Coup de Trafalgare ou coup de maître pour l'élection présidentielle à Bangui: sens des disqualifications
La Cour Constitutionnelle de la
Transition vient de rendre publique en date du 30 décembre 2004
sa décision concernant les 15 candidatures présentées pour
l'élection présidentielle: résultat, 5 sur 15 sont recevables.
Des observateurs avertis sont mieux surpris au vu des arguments
avancés. La pression monte rapidement. Les esprits sont
surchauffés. C'est l'émoi, la désolation, voire la suspiscion
d'un coup monté pour écarter les challengers éventuels.
Se sont succédées des
réunions des "exclus de la présidentielle" le endredi
31 décembre 2004 afin de faire le point sur le cauchemar qui
leur arrive à la veille de la Saint Sylvestre. La BONUCA, les
réprésentations diplomatiques, les partenaires, sont également
saisis. La dissolution de Cour constitutionnelle de transition
dirigée par M. Marcel Malonga Grémangou est réclamée. Nul n'a
envie de céder à cette "machination". La France tire
le signal d'alarme et en appelle à une élection "ouverte
à toutes les forces.
Quand vient viendra la
sérénité en Centrafrique ? La réponse ne viendra pas
d'aussitôt.
La sérénité vaut mieux
que ques opération à la Guéyi. Personne ne peut préjuger du
lendemain.
PARIS, 31 déc 2004 (AFP) - 14h27 - La France souhaite que l'élection présidentielle en Centrafrique soit "ouverte à toutes les principales forces politiques du pays sans exclusive", a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay.
La Cour constitutionnelle centrafricaine a annoncé jeudi n'avoir validé que cinq candidatures à la présidentielle du 13 février 2005, dont celle du chef de l'Etat François Bozizé, sur les 15 dossiers déposés, rejetant notamment celle de l'ex-président Ange-Félix Patassé.
"L'aboutissement du processus de transition en République centrafricaine passe par la tenue d'une élection présidentielle libre, transparente et ouverte à toutes les principales forces politiques du pays sans exclusive", a souligné le porte-parole, Hervé Ladsous, lors d'un point de presse.
La Cour a invalidé les candidatures de l'ex-président Patassé, renversé par M. Bozizé en mars 2003, de son Premier ministre de l'époque Martin Ziguélé, de son ex-ministre de la Défense Jean-Jacques Démafouth, de l'ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, des anciens ministres Charles Massi et Olivier Gabirault et du pasteur Josué Binoua.
BANGUI, 30 déc (AFP) - 19h03 - La Cour constitutionnelle centrafricaine a annoncé jeudi n'avoir validé que cinq candidatures à la présidentielle du 13 février 2005, dont celle du chef de l'Etat François Bozizé, sur les 15 dossiers déposés, rejetant notamment celle de l'ex-président Ange-Félix Patassé.
Outre M. Bozizé, pourront se présenter l'ancien président (1981-1993) André Kolingba, l'actuel vice-président Abel Goumba, l'avocat Henri Pouzère et l'ancien ministre Auguste Boukanga, a indiqué le président de la Cour constitutionnelle, Marcel Malonga.
La Cour a invalidé les candidatures de l'ex-président Patassé, renversé par M. Bozizé en mars 2003, de son Premier ministre de l'époque Martin Ziguélé, de son ex-ministre de la Défense Jean-Jacques Démafouth, de l'ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, des anciens ministres Charles Massi et Olivier Gabirault et du pasteur Josué Binoua.
Le parti de M. Patassé, le puissant Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), auquel appartient également M. Ziguélé, ne sera donc pas représenté lors de cette présidentielle.
La Cour a décidé d'invalider la candidature de M. Patassé car "la copie de son acte de naissance non seulement est illisible, mais ne mentionne pas le pays qui l'a établi et n'est pas certifié conforme à l'original", a indiqué M. Malonga, ajoutant que "son titre foncier ne mentionne pas une propriété bâtie".
Concernant M. Démafouth, l'acte de naissance fourni n'est pas conforme à sa déclaration de candidature, a expliqué le président de la Cour.
La Cour constitutionnelle n'a pas fait mention du fait que MM. Patassé et Démafouth sont recherchés, pour des faits distincts, par la justice centrafricaine et que les deux hommes vivent en exil, respectivement au Togo et en France.
Ils devaient être jugés séparément mi-décembre mais leurs procès ont été reportés, celui de l'ancien chef de l'Etat à une date non précisée et celui de son ex-ministre de la Défense au 31 décembre.
Les autres candidatures ont été rejetées pour divers motifs tels que, notamment, l'insuffisance des cautions versées et des dossiers administratifs ou titres fonciers problématiques.
Les candidats à la présidentielle centrafricaine doivent fournir un titre foncier prouvant qu'ils sont propriétaires d'une propriété bâtie dans leur ville de résidence.
Pour rejeter la candidature de M. Ngoupandé, la Cour a ainsi estimé qu'il avait fourni un titre foncier prouvant l'existence d'une propriété dans sa ville natale, mais pas à Bangui où il réside
Trois autres candidats candidats déclarés avaient retiré leur candidature avant la décision de la Cour.
L'ancien maire de Bangui Joseph Bendounga, seul opposant déclaré au régime de "transition consensuelle" instauré par François Bozizé, avait annoncé jeudi matin son retrait faut d'avoir pu payer la caution de 5 millions de francs CFA (7.600 euros) exigée aux candidats.
Enoch Dérant-Lakoué avait lui choisi de rester à la tête de la direction nationale de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) et Fidèle Gouandjika, directeur de la Société nationale de télécommunications (Socatel), avait récemment décidé de se retirer pour favoriser la candidature de M. Bozizé.
Les scrutins présidentiel et législatifs groupés, dont le 1er tour est prévu le 13 février, doivent mettre fin à la transition en Centrafrique mise en place après le coup d'Etat de François Bozizé le 15 mars 2003.
Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005