Décès tragique d'un homme d'Etat
Le professeur Boganda Yangongo vient de laisser la vie dans un accident de route le 8 juin 2002 au cours d'une mission officielle à l'intérieur du pays. C'est une perte nationale pour un grand formateur, homme politique de haut niveau, un homme de conviction.
Seulement voilà, lorsqu'on lit dans certaines colonnes de la presse nationale l'article sur cet événement funeste, on voit tout de suite que la culture politico-négativiste qui caractérise ses auteurs ne les quitte pas, même à titre posthume on veut persécuter (1) .
La peine avec laquelle l'article veut gommer par mépris la valeur d'un personnage est bien lisible dans son contenu. Bref, ou on fait la biographie d'un homme de Connaissance ou on laisse faire des honnêtes gens.
Mais comme au village de nos grands-pères, le respect de la mémoire du défunt appelle à la sagesse, je vous invite simplement à observer avec moi ce qui suit :
Il y a 40 ans, un mois de mars, Barthelémy Boganda, père fondateur de la République, en mission commandée trouve la mort sur la route de l'Ouest dans un accident.
Aujourd'hui, peu de temps après ce même mois de mars, sinon la même période, Barthelémy Boganda Yangongo fils, homme politique en mission commandée trouve la mort sur la route de l'Ouest dans un accident.
Voilà le troublant et tragique destin d'une famille qui laisse sans commentaire.
Adieu Barthelo.
adoum issa (11 juin 2002)
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(1)
. MORT ACCIDENTELLE DU PROFESSEUR YANGONGOLe professeur Barthélémy BOGANDA YANGONGO est décédé, samedi 8 juin 2002 dans la matinée, à l'hôpital communautaire de Bangui, des suites d'un accident de la route qui s'est produit dans l'après-midi du jeudi 6 juin sur la route de Bouar, à 452 km à l'Ouest de Bangui, où il se rendait pour une mission du comité de rédaction du programme cadre de bonne gouvernance dont il présidait une commission...
Fils du Fondateur et premier Président de la République Centrafricaine, Barthélémy BOGANDA, éminent juriste formé en Union soviétique, YANGONGO fut ministre de l'Information sous feu l'empereur BOKASSA, avant de tomber en disgrâce et de fuir au Congo Brazzaville, où il enseigna pendant plusieurs années à l'Université Marien NGOUABI.
Rentré en Centrafrique avec l'avènement de la démocratie en 1993, il fut nommé Conseiller à la Cour Constitutionnelle, poste qu'il quittera en janvier 2002. Le Pr YANGONGO enseignait également à la Faculté de Droit de l'Université de Bangui. Il a animé, en tant que consultant, plusieurs séminaires de formation organisés par le BONUCA à l'attention des gendarmes, policiers, députés et autres corps dans des domaines différents tels que les droits de l'homme, le maintien de la paix, le droit international etc...
Auteur : La Rédaction - [http://www.centrafrique-presse.com/] (08/06/2002)