Les retombées du voyages du président gabonais, El Hadj Omar Bongo en Chine

Le président gabonais s'est vu distribuer le titre de professeur honoraire à Beijing
China Radio International (GMT+08:00) 2004-09-08 15:18:16)  - Le président gabonais El Hadj Omar Bongo Ondimba, actuellement en visite en Chine, s'est vu distribuer mercredi à Beijing le titre de professeur honoraire de l'Université de Pekin (Beijing).
M. Bongo souhaite à cette occasion que les deux pays puissent renforcer la coopération et multiplier les échanges sur les plans politique, économique et éducationnel et dans d'autres domaines.
Le président gabonais a commencé mardi sa visite d'Etat en Chine sur l'invitation de son homologue chinois Hu Jintao.

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La Chine note les atouts et les faiblesses du Gabon
afriquecentrale.info,7 sept.2004 - Au moment ou le président gabonais entame une visite officielle en Chine, l’Agence Chine nouvelle publie un dossier consacré à l’économie gabonaise dans lequel elle explique que face à une baisse de sa production pétrolière, Libreville cherche à se diversifier. Beijing mise pourtant sur le Gabon pour ses approvisionnements en énergie.  
Pays pétrolier du golfe de guinée, le Gabon fait face à une  baisse considérable de sa production pétrolière, note « Chine nouvelle ». De l'ordre de 18, 5 millions de tonnes en 1997, la production de l'or noir a chuté à 13,5 millions de tonnes en 2000. Depuis 2002, elle s'est  stabilisée autours de 12,5 millions de tonnes, selon le ministère  gabonais des Mines, des Hydrocarbures, et du Pétrole.  

Quelques années auparavant, les recettes pétrolières n'ont pas  été glorieuses. Elles sont successivement passées de 752,9  milliards de F.CFA en 2001 à 609 milliards de F.CFA en 2002 et à  562,8 milliards de F.CFA en 2003.   
Le Gabon, pays à revenus intermédiaire de la tranche supérieure, du fait de son produit national brut (PNB)avoisinant 4000 $ par  habitant, est par ailleurs astreint à rembourser une dette  extérieure estimée en 2003 à 1900 milliards de F.CFA, soit 56% de  son PIB, et une dette intérieure de l'ordre de 150 à 200 milliards de F.CFA.      
Depuis 1999, le président Bongo Ondimba a entamé des  discussions avec le FMI afin d'aider le Gabon à élaborer un  Programme d'ajustement structurel (PAS) dans le but de redresser  son économie.   
Les très longues négociations avec l'institution onusienne se  sont soldées par l'adoption d'une politique nationale de  diversification de l'économie. Le Gabon s'engage à travers cette  politique d'augmenter ses recettes hors pétrolières par un suivi  soutenu des activités forestières, minières, douanières etc.   
L'objectif à long terme est de sortir le Gabon de sa très forte dépendance pétrolière actuelle. Le pétrole contribue à plus de 60% au budget national.   
C'est fort de cet engagement que le FMI a approuvé, le 28 mai  2004, un accord de confirmation autrement appelé accord " Stand-by " de 14 mois pour un montant de 102 millions de dollars (56.814. 000.000 de F.CFA) en faveur du Gabon. Au cas où le pays  respecterait les clause de cet accord, le FMI pourrait lui  accorder un autre accord de 3 ans tel que voulu par le président  Bongo Ondimba.   
D'ores et déjà, l'accord "stand-by" a permis au Gabon de  renégocier, le 11 juin 2004, un rééchelonnement de sa dette  extérieure auprès du Club de Paris, qui regroupe tous ses  créanciers publics. Le rééchelonnement a porté sur environ 717  millions d'euros correspondant à 456 millions d'euros d'arriérés  et 261 millions d'échéances dues entre mai 2004 et le 30 juin 2005.   
La Banque africaine de développement (BAD) a pour sa part  accordé au Gabon, le mardi 6 juillet dernier, un prêt dit  d'ajustement structurel susceptible de créer les conditions pour  une croissance durable et d'une grande réduction de la pauvreté.    
Le financement vise à aider le gouvernement gabonais à mettre  en oeuvre le programme de réformes 2004-2005 appuyé par la  communauté internationale et plus particulièrement l'union  européenne et le FMI.   
Sur le plan national, l'on constate déjà une légère reprise de  l'économie, écrit l’Agence de presse chinoise.. L'Etat a versé 39 milliards de F.CFA de dette  intérieure au club de Libreville, un groupement d'hommes  d'affaires locaux. Ce club a été crée à l'image du club de Londres qui est un groupe informel de pays industrialisés réunissant les  créanciers privés des pays en développement. Le club de Libreville, très apprécié par le FMI et la Banque mondiale, regroupe les  entreprises privées à qui l'Etat gabonais doit plus de 50 millions de F.CFA.   
Pour une meilleure transparence dans la gestion des ressources  publiques, le Gabon a adopté en mai 2003,avec le concours du FMI,  une loi sur la lutte contre la corruption et l'enrichissement  illicite. Les membres de la commission nationale de lutte contre  la corruption ont été installés en juillet dernier en présence du  président Bongo Ondimba. Leur mission, traquer tout citoyen auteur de détournement de biens publics.  
Le chef de l’Etat gabonais séjourne une petite semaine en Chine. Les responsables chinois s’intéressent au pétrole gabonais mais également au manganèse. En outre, il comptent faire de Libreville leur tête de pont en Afrique centrale.

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