Des journalistes "menacés" de mort par des partisans de Bozizé
Banguui, AFP, 20 mai 2005 - Trois journalistes centrafricains ont été récemment "menacés" à plusieurs reprises par des membres de la Garde républicaine (GR, sécurité présidentielle) ou des partisans du président François Bozizé, dénonce Reporters sans Frontières (RSF) dans un communiqué publié jeudi à Bangui.
RSF "prend au sérieux les menaces proférées contre Zéphirin Kaya, Patrick Akibata et Maka Gbossokotto, par des hommes se réclamant de votre autorité", écrit au président Bozizé l'organisation de défense de la liberté de la presse dans une lettre ouverte publiée vendredi dans la presse centrafricaine.
"Notre organisation vous demande de vous engager personnellement à mettre fin à ces graves atteintes à la liberté de la presse et à en sanctionner les auteurs en toute transparence", ajoute RSF.
Selon RSF, MM. Kaya et Akibata, journalistes à Radio Ndéké-Luka (RNL) ont été menacés de mort par des membres de la GR et des partisans du chef de l'Etat pour "leur prétendue participation à une campagne de désinformation" dans le cadre de leur couverture des récentes élections présidentielle et législatives, dont les résultats du second tour sont toujours attendus.
Un candidat du camp présidentiel aux législatives, Edouard N'gaïssona, a proféré des menaces identiques contre MM. Kaya et Gbossokotto, directeur du quotidien Le Citoyen, affirme RSF ajoutant que tous deux ont également été menacés par téléphone par un membre des forces de sécurité, qui a tenté d'interpeller le premier.
"La période que traverse la République centrafricaine est cruciale et ces méthodes d'intimidation l'entachent sérieusement", déplore RSF qui exhorte M. Bozizé "à prévenir toute dégradation du climat".
Des journalistes "menacés" par des partisans de Bozizé
YAOUNDE, XINHUANET, 20 mai 2005 - Trois journalistes centrafricains ont été récemment "menacés" à plusieurs reprises par des membres de la Garde républicaine (GR, sécurité présidentielle) ou des partisans du président François Bozizé, selon une information en provenance de Bangui vendredi.
"Notre organisation vous demande de vous engager personnellement à mettre fin à ces graves atteintes à la liberté de la presse et à en sanctionner les auteurs en toute transparence ", écrit au président centrafricain Bozizé l'organisation de défense de la liberté de la presse dans une lettre ouverte publiée vendredi dans la presse centrafricaine.
MM. Kaya et Akibata, journalistes à Radio Ndéké-Luka (RNL) ont été menacés de mort par des membres de la GR et des partisans du chef de l'Etat pour "leur prétendue participation à une campagne de désinformation" dans le cadre de leur couverture des récentes élections présidentielle et législatives, dont les résultats du second tour sont toujours attendus, selon la même source. Fin
Trois journalistes menacés de mort par des militaires et des partisans de François Bozizé
Reporters sans frontières 20 mai 2005
-
Dans une lettre adressée au
président centrafricain, par ailleurs candidat à sa propre succession lors des
élections législatives et présidentielle du 13 mars et du 8 mai 2005, Reporters
sans frontières a demandé à François Bozizé de « s'engager personnellement » à
faire cesser les actes d'intimidation dont ont été victimes trois journalistes,
ces dernières semaines, de la part d'officiers de la garde présidentielle et de
partisans de la « Convergence nationale Kwa Na Kwa ».
« La période que traverse la République centrafricaine est cruciale et ces
méthodes d'intimidation l'entachent sérieusement, a notamment écrit
l'organisation dans sa lettre, datée du 19 mai 2005. Avant d'avoir à déplorer
des violences de plus grande ampleur ou d'assister, passifs, au naufrage d'un
processus de transition observé avec espoir par tout le continent africain, nous
vous exhortons à prévenir toute dégradation du climat. »
A partir du 8 mai 2005, Zéphirin Kaya et Patrick Akibata, journalistes de Radio
Ndeke Luka (RNL) ont été plusieurs fois menacés de mort par des membres de la
garde présidentielle ou des partisans de François Bozizé pour leur couverture du
processus électoral en République centrafricaine et leur prétendue participation
à une « campagne de désinformation ». Les 14 et 15 mai, notamment sur les ondes
de Radio Centrafrique, des menaces identiques ont été proférées par le candidat
Edouard Ngaïssona et son directeur de campagne, ainsi que par un auditeur
anonyme intervenant par téléphone, à l'encontre de Zéphirin Kaya et Maka
Gbossokoto, directeur de publication du quotidien indépendant Le Citoyen et
correspondant de Reporters sans frontières. Le même jour, à l'aéroport de
Bangui-M'Poko, le lieutenant Gbadora, chef de corps adjoint de la sécurité
aéroportuaire, a proféré des menaces de mort à l'encontre de Zéphirin Kaya,
allant jusqu'à tenter en vain de l'interpeller. Le 17 mai dans la soirée, le
lieutenant Gbadora a de nouveau réitéré ses menaces par téléphone à l'encontre
des journalistes Zéphirin Kaya et Maka Gbossokoto.
« Reporters sans frontières prend au sérieux les menaces de mort proférées
contre Zéphirin Kaya, Patrick Akibata et Maka Gbossokotto par des hommes se
réclamant de votre autorité, conclut Reporters sans frontières. De plus, que des
membres des corps habillés puissent s'en prendre violemment à trois journalistes
et jouir de l'impunité ajoute au scandale. Notre organisation vous demande de
vous engager personnellement à mettre fin à ces graves atteintes à la liberté de
la presse et à en sanctionner les auteurs en toute transparence. »
Depuis Paris, pour Aminata.Com, Correspondance Spéciale de Leonard VINCENT,
Bureau Afrique / Africa desk Reporters sans frontières / Reporters Without
Borders
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