Les présidents angolais, gabonais et congolais à Kinshasa : "urgence d'un désarmement forcé des milices"


Arrivée des présidents angolais, gabonais et congolais à Kinshasa Kinshasa

AFP 16 juillet 2005 13h01 - Les chefs d'Etat de l'Angola, du Congo et du Gabon sont arrivés dans la matinée à Kinshasa, pour une courte visite de travail portant sur les avancées du processus de transition en République démocratique du Congo (RDC), a constaté une journaliste de l'AFP.

MM. José Eduardo Dos Santos (Angola), Denis Sassou Nguesso (Congo) et Omar Bongo (Gabon) "viennent apporter leur soutien au processus de transition en RDC au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC)", selon la présidence de RDC.

Les trois chef d'Etat ont été accueillis par leur homologue de RDC, Joseph Kabila, et ont débuté vers 11H00 (10H00 GMT) une séance de travail à la cité de l'OUA, des bâtiments de la présidence situés sur les hauteurs de la capitale congolaise.

Participent à cette séance les quatre vice-présidents de RDC, les présidents des deux chambres du Parlement, des représentants de la communauté internationale (Onu et Union européenne), ainsi que le président de la Commission électorale indépendante.

La RDC est engagée depuis 2003 dans une fragile transition, initialement censée s'achever le 30 juin par des élections générales et qui a été prolongée (jusqu'en décembre 2005) au vu du retard du processus électoral.

Le recensement électoral, lancé le 20 juin à Kinshasa, a permis à ce jour l'enregistrement de plus de 2,5 millions d'électeurs. Ce processus, qui vise au total 28 millions d'électeurs potentiels, doit être étendu à partir de fin juillet aux provinces de l'est du pays, en proie à des violences récurrentes.

Le 9 juillet, plus de 30 civils ont été brûlés vifs dans leur village de Ntulumamba, au Sud-Kivu (est, frontalier du Rwanda), où l'armée congolaise et l'Onu ont renforcé leur présence. Dans les jours suivants, des combats ont éclaté dans le Nord-Kivu voisin, entre l'armée congolaise et des miliciens locaux alliés à des rebelles hutus rwandais.

Dans le district d'Ituri (nord-est), frontalier de l'Ouganda, des miliciens réfractaires au désarmement tentent de se réorganiser et sont suspectés de recevoir un appui de personnalités ougandaises.

Les problèmes sécuritaires dans l'est, qui pourraient entraver le processus électoral en cours, et la difficile restructuration de l'armée congolaise devraient notamment être abordés au cours de ce mini-sommet.

L'Angola, partenaire africain majeur de la RDC, participe à la formation de la nouvelle armée et de la police congolaise. Les présidents congolais et gabonais ont à plusieurs reprises été sollicités par les acteurs de la transition congolaise lors de crises politiques susceptibles de bloquer le processus de transition.

Un communiqué conjoint doit être diffusé en fin de journée, avant le départ des trois chefs d'Etat.


Angola-Gabon-Congo: "urgence d'un désarmement forcé des milices" en RDC

AFP 16 juillet 2005, 20h43 - Les chefs d'Etat de l'Angola, du Congo et du Gabon, réunis samedi à Kinshasa, ont souligné "l'urgence d'un désarmement forcé des milices et groupes armés" opérant en République démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué conjoint.

Réunis pour quelques heures à Kinshasa à l'invisation du président de RDC Joseph Kabila, José Eduardo Dos Santos (Angola), Denis Sassou Nguesso (Congo) et Omar Bongo (Gabon) ont condamné les "massacres" récemment perpétrés dans l'est de la RDC et mis en garde tous ceux "qui entretiennent un climat permanent d'insécurité".

Concernant le "désarmement forcé" des groupes armés, ils se sont "référés à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) du 10 janvier 2005", qui avait alors envisagé de mettre sur pied une force africaine pour désarmer notamment les rebelles hutus rwandais basés depuis onze ans dans les forêts de l'est congolais.

Dans leur déclaration finale commune, lue par le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Ramazani Baya, les chefs d'Etat "ont convenu de tout mettre en oeuvre afin que le processus démocratique en cours en RDC se poursuive dans la paix, la sécurité et la concorde".

Les chefs d'Etat "réaffirment leur soutien sans réserve aux institutions de la transition et dénoncent toute tentative de déstabilisation de la République démocratique du Congo".

Cette "visite de travail", qui s'inscrit dans le cadre de "consultations régulières" entre pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), a aussi été l'occasion de saluer "les progrès accomplis" dans le processus de transition en RDC.

Les présidents se sont notamment félicités de "l'état d'avancement de l'enregistrement des électeurs depuis le 20 juin", qui a permis de recenser plus de 2,5 millions de personnes.

La RDC est engagée depuis 2003 dans une fragile transition politique qui doit aboutir d'ici juin 2006 aux premières élections pluralistes et démocratiques dans l'ex-Zaïre depuis plus de 40 ans.


Le Président angolais appelle au civisme et dialogue pour les élections en RDC

AngolaPress - Info, Luanda, 17 juillet 2005 - Le Chef de l`Etat angolais, José Eduardo dos Santos, a fait samedi, à Kinshasa, un appel aux citoyens de la République Démocratique du Congo (rdc) d`opter pour le "civisme et le dialogue", pour le succès des élections générales en RDC.

José Eduardo dos Santos parlait au cours d`une conférence de presse, à l`issue du mini-sommet quadripartite avec ses homologues du Gabon, Omar Bongo, du Congo/Brazzaville, Denis Sassous Nguesso et de la RDC, Joseph Kabila sur les développements de l`actuelle situation dans ce dernier pays.

Le numéro un angolais a admis la possibilité de mobiliser d`autres efforts auprès de la Communauté internationale, afin que les scrutins, prévus l`année prochaine, se réalisent effectivement.

Le peuple congolais doit librement exercer son droit de vote, a considéré le Président Dos Santos, avant de souligner qu`il (peuple congolais) est libre d`élire, de forme sereine, ses représentants.

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