A Bangui, on entre généralement dans les hôpitaux... pour y finir ces derniers jours, quelque soit l'âge du patient
Le Dialogue National va-t-il se soucier de la question de la santé en République Centrafricaine? On peut s'en douter, car il ne figure pas sur la liste des Commissions. Si ce n'est qu'à peine effleuré et qu'on peut deviner à travers la commission "Sécurité ou Sociale". Jean-Paul DOMBA YONBEY, frappé par ce qu'il a vécu, souligne ce qui peut être caractérisé comme un manque d'intérêt affiché par les organisateurs du Dialogue national. Et pourtant, des institutions internationales tel que la BAD (Banque de développement africaine) et le FAD (Fonds africain de développement) se préoccupent bien des situations endémique entre autres du SIDA où la prévalence est très élevée en Centrafrique.
Je suis étonné que la Santé ne figure pas
dans la liste des commissions. On la devine à travers la commission "Sécurité"
ou "Sociale", mais tout de même ...
A Bangui, une ville d'au moins 600 000 habitants, on ne compte que 2 hôpitaux en
état de marche: l'hôpital Communautaire et l'hôpital de l'Amitié. L'hôpital
général, le 3ème hôpital, est dans un état de délabrement avancé. De
l'extérieur, cet hôpital donne l'impression d'être abandonné, mais quelques
draps et pagnes suspendus ça et là en guise de rideaux voire de fermeture de
fenêtres et persiennes témoignent de la persistance de petites activités
médicinales.
A Bangui, on entre généralement dans ces hôpitaux non pas pour chercher la
guérison, mais pour y finir ces derniers jours, quelque soit l'âge du patient.
On y meurt généralement pour un moindre bobo ou pour une moindre fièvre,
en témoignent les incessants cortèges funèbres journaliers tous différents les
uns des autres qui s'entrecroisent à n'en plus finir sur les routes de N'drès et
de N'zagognan.
Les premiers postes de secours médicales (postes de premiers soins, dispensaires
...) dans le cas où ils existent sont hors de portée de la Centrafrique
profonde, de telle sorte que la population centrafricaine vit de sa résistance à
la sélection naturelle digne des temps antiques.
La prévalence du VIH met notre pays au premier rang des pays les plus touchés
par le VIH dans la sous-région et à la 10ème place dans le monde.
...etc.
Ces énumérations non exhaustives de ce qui ne va pas dans notre système de Santé
montrent que ce secteur clé de notre vitalité est tombé en décrépitude
croissante depuis les 20 dernières années. Il mérite d'être disséqué pendant ce
dialogue national. Vue son importance, il n'a pas à être deviné comme étant un
sous-ensemble de telle ou telle commission. Il devrait faire l'objet d'une
commission à part entière et figurer au 3ème voire 2ème rang par ordre
d'importance dans cette liste de commissions.
Je remercie d'avance le Pasteur Isaac ZOKOUE, mes camarades du CPC à Bangui et
le Comité Ad hoc de la Diaspora de bien vouloir examiner ma présente
observation.
Cordialement
Jean-Paul DOMBA YONBEY. (11 sep 2003,
02:24:59)
Le projet vise à renforcer l'intégration régionale dans la lutte contre le VIH/Sida entre quatre pays: Congo, République Centrafricaine, République démocratique du Congo et Tchad.
"Ces pays connaissent des mouvements transfrontaliers importants de population et doivent coordonner et harmoniser leurs stratégies pour mener une lutte efficace contre le VIH/Sida", indique le communiqué de la BAD.
Le projet complètera les plans d'action nationaux de lutte contre le sida grâce à une intervention auprès de populations mobiles et migrantes le long des fleuves, le plus souvent écartées des stratégies nationales de lutte.
Trente-huit sites ont été identifiés pour abriter les activités du projet: 5 au Tchad, 10 en Centrafrique, 11 au Congo et 12 en RDCongo, situés le long des fleuves Congo-Oubangui et au sud du Tchad à la frontière avec la RCA.
L'Afrique subsaharienne est de loin la plus touchée par la pandémie du VIH/sida avec 29,4 millions de personnes vivant avec la maladie, soit 70% des cas mondiaux, rappelle la BAD.
Quelque 3,5 millions de nouvelles infections s'y sont produites en 2002 et l'épidémie a tué environ 2,4 millions d'Africains au cours de cette même année, le taux moyen de prévalence du VIH dans les quatre pays étant de 11% au sein de la population sexuellement active.
D'un coût total de 9,1 millions de dollars, le projet est cofinancé par le FAD, l'ONUSIDA et les gouvernements des quatre pays concernés, le don du FAD représentant 92% du coût total du projet.
Dossier santé en Centrafrique de sangonet