BANGUI, 28 avril 2003 (AFP) - 19h34 - Le président de la Croix-Rouge française, Marc Gentilini, a estimé lundi à Bangui que la République centrafricainenécessitait une aide financière immédiate de la communauté internationale.
"Ce n'est pas demain, c'est aujourd'hui, c'est tout de suite qu'il faut aider la RCA", a déclaré M. Gentilini lors d'une rencontre avec le gouvernement et les membres du corps diplomatique.
Le Pr Gentilini a souligné qu'il défendrait cette cause auprès du président français Jacques Chirac, du Haut conseil de la coopération internationale, des responsables politiques, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Le patron de la Croix Rouge française est arrivé dimanche dans la capitale centrafricaine, où il doit être reçu mardi par le président autoproclamé François Bozizé, qui s'est emparé du pouvoir le 15 mars à la faveur d'un coup d'Etat condamné par la communauté internationale.
Sa visite en RCA vise notamment à aider le nouveau gouvernement à réhabiliter le siège de la Croix-Rouge locale, mis à sac lors des pillages qui ont suivi le coup d'Etat du général Bozizé.
Quelques jours avant la chute du président déchu Ange-Félix Patassé, la Croix-Rouge française avait inauguré le chantier d'un centre de traitement ambulatoire (CTA) pour l'accueil, le dépistage, le suivi médical et le soutien psychologique des malades du sida.
M. Gentilini s'est également entretenu avec le Premier ministre, Abel Goumba, qui a estimé que "face au drame du VIH-sida et de la situation que connaît la RCA, un partenariat dynamique est absolument indispensable".
Selon Onusida, le taux de séropositivité est de 14% en RCA, soit le plus élevé des pays d'Afrique centrale.
M. Gentilini doit, après sa visite en Centrafrique, se rendre au Gabon pour y rencontrer le président Omar Bongo, à propos de la lutte anti-sida.
Visite du président de la Croix Rouge française en mission à Bangui et à Libreville
PARIS, 26 avril 2003 (AFP) - 18h35 - Le président de la Croix Rouge française Marc Gentilini et le professeur Laurent Bellec, de l'hôpital Georges Pompidou à Paris sont partis samedi en Centrafrique et doivent se rendre ensuite au Gabon dans le cadre de la lutte contre le Sida, a indiqué samedi la Croix Rouge.
La Croix Rouge française met actuellement en place un centre de traitement ambulatoire (CTA) au sein de l'hôpital principal de Bangui, pour l'accueil, le dépistage, le suivi médical et le soutien psychologique des malades du sida.
La délégation de la Croix rouge doit notamment rencontrer le nouveau premier ministre centrafricain Abel Goumba, nommé à ce poste par le président autoproclamé, le général François Bozizé, auteur d'un coup d'Etat le 15 mars dernier.
La délégation doit ensuite se rendre à Libreville, où le professeur Gentilini s'entretiendra avec le président gabonais Omar Bongo à propos de l'ouverture de deux CTA au Gabon, à Port Gentil et Franceville.
La Croix Rouge française gère déjà huit centres de ce type sur le continent africain, en collaboration avec l'organisation panafricaine de lutte contre le sida. Chacun des CTA suit régulièrement 7.000 patients par an, dont 1.000 sont sous rétroviraux et effectue quelque 25.000 consultations annuelles.
Les porteurs du virus VIH représentent 7,7% de la population à Libreville et plus de 9% à Port-Gentil, deuxième ville du Gabon, selon le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS).
Selon Onusida, le taux de séropositivité est de 14% en RCA.