Le
sida "principale cause de mortalité des forces vives", selon Bozizé.
Le CICR en République Centrafricaine
Le sida "principale cause de mortalité des forces vives",
selon Bozizé
BANGUI
(AFP), mardi 18 juillet 2006, 16h27 - Le sida est la
"principale cause de mortalité des forces vives" de Centrafrique où
le taux de prévalence est d'environ 15%, a affirmé mardi le président
centrafricain François Bozizé appelant ses compatriotes à faire changer cette
situation.
"Le
VIH-sida reste la principale cause de mortalité des forces vives de la nation.
Après cette session de l'Assemblée générale, nous ne saurions continuer à
rester indifférents ou distraits", a-t-il déclaré à l'ouverture de
l'assemblée générale du Comité national de lutte contre le sida (CNLS).
"Il
nous incombe à tous de dire que ça suffit! Il faut que ça change", a-t-il
ajouté devant le gouvernement, les députés, les membres des ONG de lutte contre
la maladie et des organisations internationales, réclamant
"solidarité" et "unité d'action".
"Nos
villages les plus reculés doivent avoir leur plan d'action et d'opération. Les
préfets vont veiller à cela", a-t-il poursuivi.
"C'est
une tâche capitale pour le gouvernement de tout faire pour que la lutte ne soit
plus des efforts épars sans cohérence ni harmonie entre les contributions des
divers intervenants", a ajouté le président.
Cette
assemblée générale doit élaborer un nouveau cadre stratégique national de lutte
contre le sida pour la période 2006-2010 en Centrafrique où, selon le CNLS, la
prévalence est d'environ 15%, soit le taux le plus important d'Afrique
centrale.
Le
représentant à Bangui de l'Onusida Toby Lanzer a estimé mardi que ce taux
montait à 25% en milieu rural.
Si toutes
les catégories sociales sont touchées, une étude de l'Onusida de 2004 révèle
que 75% des décès en milieu enseignant sont dus à cette maladie. Environ 95%
des lits des centres médicaux centrafricains sont occupés par les malades du
sida, selon cette étude.
D'après
une autre étude du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) publié en
2005, la prévalence dans l'armée centrafricaine a plus que doublé entre 2000 et
2003, passant de 10 à 24%.
"Le
changement de comportement au sein de la société est trop lent. Des poches de
résistance aux messages et à la lutte sur la prévention sont relevées dans de
nombreux groupes et même chez les intellectuels", a averti le coordinateur
technique du CNLS Jean-Willybiro Sacko.
Environ
140.000 enfants centrafricains sont orphelins du sida, selon le rapport 2006 de
l'Onusida. Seuls 3% des personnes infectées par le VIH bénéficient d'une
trithérapie et seules 16,4% des femmes enceintes bénéficient d'un traitement
pour réduire la transmission mère-enfant, selon cette même étude.
Le CICR accroît ses dépenses en République centrafricaine
CICR
Comité International de
Durant le deuxième semestre de 2005
et les premiers mois de 2006, différents groupes armés opposés au gouvernement
ont fait leur apparition dans le nord de
En avril, le Comité international de
Les activités déployées dans cette
région ont divers objectifs :
- faire en sorte que tous les
porteurs d'armes respectent et protègent les civils ;- améliorer les conditions
de vie des déplacés internes, notamment en leur fournissant des articles
ménagers essentiels (que le CICR distribue à 20 000 personnes) ;- visiter les
personnes détenues en raison de la situation actuelle afin de s'assurer que
leurs conditions de détention et le traitement qui leur est réservé sont
conformes aux normes internationales et aux principes du droit international
humanitaire;- rétablir le contact entre les membres de familles dispersées par
les combats et l'insécurité générale ; - maintenir des contacts avec tous les
acteurs armés impliqués, en leur rappelant les dispositions et les principes du
droit international humanitaire applicables à un conflit armé.
Le CICR a augmenté de 1 718 806
francs suisses le montant alloué à sa mission en République centrafricaine,
somme qui s'ajoute à son budget initial de 4 631 730 francs. L'opération de
longue haleine déployée par le CICR en République centrafricaine est gérée par
sa délégation régionale de Yaoundé, Cameroun, qui, suite à cette dernière
rallonge, disposera au total de 6 350 536 francs. Si la population civile risque
d'encore de souffrir des conséquences de la violence pendant un certain temps,
cette rallonge budgétaire permettra cependant au CICR de mener ses activités
jusqu'à fin 2006.
« Les activités du CICR visent à
protéger et aider les civils confrontés à une insécurité grandissante dans la
région, afin qu'ils vivent dans la dignité. Le CICR restera à Paoua le temps
nécessaire pour répondre aux besoins des victimes des troubles internes en
Centrafrique », explique Lorenzo Caraffi, chef adjoint des opérations pour
l'Afrique de l'Ouest à Genève.
L'institution continue à travailler
étroitement avec
Le CICR est
présent en République centrafricaine depuis 1997, et son personnel est composé
de 17 personnes.
Santé, actions humanitaires -
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