles étaient de 181,244 millions US$ (contre 80,9 millions en 1985 et 135,65 millions en 1980), alors que les exportations étaient de 322,68 millions US$, la tendance des exportations agricoles étant à la baisse (743,62 millions US$ en 1980).
Quasi toute la production est assurée par des petits producteurs (1,5 millions de fermes de 2,7 ha de moyenne, en 1988). Environ 70 % de la population active travaille dans le secteur de l'agriculture. Toutefois, à la fin des années 80, le secteur était très largement sous-exploité, avec seulement 20 % des terres arables cultivées.
Les principales cultures de subsistance sont, par ordre d'importance décroissante, le manioc, le yam, le plantain, le taro, le maïs, le millet, le sorgho et le riz. Les cultures de rente majeures sont le cacao, le café, l'huile de palme, le coton, le tabac et le bois de construction (voir carte).
Vers le milieu des années 80, les productions étaient en baisse, et le pays a dû recourir à l'importation de denrées alimentaires. Celle-ci est néanmoins restée de faible ampleur grâce à la politique gouvernementale de développement de l'agriculture mise sur pied en 1987. Les importations et exportations céréalières ont respectivement été, en moyenne sur la période 1996-99, d'environ 432 000 T/an et 31 000 T/an. Durant cette même période 1996-99, la production céréalière moyenne a été de 1,77 millions T/an.
Depuis la fin des années 80, les productions des cultures de subsistances ont globalement augmenté chaque année, avec une période creuse en 1993, pendant laquelle la production a chuté ou stagné selon les cultures. Le tableau suivant présente l'évolution de la production (en T) des cultures principales, de 1988 à 1996 :
1988 | 1990 | 1992 | 1994 | 1996 (estim.) | |
Manioc | 3 300 000 | 2 717 000 | 5 662 000 | 6 025 000 | 10 000 000 |
Yam | 1 200 000 | 877 000 | 2 331 000 | 1 700 000 | 2 550 000 |
Plantain | 1 200 000 | 799 000 | 1 082 000 | 1 475 000 | 2 500 000 |
Taro | 1 115 000 | 815 000 | 1 202 000 |
Le conflit ethnique qui a eu lieu de février 1994, jusqu'au début 1995, dans le nord du Ghana, a provoqué le déplacement de 192 000 personnes, engendrant ainsi une forte réduction de la surface cultivée (chute d'environ 40 % entre 1993 et 1994), ainsi que de la production (chute de près de 59 % durant cette même période) de cette région. Comme indiqué dans le tableau ci-dessus, la répercussion de cette situation à l'échelle nationale n'a été que de faible ampleur. En 1995, les surfaces cultivées et les productions principales étaient de nouveau en augmentation, respectivement d'environ 10 % et 19 % par rapport à 1994.
En 1997, les disponibilités calorique et protéique étaient respectivement estimées à 2 611 kcal/pers./jour (dont 740 kcal venant des céréales) et à 49,5 g/pers./jour (dont 19 g venant des céréales) tandis qu'en 1992, elles étaient estimées à 2 199 kcal/pers./jour (dont 706 kcal venant des céréales) et à 46 g/pers./jour (dont 17 g venant des céréales) (voir aussi la répartition des apports énergétiques). En 1997, 1/5 des protéines sont d'origine animale et un peu moins d'1/3 sont apportées par les racines et tubercules.