CEA: L'AFRIQUE SUR LA VOIE DE LA BONNE GOUVERNANCE
New York, UN News
Service, Oct. 12 2004 9:00PM - La gouvernance s'améliore en Afrique,
où l'ouverture politique et la prépondérance de l'Etat constitutionnel prennent
racine, révèle un rapport de la Commission économique pour l'Afrique de
l'ONU, qui note cependant que les violations des droits de l'homme et la
corruption continuent de peser sur les déficits démocratiques et financiers du
continent.
« S'il reste des difficultés à surmonter, la gouvernance est en
amélioration en Afrique », indique un <"http://www.uneca.org/fr/eca_resources/Publications/agr/index.htm">rapport
de la CEA, la Commission économique pour l'Afrique intitulé « Agir pour une
bonne gouvernance en Afrique » (Striving for Good Governance in Africa), qui
couvre 28 pays représentant 78% de la population africaine.
A la base de l'étude se situe la notion « d'Etat capable », en mesure
d'assurer la paix et la sécurité, de garantir la fourniture efficace de
services, ouvert à tous les secteurs de la société, en mesure de
contribuer aux politiques et, enfin, en mesure de garantir un environnement
juridique et politique permettant à l'économie de prospérer et luttant de front
contre la corruption, indique le communiqué de la CEA.
Parmi les principaux résultats du rapport, il ressort que les
gouvernements constitutionnels se renforcent, que les élections démocratiques et
multipartites sont de plus en plus souvent le seul moyen acceptable de
transfert du pouvoir et que les systèmes politiques sont plus ouverts et plus
divers.
Selon la CEA, outre une plus grande transparence des processus
électoraux, la participation est désormais élevée et les partis politiques se
renforcent même s'ils restent faibles et inefficaces dans nombre de pays
africains.
« Il reste toutefois beaucoup à faire dans le domaine de l'évasion
fiscale et de la corruption », souligne toutefois le rapport, qui propose un
plan d'action en dix points pour y remédier.
Le rapport note aussi que les violations des droits de l'homme par la
police et l'armée restent fréquentes et qu'il faudrait renforcer l'indépendance
des commissions électorales et les partis d'opposition, dépourvus de ressources
et de sécurité.
« Globalement, le manque de capacités humaines continue de peser
lourdement sur la gouvernance », indique la CEA.
Dans le domaine économique, le rapport préconise une réduction des
coûts administratifs et d'alléger la réglementation de façon à encourager le
commerce, entravé également par le mauvais état des infrastructures et des
services.
Signe positif dans un domaine longtemps critiqué, la gestion des finances
publiques et de l'environnement est, selon l'étude menée en sondant l'opinion de
100 experts ainsi que de 2000 individus, en amélioration.
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