DROIT DE REPONSE A L'INFORMATION AFP du 05 mars 2002 :
"PROCES DU PUTSCH MANQUE : DES LEADERS D'OPPOSITION ET SYNDICAUX MIS EN CAUSE"
Monsieur Charles MASSI
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DROIT DE REPONSE A L'INFORMATION AFP du 05 mars 2002 :
" PROCES DU PUTSCH MANQUE : DES LEADERS D'OPPOSITION ET SYNDICAUX MIS EN CAUSE "
Par dépêche de l'AFP en date du 05 mars 2002, j'ai été stupéfait par les allégations de l'ancien ministre de l'Intérieur, Théodore BIKOO, me mettant directement en cause dans la préparation de la tentative du coup d'Etat du 28 mai 2001.
En effet, témoignant devant la Cour Criminelle, Monsieur Théodore BIKOO affirme qu'en date du 17 avril 2001, un contingent de 100 rwandais aurait été logé et nourri au domicile du général KOLINGBA avec le soutien financier de Monsieur MASSI.
Qu'en date du 25 avril 2001, Monsieur MASSI s'est rendu à ZONGO en compagnie d'un des fils du général KOLINGBA pour y acheter 3 caisses d'armes.
Je suis abasourdi par la déclaration d'un haut responsable de sécurité comme si Monsieur Théodore BIKOO était frappé d'amnésie.
Je tiens à rappeler qu'en date du 10 avril 2001, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale m'a délivré un Ordre de Mission officiel afin de me rendre à Douala, via Yaoundé.
Le 15 avril 2001 j'ai embarqué à bord de l'avion de Cameroun Airlines à destination de Yaoundé. Les cachets de la Police de l'Air et des Frontières de Centrafrique et du Cameroun attestent de ma sortie du territoire centrafricain et de mon arrivée à Yaoundé à cette même date. Ces cachets figurent sur mon passeport diplomatique.
Tombé malade et hospitalisé à Yaoundé, j'ai dû rejoindre Paris le 20 mai 2001 pour y recevoir des soins plus appropriés. Le cachet de sortie du territoire camerounais pour Paris en fait foi.
Je rappelle que mon départ de BANGUI a reçu l'autorisation expresse du Ministre de l'Intérieur, Monsieur Théodore BIKOO et l'accord du Président PATASSE qu'il a consulté au préalable, puisqu'à cette époque, les leaders de l'opposition étaient interdits de sortie du territoire après les manifestations du 19 décembre 2000 au Stade BONGA-BONGA.
En réalité, cette démarche n'est pas une surprise. Il s'agit manifestement d'une manœuvre du Président PATASSE qui se cache derrière la Justice pour obtenir la condamnation par contumace et leur maintien en exil des leaders politiques de l'opposition et de tous ceux qui pourraient entraver ses projets illégaux de solliciter un troisième mandat, en violation flagrante des dispositions de la Constitution.
Devant les massacres et l'exode massif des populations civiles consécutifs aux affrontements armés du 28 mai 2001 et aux exactions qui ont suivi, ne devrait-on pas plutôt traduire en justice les plus hauts responsables de la sécurité d'Etat, comme le ministre Théodore BIKOO et le Directeur Général de la Police MOIDAMSE qui, détenant des informations sur le projet de coup d'Etat, l'ont laissé se réaliser ? Il y a lieu de s s'interroger sur le degré de leur complicité dans le coup de force, complicité qu'ils essaient de camoufler en portant des accusations graves contre certains leaders politiques de l'opposition ?
Charles MASSI
Procès du putsch manqué du 28 mai 2001 : trouver le coupable et des noms II