A.R.T.É ou METHODOLOGIE DES TERMES TECHNIQUES ET SCIENTIFIQUES EN LANGUES AFRICAINES. Le cas du sango

Par Dr GBÉDJÍNÚ HÙNKPÓNÙ YAKÍTE

 

Editions MENAIBUC, 2005, 272 pages

ISBN : 2-911372-52-2 / EAN : 978 2911372520

 

ARTE - Mthodologie

Par quel mécanisme linguistique est-on parvenu à créer un lexique scientifique en Europe ?

Les Africains ne doivent-ils pas créer leur propre lexique scientifique ? Le Dr G. HÙNKPÓNÚ nous propose la méthode A.R.T.É (ou Appui, Reconceptualisation, Terminologie, Égyptien). Elle est fondée sur l’ÉTYMOLOGIE des termes à restituer et leur RECONCEPTUALISATION en langues africaines à partir des réalités socio-culturelles et environnementales de l’Afrique. Les langues égyptiennes peuvent nous servir de source et de référence.

 

C’est aux africains et à eux seuls qu’il revendra de déterminer ce que nous appelons la "langue en arc-en-ciel", tel le sango, pour la socialisation des africains… Nous invitons enfin, par ce travail, l’élite intellectuelle africaine à s’engager résolument sur le chemin de l’ Égypte pharaonique. Car "pour nous, le retour à l’Égypte dans tous les domaines est la condition nécessaire pour réconcilier les civilisations africaines avec l’histoire, pour bâtir un corps de sciences humaines modernes, pour rénover la culture africaine".

 

Le Dr Gbédjínú G. HÙNKPÓNÚ est pédiatre à Paris. Titulaire d’un diplôme de Pathologie et Épidémiologie Tropicale ; d’un certificat supérieur d’Égyptien ancien et d’un certificat supérieur de Copte obtenus à l’Institut Catholique de Paris. Il est chercheur en langues africaines.


ARTÉ ou Méthodologie des termes techniques et scientifiques en langues africaines
par Gervais HOUNKPONOU *
(Extrait de l'ouvrage du même titre à paraître prochainement)

A - INTRODUCTION

     Les exigences de la vie contemporaine nous incitent à faire acquérir aux populations africaines une mentalité moderne, face au développement effréné des sciences et techniques. Le seul moyen approprié, efficace pour ce faire, c'est à dire pour élever le niveau de connaissance des africains et l'étendre, est le développement de nos langues nationales, leur élévation au niveau de l'abstraction. Cela suppose la création des concepts dans nos langues. En réalité les notions, en tant que représentation élémentaire, en tant qu'objet de connaissance, existent parfois déjà dans nos langues; il ne reste qu'à les élever au niveau de concepts, par abstraction de tel ou tel élément et en le généralisant. C'est à cela que nous nous sommes attelé depuis une dizaine d'années au bout desquelles nous pensons avoir mis au point une méthode simple de création de termes techniques et scientifiques dans les langues africaines. Méthode que nous avons appliquée à notre langue maternelle, le SANGO.

 

B - LA METHODE: A. R. T. É. (ou Appui, Reconceptualisation; Terminologie; Égyptien.)

    Baptisée A.R.T.E, la méthode est fondée sur l'ETYMOLOGIE des termes à restituer et leur RECONCEPTUALISATION en langues africaines à partir des réalités socio-culturelles et environnementales de l'Afrique. L'Egypte peut nous servir de source et de référence. Depuis les travaux pionniers du Pr Cheick Anta Diop, et notamment depuis la conférence du Caire en 1974, il est désormais admis et reconnu que l'Egypte pharaonique dans sa culture s'apparente aux cultures africaines. Aussi pouvons-nous en tirer toutes les conséquences. Qu'est-ce donc A.R.T.E ?

    A = Appui

Les termes scientifiques et techniques étant universellement admis, nous nous sommes appuyé sur des définitions déjà établies et admises. Ainsi la référence à ce dont on parle peut se faire aisément et l'on tient ainsi le même langage. D'autre part à travers les étymologies que nous reproduisons, les africains découvriront qu'à la Renaissance les langues européennes (ici le français) étaient aussi concrètes que le sont les langues africaines contemporaines. Ce sont les besoins d'expression de l'abstrait qui ont incité les français à créer des termes techniques et scientifiques à partir du génie propre de leur langue, à faire des emprunts au latin et au grec, écartant ainsi le vocabulaire populaire très concret; tel notre cas aujourd'hui. Le caractère scientifique de ces termes, leur précision, procède plus des définitions qui leur sont assignées que de l'essence même de la langue française ou autre langue européenne.

    R = Reconceptualisation

Après l'analyse de l'étymologie et de la définition, l'étape suivante est celle de la reconceptulisation dans la langue africaine considérée. Outre celle-ci les équivalents peuvent être recherchés dans les autres parlers du même groupe ou des autres groupes cohabitant sur le même territoire etc...

    T = Terminologie

A l'issu de la reconceptualisation , le choix du vocable est parfois multiple. L'élection de celui-ci repose sur son occurrence dans la langue, sa facilité de prononciation etc... Le vocable ainsi retenu devient ipso facto un terme technique dans le domaine considéré du fait de la définition qui en est donnée au paragraphe APPUI...

   E = Egyptien Les langues égyptiennes (pharaonique et copte) étant mortes nous pouvons, si besoin en est, à la recherche de mots techniques, faire des emprunts au lexique égyptien. De ce fait le langage scientifique gagne en précision par l'univocité du mot nouveau provenant de l'emprunt. << Le français ou l'anglais, dans leur vocabulaire scientifique, ne font rien d'autre que d'habiller de terminaisons françaises ou anglaises suivant le cas des mots latins ou grecs dont le sens originel est ordinairement aussi concret que possible >>1. (Luc Bouquiaux) .
L'unité linguistique en matière de science et de technique se fera autour des langues égyptiennes, si nous le souhaitons. Tel le cas des langues européennes autour du grec et du latin.
    Notons pour finir que le meilleur moyen d'obtenir les termes techniques est de les recueillir directement auprès des sujets âgés - qui, selon A. Hampâté Ba, sont nos bibliothèques - et des professionnels de chaque corps de métiers (forge, maçonnerie, distillerie, tissage, poterie etc..) en Afrique.

 

C - APPLICATION: Analyse des données terminologiques en langue Sango.

    Soit le corpus ci-après :
Electricité, générateur, précipité, chimie, anabolisme, catabolisme, hormone, chlorophylle, cône, polygone. Nous allons essayer de les restituer en langue sango, en partant du français comme langue d'appui.

APPUI
    Cette étape considère l'étymologie2 et la définition 2 de chacun de ces termes auxquels nous souhaitons trouver des équivalents en sango.

- GENERATEUR 1519, du latin generator <generere, engendrer. A partir de 1857, appareil générateur ou générateur, par ellipse, désigne en technologie un dispositif producteur d'électricité.

- ELECTRICITE 1720; du latin electricitas < lat electricus, << propre à l'ambre>>. En effet l'ambre jaune est<< une résine fossilisée d'origine végétale, dure et transparente qui a la propriété de s'électriser par frottement>>.
    L'électricité est une forme d'énergie mise en évidence à l'origine par ses propriétés attractives et répulsives; aujourd'hui elle désigne l'ensemble des phénomènes causées par une charge électrique>>.

- CHIMIE 1356, du latin médiéval CHIMIA en passant par al-chemia, de l'arabe al-kimiya d'origine gréco-égyptienne.
    A partir de 1554, la chimie désigne la science qui étudie la constitution de divers corps, leurs transformations et leurs propriétés.

- PRECIPITÉ 1542, participe passé de précipitare, de praeceps, praecipitis <<qui tombe la tête (caput) en avant (praé) >>.
    A partir de 1553, un précipité résulte d'un phénomène chimique à la suite duquel un corps solide insoluble prend naissance dans une phase liquide (précipitation). Autrement dit le précipité est le résultat d'une précipitation.

- HORMONE 1911, du grec hormôn <<exciter>>. L'hormone est une substance synthétisée par une glande à sécrétion interne et qui à travers le sang exerce une action spécifique sur un autre tissu ou une autre glande.

- CHLOROPHYLLE 1817, vient du grec klorôs <<vert>> et de phyllon << feuille>>. Mot proposé par Pelletier et Caventou pour désigner les pigments verts des feuilles.

- POLYGONE du grec poly (plusieurs) + gonôs (angles).

- CÔNE du latin conus < grec konos, <<pomme de pin >>. En botanique le cône est l'organe reproducteur de certains gymnospermes (nu + semence) que sont les conifères.
    1552, le cône est la figure géométrique engendrée par une droite mobile (génératrice) qui passe par un point fixe (sommet), en s'appuyant sur une courbe (directrice).

 

RECONCEPTUALISATION

1 - Les attestations en sango

- DÀDA¹ < ngbandi, engourdissement, sert à rendre électricité en sango. On a aussi Kùraán.

- SéNDÁ-MÍ 3 (science-chair, substance de la matière) rend CHIMIE en sango. Les autres termes ne sont pas attestés.

2 - Les propositions

    Dire qu'un terme n'est pas attesté dans la langue sango ne veut pas dire qu'il n'existe pas ou que la notion n'existe pas dans cette langue. Nous proposons les vocables suivants.

- - SéDÀDA pour électricité. Cela par souci d'harmonisation des termes en Sé, réservant ainsi DÀDA pour <<engourdissement>>. Bien sûr ce sont les locuteurs sango qui choisiront.

- NÌNA 4 <ngbandi, <<poisson électrique de la famille des Siluridae, servira à rendre générateur.

Nìna est un poisson qui se rencontre dans de nombreux cours d'eau en Afrique. Il a la propriété de vous décharger un choc électrique lorsque vous le touchez. De NÌNA nous pouvons créer :

        KÉTÉ-NÌNA (petit générateur) = Pile (électrique)

       KOTA-NÌNA (grand générateur) = Centrale (électrique).

- KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ = CHIMIE ; selon que l'on parte de l'étymologie arabe ou grecque. Ici l'on découvre l'avantage du procédé étymologique. En effet en empruntant le français Chimie, le sango dira SÌMI comme le walaf; alors que le yorùbá s'inspirera de Chemistry 5 anglais pour se forger Chimie. Ce faisant nous reproduisons dans les langues africaines la dichotomie ethnique francophone-anglophone qui n'a plus cours en Europe même.
A partir de chimie nous avons forgé chimie organique, chimie minérale, électro-chimie etc....Nous renvoyons le lecteur à notre ouvrage à paraître.

- KÌNDA 6 est proposé pour rendre Précipité. Le substantif KÌNDA vient du verbe KÌNDÀ (ngbandi): jeter à terre, précipiter, sombrer, aller au fond.
La dernière acception du mot rend bien ce qu'est effectivement un <<un précipité>> en chimie. On le voit bien nous n'avons fait qu'étendre le champ sémantique de KÌNDA qui résulte de KINDANGO
10 (action de précipiter). Remarquons qu'en sango par dérivations successives tonale et infinitivale nous obtenons: KÌNDÀ > KÌNDA  > KINDAGO10, en français: précipiter > précipité > précipitation.

    Cela étant passons aux termes de biologie << hormone>> et << chlorophylle>>.

- KOTOMA (KO + TOMA) = HORMONE

        KO (ngbandi), pronom relatif: que, qui, celui qui, ce qui.
        TOMA (ngbandi) : exciter.
Kotoma, <<ce qui excite>> n'est que le calque de hormone.

- NGÚ-NGÙNZA (feuille de manioc pilée, sango) nous sert à rendre <chlorophylle>. Le sango indique même le procédé par lequel on obtient la chlorophylle. C'est exactement par ce procédé que nous extrayions la chlorophylle des feuilles en travaux pratiques en classe de seconde. Des équivalents sont retrouvés en Fòn (àmà-sì) en Yorùbá (omi-éwé, respectiement : <<feuille-eau>> et <<eau-feuille>>. Le fòn et le yorùbá sont deux langues parlées au Bénin. L'essentiel des yorùbá provient du Nigéria.

Pour finir, examinons deux concepts mathématiques, polygone et cône.
- KÍGBÀNÍ 7 = <<polygone>>. Celui-là vient du sango: KÍ, épine, piquant, aiguille, par extension cîme, sommet.
GbÀ, beaucoup, grand nombre, nombreux.
NÍ (pronom anaphorique): ce...en ...question, le...déjà mentionné, de...cela.
Littéralement KÍGBÀNÍ = sommet - beaucoup de cela.
- KÀLÁ = <<CÔNE>>
        Kàlá désigne en Banda l'escargot et un jeu cônique à partir de la coquille d'escargot que l'on modèle en lui conférant une forme cônique; le jeu se pratique à la manière d'une toupie. Le même jeu se retrouve en pays FÒN et en pays yorùbá respectivement sous la dénomination de ÀKOTÓ et ÒKÒTÓ.
Ainsi par abstraction de la forme Kàlá passe, comme cône, du concret à l'abstrait ; la définition qui en est donnée ci-dessus en mathématique en fait un concept mathématique.

 

TERMINOLOGIE.

A l'issue de la reconceptualisation les vocables suivant : (kàlá, kígbàní, ngú-ngùza, kotoma, sékìnda)10 sont retenues car ne posant pas de problème de choix.
En revanche nos allons motiver notre choix pour les vocables restituant en sango générateur, électricité et chimie.

- SéDÀDA10, nous le préférons, pour rendre <<électricité>>, à DÀDA qui sera réservé à <<engourdissement, fourmillement >> ; quant à KÙRAÁN, populaire, nous l'opposons à la forme savante SéDÀDA10..

- NÌNA ou NÌNe pour <générateur> est simple de forme et de prononciation aisée pour les locuteurs non centrafricains. Nous le retenons au détriment du <<gbù-gbùrù>> et de <<gbìgbì>>.
    Notons pour finir qu'au Bénin le même poisson porte le nom de ZèGBÍ
8,10, en GÙN variante régionale de la langue FÒN.

- KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ est retenu pour Chimie. Soucieux de l'uniformisation du discours scientifique en Afrique nous préférons l'emprunt de l'original (KÍMÌYÀ ou KÉMÌÀ) à SÌMI (qui vient du terme "chimie" - lui-même copie du latin) . Nous répétons que la décision finale du choix de tel ou tel vocable revient aux centrafricains et aux africains en général.

Quel peut être l'apport des langues égyptiennes ?

EGYPTIEN

Nous avons choisi d'emprunter des vocables au Copte pour rendre <<anabolisme>> et <<catabolisme>>.
Remarquons que le copte utilise les particules DJIN-, GIN- et KIN- pour former des noms concrets ou abstraits à partir d'infinitifs. Ces particules rendent: l'<<action de>>, la <<chose que l'on>>... Ainsi les verbes copte CHIBE (changer, transformer, métamorphoser) et TAKO (faire périr, détruire, dégrader) donneront les substantifs ci-après avec KIN-.

CHIBE (transformer) > KINCHIBE (transformation)
TAKO (dégrader)  > KINTAKO (dégradation)

Rendu en sango cela donne avec le nouveau sens qui leur est affecté et les tons tout aussi arbitraires :
SIBE (anaboliser) > KÍNÌSIBE (anabolisme) avec un [ Ì ] épanthétiqu
e à KÍNÌ
TAKO (cataboliser) > KÍNÌTAKO (catabolisme), le (CHIBE] copte >  [Si
be] en sango La chuintante n'existant pas dans la langue sango. Ces exemples ne sont qu'un aperçu des avantages que nous pouvons tirer des langues égyptiennes qui constituent pour nous une source inépuisable. Cela suppose des conventions entre nous africains.

 

Le tableau ci-dessous reprend en résumé les différents concepts que nous avons restitués en sango :

FRANÇAIS

SANGO
Electricité SéDÀDA10

Générateur

NÌNA / NÌNe10

Précipité

SéKÌNDA10

Chimie

KÍMÌYÀ/KÉMÌÀ
Anabolisme KÍNÌSIBE
Catabolisme KÍNÌTAKO
Hormone KOTOMA
Chlorophylle NGÚ-NGÙNZA
Cône KÀLÁ
Polygone KÍGBÀNÍ
Báà gi ní làá: <<Regarde, ce n'est que cela>>. En abréviation B.G.N.L = C.Q.F.D.(ce qu'il fallait démontrer).

D - CONCLUSION

   Il est intéressant à travers les exemples ci-dessus de constater que nous n'avons créé que deux termes (KOTOMA, hormone et KÍGBÀNÍ, polygone). Cinq vocables sur dix existaient et rendaient des notions que nous percevions tous intuitivement. Désormais, par les définitions qui leur sont assignées, nous pouvons affirmer que KÀLÁ (cône), SéDÀDA (électricité) ou NGÚ- NGÙNZA (chlorophylle) existent bel et bien en sango en tant que termes scientifiques. En outre ces concepts sont directement accessibles à tout locuteur du sango et pour le pédiatre que nous sommes, nous découvrons ainsi et par nous même l'intérêt pour nos enfants à être éduqués et à s'instruire dans les langues africaines. Nous ne reviendrons pas sur l'objection de la multiplicité des langues en Afrique Noire que le professeur Cheick Anta Diop a battue en brèche en son temps. C'est aux africains et à eux seuls qu'il reviendra de déterminer ce que nous appelons la <<langue arc-en-ciel>>, tel le sango, qui servira de langue nationale de socialisation. Ainsi socialisé le petit africain ou l'africain tout court acquiert et intègre progressivement, consciemment ou inconsciemment sa culture afin de mieux s'adapter à son environnement. Cette adaptation au niveau de la pensée, qui est un produit social, procure les éléments (représentations, connaissances, stéréotypes) nécessaires à l'épanouissement de l'intelligence et par voie de conséquence au développement de la créativité. Nous invitons enfin, par ce travail l'élite intellectuelle africaine à s'engager résolument sur la chemin de l'Egypte pharaonique. Car <<pour nous, le retour à l'Egypte dans tous les domaines est la condition nécessaire pour réconcilier les civilisations africaines avec l'histoire, pour bâtir un corps de sciences humaines modernes, pour rénover la culture africaine >>9.

 

Notes :

1 - Dictionnaire Sango-Français, 1978, p. 47.
2 - Les étymologies et définitions sont extraits du Petit ROBERT, dictionnaire de la langue française, ou du dictionnaire historique de la langue française, LE ROBERT.
3 - SéNDÁ < Sé + NDÁ. C'est l'équivalent de science en sango. Sé désigne la situation ou l'état propre à, l'essence de quelque chose en un temps et en un lieu donné, la qualité ou la faculté de, la façon propre de.
NDÁ : fesses, base, fondement, etc...
4 - ou NÌNe. Synonyme : gbigbi, gbùgbùrù ; respectivement du ngbaka et du banda, autres parlers de la république Centrafricaine.
5 - CHEMISTRY donnerait en yorùba KéMÍSÍRÌ approximativement. Le canon yorùba étant cvcv
6 - On peut dire aussi SéKÌNDA, conformément à ce qui est dit de SéDÀDA.
7-  ou bien KÀGBÀNÍ; GEGBÀNÍ qui sont des calques de polygone. KÀ = GE = côté en ngbandi.
8 - ZèGBÍ, est-ce zè-gbí ? En effet électrocuter se dit GBÍ en GÙN. Zè est-il le vrai nom du poisson NÌNe en gùn ?
9 - Cheick Anta DIOP, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, Paris, 1981, p. 12.
10 - [o et é] : o  se prononce comme le  "o" dans organe ; e comme le "e" dans tête.

 

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        Linguistique générale

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* Auteur : Docteur Gervais HOUNKPONOU, médecin-pédiatre, certificats d'Egyptien hiéroglyphique et de Copte, chercheur en langues africaines.

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Dossier Langues de sangonet - (juillet 2002)