Conférence de presse sur la République Démocratique du Congo
vendredi 17 décembre à 17 h
00 au
Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE)/Maison de Radio
France
116 avenue du président Kennedy 75016 Paris
RER C station Maison de Radio France-Avenue du président Kennedy
Thème : Les événements dans l'est de la République
Démocratique du Congo :
la 3ème guerre et l'agenda cachée du parti RCD
Intervenant : le député KAZADI Nanshabalowa, président du
bureau politique RCD Courant rénovateur
Organisateur Association de la Presse Etrangère (APE) : Lilo
MIANGO, journaliste 0688265155
e-mail: lilomiango@yahoo.fr
RDC : Des
affrontements aux Kivus entre factions rivales de larmée
engendrent de déplacements
GOMA, le 16 décembre 2004 (IRIN) -
Des affrontements à lEst de la République Démocratique
du Congo (RDC) entre des factions rivales de larmée ont
entraîné le déplacement dun nombre indéterminé de
civils, des sources officielles ont rapporté lundi.
Les zones affectées, situées dans la province du Sud-Kivu,
comprennent deux localités, notamment Kanyabayonga, à 160
kilomètres nord-est de Goma, le chef-lieu de la province, et
Bweremana, non loin de la frontière avec la province voisine du
Nord-Kivu.
Un officier de renseignement militaire, le major John Libende, a
déclarélundi à IRIN que le 126ème bataillon de larmée
congolaise, basé dans la 8ème région militaire, laquelle
correspond à la province du Nord-Kivu "vient de chasser de
la localité de Kanyabayonga les soldats que le gouvernement de
Kinshasa vient denvoyer dans la province du Nord-Kivu sans
nous prévenir", a-t-il dit."Ils ont attaqué nos
troupes basées à Kanyabayonga parce quelles ont refusé
de leur accorder le passage pour progresser vers nos positions
[en poste] à Goma."
Il a dit que les informations sur le bilan des affrontements
nétaient cependant pas encore disponibles.
Les forces armées de la RDC se consistent de groupes qui se sont
battus par le passé, particulièrement à lEst et au
Nord-Est du pays. Instaurée à l'issue dun accord de paix
signé lannée dernière, cette armée comprend les
éléments des anciennes forces gouvernementales, de divers
mouvements rebelles, et de la milice Mayi-Mayi, qui est composée
de groupes d'auto-défense des communautés.
Le 126ème bataillon est prédominé par les anciens soldats du
Rassemblement Congolais pour la Démocratie basé à Goma
(RCD-Goma), qui est un ancien mouvement rebelle composé
essentiellement des "Rwandophones", appellation locale
désignant les Congolais d'expression Kinyarwanda, langue parlée
au Rwanda voisin.
La nouvelle des affrontements a été confirmée par M. Jason
Luneno, le président de la Société civile du Sud-Kivu, un
organisme non-gouvernemental qui chapeaute plusieurs autres dans
la province.
"Depuis trois jours, la population civile évacue la
localité de Kanyabayonga, et elle se dirige vers le territoire
de Lubero, au nord, pour fuir la tension qui prévalait déjà
entre les soldats venus de Kinshasa, la capitale, et ceux du
126ème bataillon", a-t-il rapporté lundi à IRIN.
M. Mhand Ladjouzi, le chef de bureau de la mission de
lONU au Congo -MONUC- pour le Nord-Kivu, a déploré les
affrontements: "Je compte rencontrer le colonel Alfred
Bindu, le commandant intérimaire de la 8ème région militaire,
pour quil ordonne aux factions qui se battent à
Kanyabayonga dobserver un cessez-le-feu", a-t-il dit.
La 8ème Région militaire correspond à la province du
Nord-Kivu.
La décision de déployer de nouvelles troupes dans cette
province fait suite à une recrudescence de linsécurité
dans cette zone, habitée par différents groupes ethniques tels
que les Hende, les Tembo, les Nandé, ainsi quune
communauté congolaise de Rwandophones.
La décision fait également suite aux menaces faites en novembre
dernier par le gouvernement du Rwanda denvoyer des troupes
à lEst de la RDC pour en débusquer les anciens éléments
des Forces Armées Rwandaises, appelés les ex-FAR, et les
Interahamwe, une milice hutue, que le gouvernement de Kigali
accuse davoir pris une part active au génocide de 1994 au
Rwanda, et de se préparer à attaquer le Rwanda à partir de la
RDC.
Le ministre congolais de la Défense, M. Jean-Pierre Ondekane, a
affirmé le 9 décembre à la presse que le gouvernement envoyait
des soldats au Nord-Kivu "pour désarmer les Interahamwe et
protéger les frontières nationales."
Il s'est exprimé au lendemain d'une manifestation organisée à
Goma par la communauté congolaise d'expression Kinyarwanda pour
sopposer à la décision de Kinshasa sur lenvoi des
troupes supplémentaires dans cette province. Les manifestants
brandissaient des banderoles sur lesquelles pouvaient se lire
"Non a lenvoi des troupes non brassées dans le
Nord-Kivu", "Non à lextermination de la
population rwandophone", et "Non à laffrontement
militaire au Nord-Kivu".
Un porte-parole de cette communauté à Goma, M. François
Gachaba, a rapporté à IRIN que "les soldats qui viendront
de Kinshasa ont pour mission de renvoyer les Congolais
rwandophones au Rwanda". Il a en outre allégué que ces
troupes supplémentaires comprenaient des ex-FAR et les miliciens
Interahamwe.
Le 8 décembre, une deuxième manifestation a eu lieu, toujours
dans la ville de Goma, mais organisée cette fois-là par les
Hundé, Nandé, et Tembo, pour exprimer leur soutien à la
décision du gouvernement. Les manifestants ont, quant à eux,
accusé la minorité congolaise rwandophone de soutenir la
présence des troupes rwandaises au Congo.
En dehors de Kanyabayonga, dautres affrontements ont été
signalés dans la localité de Bweremana. Les combats, qui y ont
eu lieu samedi dernier, ont opposé les Mayi-Mayi aux éléments
du RCD-Goma.
"Les Mayi-Mayi ont perdu la bataille", a affirmé à
IRIN le colonel Bindu, avant dajouter:"les soldats de
lancien mouvement rebelle RCD ne [se soumettent] plus à
mes ordres."
Par ailleurs, à Minova, autre ville du Sud-Kivu, à 50
kilomètres au sud-est de Goma, des sources ont signalé
larrivée de plusieurs personnes déplacées par les
combats à Bweremana.
Il y a de cela six semaines environ, et toujours dans la
localité de Bweremana, les affrontements entre les
ex-combattants du RCD-Goma et les Mayi-Mayi ont également
entraîné le déplacement des milliers de personnes parmi la
population civile
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