Marche contre les discriminations
envers les Français originaires d’Outre-Mer
SAMEDI
11 DECEMBRE 2004 |
UNE MARCHE
D'AMPLEUR NATIONALE A PARIS (République è
Bastille)
Rassemblement
à partir de 14h n PLACE DE LA REPUBLIQUE
Participeront
à la Marche :
·
Des syndicats
nationaux (CGT, FO, CFTC, SUD SANTE…)
·
Des élus : Victorin LUREL,
député, président de la région Guadeloupe ; Philippe EDMOND-MARIETTE, député de la Martinique ; Christiane TAUBIRA, députée de la Guyane ;
Christian LARCHER, sénateur de la
Martinique ; Jean-Christophe LAGARDE,
député de Seine-Saint-Denis ; Eric RAOULT,
député de Seine-Saint-Denis, vice-président de l’Assemblée Nationale ;
Michel DUFFOUR, président du Conseil
National du Parti Communiste ; les Verts.
·
Des artistes : Jacob DEVARIEUX, Mario CANONGE, Ivan VOICE, Tony CHASSEUR, Daddy MORY, Dominique COCO, Ronald RUBINEL...
Alors
que la France reconnaît qu’il existe des discriminations contre les Français
d’origine étrangère, elle nie celles qui touchent les Français originaires
d’Outre-Mer. Il s’agit d’une
discrimination dans la discrimination. Les pouvoirs politiques considèrent qu'ils sont des Français comme les autres et qu’à ce titre, ils ont les
mêmes droits et les mêmes devoirs. Or, la couleur de peau
est un élément différentiel qui les singularise et les exclut d’emblée à
l’image des Français d’origine étrangère. Cette discrimination ne pourra être
combattue que si elle est reconnue.
En pratique, dans leur vie quotidienne, les originaires d'Outre‑Mer en
Métropole sont confrontés aux situations suivantes : refus de prêts bancaires, logements déjà loués qui - quelques
minutes plus tôt - ne trouvaient pas preneur, exclusions des listes électorales en position éligible, discriminations à l'embauche et à la
promotion sociale malgré leurs compétences, violences policières. Leur vie quotidienne leur rappelle qu'ils sont différents et qu'à ce
titre-là, il leur est appliqué un traitement inégal.
Les rares droits acquis, comme
les congés bonifiés, font l’objet de remises en cause qui s’expriment de plus
en plus ouvertement au parlement et au gouvernement. Des prescriptions sont
évoquées dans d’autres cas pour refuser de leur appliquer un droit, comme celui de l’indemnité d’éloignement.
n
Une mobilisation forte marquera le refus de la passivité et un avertissement à ceux qui entendent remettre en question les droits des originaires d'Outre‑Mer.
ANSANM, DOUBOUT POU YO RESPEKTE NOU !
Contre : la discrimination à l’embauche et à la promotion sociale
1°) Discrimination à l’embauche dans le privé : La couleur de peau est un frein à l’embauche dans le privé comme le prouve les taux de chômage des jeunes originaires d’Outre-Mer.
2°) Discrimination à l’embauche dans la fonction publique : Les collectivités et administrations déclarent de plus en plus ouvertement ne pas vouloir recruter d'Ultramarins en raison, selon elles, du poids financier des congés bonifiés.
3°) Discrimination à la promotion : Le fameux «
plafond de verre »
Les originaires d’Outre-Mer ne bénéficient pas du même traitement que les Métropolitains quant à leur promotion au sein de l’entreprise.
4°) Discriminations et brimades au travail
Des brimades ou des propos tendancieux tenant à la couleur de peau sont subis. Soit les victimes sont licenciées, soit leurs supérieurs minimisent les incidents.
Contre : la décision ministérielle de suppression des congés bonifiés
Le député LAFFINEUR
demande leur disparition. Différents ministres annoncent que le système des congés bonifiés pourrait
être rapidement remplacé par un autre
système.
Contre : la prescription quadriennale de la prime d'éloignement
L’administration
oppose désormais la prescription quadriennale alors même que l’Etat est
responsable du non-dépôt des dossiers dans les temps.
Contre : la discrimination dans l'accès au logement
Lorsqu’ils
recherchent des logements, les Ultramarins subissent les mêmes refus que les
Français d’origine étrangère. En outre, les cautions sont refusées par les
bailleurs quelle que soit la situation des garants en Outre‑Mer.
Contre : la discrimination sur les transports aériens
Les
prix des billets désormais abusifs, pendant les vacances d'été, séparent les
familles et pénalisent les économies des régions d’Outre-Mer. Au titre de
la continuité territoriale sont donnés aux Corses, 616 euros/hab. contre 11,5
euros/hab. pour les résidents des régions Outre-Mer, et le million de domiens
de Métropole ne bénéficie d’aucune mesure.
Contre : les violences policières
La Commission
Nationale de Déontologie de la Sécurité fustige
des excès policiers qui s’exercent surtout contre les Français marqués par la
couleur de leur peau ou par leur origine ethnique. Les Ultramarins en sont
largement victimes.
Contre : la discrimination électorale
Les partis politiques
développent des discours pour mettre des Français d’origine étrangère sur leur
liste électorale en position éligible et oublient
le million de Français originaires d’Outre‑Mer vivant en Métropole.
Contre : la discrimination dans les medias
Les originaires d’Outre-Mer sont peu présents dans les
rédactions, surtout à France 2, et les
médias nationaux n’accordent qu’un temps
d’antenne dérisoire à l’Outre‑Mer et aux Ultramarins de Métropole.
La mémoire de l’esclavage bafouée
La France a reconnu avec retard l’esclavage comme
crime contre l’humanité. Et des progrès restent à faire. Le parlement européen,
qui a reconnu le génocide juif et arménien, doit faire de même pour l’esclavage
des noirs.
Contre : la fermeture de boîtes de nuit
De nombreuses boîtes de nuit antillaises ferment. Les gérants se plaignent d’une interprétation plus rigoureuse lorsqu’il s’agit de lieux tenus par les Ultramarins.
Contre : la discrimination collective
De 1998 à 2003, l’Etat a contribué au budget de la
Corse à hauteur de 67,5%, ce qui représente 5 787 euros par habitant, soit près de 10 fois plus que pour
l'ensemble des 3 régions d'Outre-Mer.
Contre : la fracture numérique
Alors que dans l'Hexagone les tarifs de l’ADSL diminuent, en Outre-Mer, Wanadoo impose à ses clients des prix excessifs.
Contre : les communications téléphoniques exorbitantes
Ne pouvant se rendre chez eux (à cause des billets trop chers!), les Ultramarins doivent, pour garder le contact avec leurs familles, payer des communications au prix fort.